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David F.
2 abonnés
41 critiques
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4,5
Publiée le 4 mai 2014
40 ans après sa sortie au cinéma, Phantom of the Paradise est toujours un ravissement pour les yeux mais surtout pour les oreilles. Les années 70, les costumes et maquillages sont un souvenir aujourd’hui lointain que le film ressort avec nostalgie. Avec ses personnages haut en couleur (William Finley, Jessica Harper), une bande-son magnifiquement maîtrisé par Paul Williams, qui incarne le diabolique Swan, directeur de la maison de disque Death Records et la réappropriation des grands classiques de la littérature (Faust, Frankenstein, le Fantôme de l'Opéra), De Palma a la maîtrise parfaite de son film. Sa patte est là: du fameux splitscreen de la bombe aux travellings circulaires, jusqu’à ses fondus, il en rajoute pour faire vivre son film, quitte à en faire trop à certains moments. Mais il en a une réelle maîtrise, alors ne boudons pas notre plaisir. A travers le destin du personnage de Winslow Leach, De Palma veut surtout critiquer l’industrie artistique de l'époque qui jetait en pâture des jeunes chanteurs qui pensait trouver la gloire mais qui n'ont eu que désillusions. Tout le monde en prend pour son grade, de Beef, véritable caricature de chanteur bisexué au dit public, complètement hypnotisé et fou par ce qui se passe sur scène dans la dernière séquence du film. Phantom of the Paradise reste le film musical d’une époque dont les décors retranscrivent parfaitement l’ambiance du film. Le revoir en version restauré est un vrai plaisir tant ce film aura marqué le cinéma hollywoodien de Star Wars à The Rocky Horror Picture Show sorti 1 an après.
Au début des années 1970, Brian De Palma émerge non sans difficultés sur la scène internationale. Sa première réalisation sous la houlette d'un grand studio hollywoodien, "Get to Know Your Rabbit", s'avère un naufrage artistique et humain ; viré du tournage, il ne découvrira le film qu'en salles, charcuté par les pontes. le cinéaste entend relater cette expérience douloureuse. Le sujet de "Phantom of the Paradise" s'avère en effet celui d'un compositeur talentueux plumé de bout en bout par un producteur sans scrupules. Sortie en 1974, l'œuvre semble reluire deux mythes : "Fantôme de l'Opéra" et "Faust". Mais ceux-ci ne sont que deux piliers maîtres de l'architecture de ce film, certainement l'un des plus référentiels de l'histoire du cinéma. Au niveau littéraire, on vogue de Frankenstein à Dracula en passant par Dorian Gray. L'entourage visuel se veut également cinématographique avec des hommages à Welles et bien entendu Hitchcock, au cours de passages teintés d'ironie. Des idoles fondatrices auxquelles De Palma ajoute sa propre pierre, notamment un art du split-screen bien connu. Geste rebelle et subversif, "Phantom of the Paradise" est une œuvre folle et exaltante. Un spectacle baroque et délicieusement kitsch. Donc essentiellement culte.
Ultra référencé (Fantôme de l'Opéra, Faust, Dorian Gray) et paradoxalement le film le plus personnel de De Palma. Sûrement aussi le plus réussi, le plus abouti. Chef d'Oeuvre intemporel notamment grâce au choix assumé du Kitsch et du second degré qui rendent sa lecture passionnante encore aujourd'hui. Par ailleurs, il reste la bande son, mortelle, de cet opéra Rock et Pop et qui ressort ces jours-cis au cinéma… Profitez-en !
C'est brillant, filmé de main de maître, complétement déjanté avec de véritables scènes de folie furieuse (surtout dans la première partie). Il est toutefois dommage que le film finisse par souffrir de quelques longueurs qui gâchent un peu le plaisir. Quant à la musique, elle est affaire de goût, c'est du Paul William, je devrais dire ce n'est que du Paul William…
Ah ! J'ai trouvé ce film malsain, assez dégoûtant par moment. C'est le genre de film qui aurait très bien pu me plaire mais... Rien à faire, je n'accroche pas ! Le fan de rock rétro que je suis n'a même pas su apprécier l'ambiance théâtrale pop du film. Ce n'est pas ennuyeux, par contre, ce n'est pas mauvais non plus. Mais ce n'est pas pour moi !
Phantom of the paradise est une satire de l'industrie musicale, dans laquelle De palma joue à fond la carte du grotesque. Le style et l'image sont parfois moche et difficilement supportables,mais heureusement ce ne sont que certains passages,car le reste est tout de même intelligemment exécuté.
Phantom of The Paradise est un mélange aussi improbable que réussi d’opéra-rock et de film d’épouvante psychédélique basant son scénario sur trois livres emblématiques de la littérature fantastique: Faust, Le Fantôme de l’Opéra et Le portrait de Dorian Gray. C’est aussi une satire virulente dénonçant les dérives du show-business qui exploite, trahit puis jette les artistes dans l’unique but de faire du pognon. Brian De Palma réussi l’exploit de faire de la musique un élément clé de la narration sans jamais nuire à la cohérence du film, bien au contraire. De plus sa réalisation est à la fois très marquée par son époque (effet kitch garanti) mais possède une maestria technique et un brin de folie inimitable qui la rendent intemporelle. A consommer sans modération.
