Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
4,0
Publiée le 19 juillet 2009
La relation entre Alice et le journaliste vaut le coup d'oeil. Deux personnages attachants qui sillonent les rues pour rester ensemble et échapper à leur solitude personnel. Encore une fois un très bon Wenders, trop méconnu.
Un film trop lent à mon goût...j'ai largement préféré "Paris, Texas" (road movie sur la solitude, l'errance des personnages, le rapport à l'autre, bref dans la même veine) que j'ai trouvé beaucoup plus beau, plus juste.
Coup de foudre puissant et magique pour ce film. Magique parce que j'ai du mal à définir non pas ce qui m'a plu, mais pourquoi cela m'a plu à ce point. Toujours est-il qu'à partir du moment où les deux personnages se rencontrent, c'est du plaisir non-stop. Moins ambitieux et intéressant que Les ailes du désir, Alice dans les villes est néanmoins le plus réussi des films de Wenders en ce qu'il semble littéralement planer (son film sur les anges souffrent parfois d'une certaine lourdeur, en particulier verbale). Deux personnages en tout point différents, qui ont toutes les raisons d'espérer que leur cohabitation cesse au plus vite, et pourtant une complicité va naître et devenir une authentique amitié. Là où Wenders réussi ce que l'immense majorité de ces histoires sur l'amitié de deux personnes très différentes échouent, c'est qu'il n'exagère rien, et que leur relation reste dissymétrique, mais que le temps finit par abolir tout sentiment de hiérarchie dans cette relation. Cette jeune fille de 9 ans dont il ignore tout va donner une saveur à son voyage malgré l'agacement qu'elle peut provoquer, sa passione pour la télé qu'il déteste... Les deux acteurs sont excellents, offrant de magnifiques personnages. Difficile de ne pas s'attacher à Alice, en qui on semble reconnaître l'enfant qu'on fut. La grande question reste de savoir comment un cinéaste au style aussi affirmé, acclamé, original et abouti que Wenders a pu devenir aussi inintéressant et sans saveur. Incompréhensible.
Avec ce quatrième film, Wenders a atteint sa maturité et a trouvé son style. Le thème de l'errance qui apparait ici pour la première fois va désormais dominé toutes ses oeuvres. "Alice dans les villes" est le premier volet d'un triptique qui comprendra par la suite: "Faux mouvement" et "Au fil du temps", mais c'est aussi une sorte de pré-version de "Paris Texas" qu'il tournera dix ans plus tard avec la même trame scénaristique.