Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Moorhuhn
148 abonnés
579 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 22 novembre 2012
Une bonne petite surprise que ce chambara qui n’en est pas un. La servante et le samouraï serait plutôt apparenté à un jidaigeki se déroulant dans la fin du Japon féodal où les valeurs de celui-ci sont remises en cause par une occidentalisation galopante du pays. Le film conserve davantage un côté intimiste plutôt que spectaculaire. En effet, on suivra ici la relation entre un samouraï perdu dans ce monde qui semble s’écrouler et une servante oppressée dont la vie est loin d’être rose à tous les instants. Le film met plutôt en avant ce côté destruction de l’ancien régime japonais et surtout met les sentiments humains sur un piédestal. Le personnage du samouraï est intéressant dans la manière où il est tiraillé entre son attirance pour une femme, son sens du devoir et sa fidélité. Yamada signe là un film de qualité avec une forme soignée, une photographie très agréable et une mise en scène réussie. Je n’ai pas été transcendé plus que ça mais le traitement du film mérite mon respect car c’est fait avec finesse et intelligence, dans la représentation d’un quotidien qui est très réussie notamment. De plus les interprètes sont bons et leurs personnages sont intéressants, et certaines séquences comme les retrouvailles entre l’élève et le maître, le duel au sabre ou une certaine scène de vengeance sont très appréciables. La servante et le samouraï s’avère être un beau film, plutôt dense. Et bourré d’humour avec justement ce regard ironique sur les valeurs japonaises d’antan, l’horrible système de castes. Le plus drôle restant de voir ces soldats tentant de s’occidentaliser et qui deviennent plus ridicules qu’effrayants. Le film ne m’a pas chamboulé plus que ça mais ça vaut vraiment le coup d’œil.
Magnifique film... d'amour ! Une belle reconstitution de l'époque sans fioriture, une sobriété dans le cadrage et l'image qui ne fait que bonifier le film. Enfin un film de samourai qui nous rappelle la grande époque de Kurosawa. Une histoire ou un homme ne peut reculer devant sa condition. Tout simplement superbe.
Amateurs de duels défiant les lois de l'attraction terrestre, passez vite votre chemin. "La Servante et ..." appartient certes au genre chambara, mais se garde bien des excès visuels de ce dernier pour se concentrer sur la narration (...) et c'est en cela que le film devient admirable voire sujet à la contemplation. D'emblée, on pressent un travail en profondeur sur la psychologie des personnages, à commencer par les susnommés protagonistes du titre. Suit l'austérité entendue du cadrage qui épouse on ne peut mieux les préceptes du Bushido et se retrouve immanquablement dans l'économie de gestes des acteurs et des mouvements de caméra. Aussi, à l'image d'une rivière masquant de terribles trous d'eau (dramaturgie oblige), ce mélodrame empreint de sérénité nous entraîne tranquillement, sans forcer. Le seul point qui - à mon humble avis - aurait mérité d'être davantage développé, concerne l'enseignement martial inculqué au valeureux samouraï en question, reconnu pour être l'un des meilleurs de son clan, si ce n'est le meilleur... Enfin, pour vous donner une idée de ce à quoi cette délectable tranche de cinéma m'a irrémédiablement fait penser, je n'hésiterai pas à la rapprocher de l'oeuvre universelle de Watsuki Nobuhiro, à savoir : "Kenshin, le vagabond"
Très beau film, avec de bons acteurs, et une excellente reconstitution historique. Mais l'histoire d'amour peine à avancer ce qui est fort dommage ! Le film tire plus vers le drame que le Chambara. A voir pour la reconstitution historique, et l'excellent duo d'acteur. On passe tout de même un très beau moment de cinéma !
Film de samuraï assez sobre mais c'est un régal de voir cette reconstitution. Même si c'est assez plat, et parfois ennuyant, l'esprit du film est grandiose, et le personnage principal n'y est pas pour rien. Une réussite.
Film assez similaire au "Samouraï du crépuscule" d'un point de vue scénaristique. Les feux films, réalisés par Yamada, mettent en scène des samouraï faisant face à des situations difficiles sur fond de Japon médiéval. On retrouve Masatoshi Nagase dans le rôle de l'acteur principal. Un ton en dessous d'un point de vue de l'interprétation par rapport à Sanada (acteur principal dans le "Samouraï du crépuscule"), Nagase n'en reste pas moins excellent dans ce rôle de Samouraï modeste et de basse caste. Ce film est une bonne réussite et parvient à nous transporter dans d'autres lieux à un autre temps. Je reste admiratif de la simplicité de la réalisation. Elle parvient à nous émouvoir sans trop d'artifices en englobant le film de poésie.
Yoji Yamada, prolifique cinéaste japonais vétéran (74ans et plus de 60 films), surtout connu pour avoir donné vie à lultra populaire Tora-san, nous fait un petit cadeau auquel on ne sattendait pas et qui risque malheureusement de passer inaperçu (car projeté dans seulement 5 villes en première semaine !). Si le style est très classique (ce qui veut dire quil est également intemporel), le sujet est plus original : Yamada sintéresse en effet à un samouraï très habile au sabre mais qui na jamais tué, qui se voit contraint dapprendre le maniement des armes à feu et des techniques de guerre occidentales, et dont le cur bat pour une charmante servante. Les acteurs parfaits (Masatoshi Nagase et la délicieuse Takako Matsu) et la sensibilité de Yamada permettent au papy japonais de signer un petit film délicieux plus proche du mélo que du film de sabre. Mais les mélos comme ça sont si rares ne passez surtout pas à côté !
Ce film est très esthétique, tendre malgré les tensions entre les divers protagonistes. La fin elle-même est à l'image du film : tout est en suspens et nous pouvons décrocher une part de rêve. A conseiller à tous les amateurs de cinéma asiatique et du cinéma de l'illustre Akira Kurosawa dont ce film nous offre un nouvel écho.
Très agréable film, bien fait, bien photographié, très serein. Idéal pour voir le soir avant de s'endormir. Le montage est particulièrement étonnant: certaines séquences se terminant en 'laissant filer' la situation après que les personnages aient quitté l'écran. Cela donne l'impression que le film prend son temps pour mieux approcher les personnages, même hors de leur présence. L'actrice féminine est remarquablement belle, son regard est un régal permanent. Tout est subtil et délicat, même le duel au sabre.