Dans le genre "film barré", "Phantom of the Paradise" est une référence qui se regarde encore aujourd'hui avec plaisir - même si, en l'occurrence, je ne fais pas partie des inconditionnels. A l'heure où la scène musicale est essentiellement affaire de marketing, on se réjouit de voir que dans les années 70, pacte faustien avec le producteur ou non, on savait encore faire de la musique inspirée et bourrée d'énergie, qui plus est dans des genres très variés. Le catalogue parodique qui nous passe devant les yeux est l'atout majeur du film: les "Juicy Fruits", le mémorable numéro de Gerrit Graham en Beef complètement dément, et les belles partitions de Winslow, mises à toutes les sauces pour notre plus grand plaisir. Personnellement, je ne suis pas fou de l'esthétique très flashy et hallucinée du film, qui parfois fait limite mal aux yeux, mais la cohérence du projet de De Palma est incontestable. Je ne suis pas fan non plus de l'histoire, satire féroce du monde du showbiz, maligne sur le papier avec ce mix de Faust et du "Fantôme de l'Opéra" assaisonnée de quelques pincées de Dorian Gray et de Frankenstein, mais qui finit par partir vraiment dans le n'importe quoi. Pas convaincu enfin par le jeu de Michael Finley et Paul Williams. C'est le lot des films hautement originaux: tout le monde ne peut pas adorer. Mais heureusement qu'ils existent !
Se situant entre horreur fantastique et Opéra Rock, ce chef-d’œuvre signé Brian De Palma est vraiment hors norme. Malgré le poids des ans, la partition musicale reste superbe. L’interprétation de William Finley est inoubliable. Spolié, humilié, enfermé à Sing Sing, défiguré et aphone avant d’être emmuré vivant, le malheureux compositeur vient hanter le « Paradise », le Palais du Rock tenu par une créature diabolique interprétée par l’excellent Paul Williams. Cette version du mythe de Faust revue et corrigée est un incontournable du cinéma. Brian De Palma réalise de véritables prouesses techniques (passages en accélérés, cadrages bizarres, écrans partagés, superposition d’images comme les notes de musique qui défilent sur l’écran…). La musique au piano jouée par William Finley et la chanson interprétée par Jessica Harper sont toujours aussi belles. Même si les costumes style pattes d’éléphant font un peu kitsch de nos jours. J’ai relevé quelques menus défauts dans cette œuvre innovante et révolutionnaire : le leader du groupe de hard-rock ridicule (mais la scène, clin d’œil au « Psychose » d’Hitchcock, où le chanteur se fait clouer le bec sous la douche par une ventouse à toilettes est drôle), la laideur du concert de hard-rock au milieu du film ainsi que le spectacle final un peu carnaval. Cela n’est rien au regard de la qualité exceptionnelle du film.
Pour moi, c'est un chef d'oeuvre, c'est même mon film préféré. Une mise en scène originale et innovante, un musique sublime, un scénario en béton et une pleïade de bons acteurs, le film parfait. Culte et qui mérite de l'être.
Claque absolue, un superbe film, poétique, musical, avec une atmosphère unique en son genre. Le scénario est très bien écrit tout comme les personnages, qui ont chacun une personnalité propre. Bref, un film superbement rythmé par des scènes toutes plus mémorables que les autres. Un chef-d'oeuvre !
Que dire du film de De Palma, qui a bientôt 40 ans? Phantom of the Paradise reste encore aujourd'hui un chef-d'oeuvre, mise en scène avant-gardiste pour l'époque, une BO inter-temporelle a tomber par terre, une revisitation parfaite du mythe de faust.
Phantom of The Paradise reste un film sombre, hypnotisant, qui te prend au tripe, et ne te lache jamais, un vrai régal
L'intrigue de la comédie musicale jouée dans le film et celle du film lui-même se trouvent mélées. Ainsi ce film n'est pas seulement une adaptation du roman de Gaston Leroux mais aussi celle du mythe de Faust. Entre les producteurs malhonnêtes, les rockers droguées, les modes musicales artificielles et les chanteuses se donnant corps et âme pour le succès, le film dresse un tableau noir mais jubilatoire du monde du spectacle. Les acteurs sont excellents en particulier Paul Williams dont la perversité est renforcée par son flegme face à la torture qu'il inflige au fantôme... L'héroïne paraît être d'une fragile innocence mais se laisse rapidement énivrer par le succès.
Les chansons ne gachent rien, bien au contraire et le numéro de Gerrit Graham n'est pas sans me rappeler le Rocky Horror Picture Show.
Film culte, relecture rock du mythe de Faust et du fantôme de l'opéra, chef-d'oeuvre furieux, spectacle visuel et sonore étourdissant, Brian de Palma dresse un portrait tragicomique cruel du show business, à la fois grandiose et déchirant.
Bien que ne faisant pas parti de cette génération qui put voir Phantom of the Paradise au cinéma, j'ai tout simplement jubilé devant ce film. Notons évidemment la B.O, sublime. Dans un genre beaucoup plus sombre gore et violent, je vous recommande la lecture ou le visionnage du manga Berserk de Kentaro Miura, qui s'inspire indéniablement du film culte de de Palma.