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    Phantom of the paradise
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    4,0
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    289 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 23 juin 2015
    C'est moche comme mot "chelou", non ? Eh bien c'est le premier mot qui m'est venu à la tête en regardant Phantom of the paradise. Bon, d'abord je salue l'initiative de De Palma d'avoir voulu faire une sorte de Fantôme de l'Opéra version moderne. Dans ce film, on sent qu'il crée ce qui lui plaît, avec ses plans travaillés et l'omniprésence de la couleur rouge. Le film a un ton très décalé, mais d'habitude les films avec ce genre de ton décalé et colorés sont des comédies (The grand Budapest hôtel, The Blues Brothers), et je m'attendais à ce que Phantom of the paradise en soit une, mais non. Et c'est ça que je n'ai pas apprécié dans ce film : l'ambiance est loufoque, mais pas comique. Derrière ça le film s'essaye à plusieurs genres comme la comédie musicale, la romance et l'horreur avec pas mal de réussite, et se permet une critique du showbiz par l'intermédiaire de Swan. En parlant de Swan, parlons des personnages. Pour moi les deux plus réussis sont Swan et Biceps. Malheureusement le héros est assez effacé derrière ces deux personnages, malgré son look extravagant. Les acteurs sont plutôt bons, les chansons, même s'ils elles ne sont pas exceptionnelles, s'écoutent avec plaisir et la réalisation est bonne.
    Un film particulier, qui a vieilli et qui est assez étrange en somme.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 169 abonnés 4 165 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 avril 2015
    Dans la foulée du rock progressif, l'opéra rock s'est fait au début des années 1970 une place dans la discographie de certains groupes en quête de respectabilité et de renouvellement. Le trublion Frank Zappa avait ouvert le bal avec "Freak Out!" (1966). S'engouffreront dans son sillage, Les Pretty Things ("S.F. Sorrow"), Les Kinks ("Arthur") puis les Who ("Tommy" et "Quadrephonia"). La transposition au cinéma du concept sera initiée par Brian de Palma qui montrera avec "Phantom of the Paradise" que la chose était possible sans être la catastrophe économique redoutée par des producteurs toujours frileux en matière d'innovation. Les producteurs de la Warner justement viennent de virer de Palma de "Get to know the rabbit" qui logiquement amer et revanchard trouvera dans cet épisode douloureux le sujet idéal de son film. Entremêlant le "Faust" de Goethe avec le "Fantôme de l'opéra" de Gaston Leroux et " Le portrait de Dorian Gray" d'Oscar Wilde, le film immergé dans l'industrie du disque en pleine effervescence depuis l'arrivée des Beatles, s'interroge sur les rapports de dépendance sibylline entre l'artiste et le monde de la finance. S'il dénonce bien sûr la voracité morbide du producteur à travers l'image démoniaque de Swan (Paul Williams), de Palma n'omet pas de souligner le besoin maladif de reconnaissance de l'artiste prêt tout comme Faust à passer un pacte avec le diable à l'image de la pure et fragile Phoenix (Jessica Harper) transfigurée dès que Swann lui fait miroiter les sunlights. Ce pacte aboutit le plus souvent à l'affadissement artistique et c'est bien ce que regrette de Palma qui refuse encore de tomber dans le piège si attractif de l'argent facile. Pour enjoliver sa satire, le réalisateur très en verve chevauche avec dextérité quatre genres cinématographiques, le fantastique, le comique, la romance et la comédie musicale qu'il distribue à parts égales, donnant ainsi tout son équilibre au film. Comme toujours chez De Palma les références abondent de Chaplin ("Les temps modernes") à Murnau ("Faust") en passant par Hitchcock ("Psychose"), James Whale ("Frankenstein"), Tod Browning ("Dracula"), Michael Powell ("Les chaussons rouges"), Robert Wiene ("le cabinet du docteur Caligari") ou même Hugh Hefner le démiurge dont il moque gentiment la Playboy house, sorte de communauté idyllique illusoire dédiée à l'hédonisme sans retenue. Formidable témoignage sur une époque révolue, le film se révèlera même prémonitoire, nous présentant avant l'heure lors du ballet final le rock satanique du groupe Kiss qui démentira s'être inspiré du film pour son légendaire maquillage. On pouvait craindre que très représentatif de tous les artefacts de son temps, le film supporte mal le passage des ans, mais le savant équilibre des genres évoqué plus haut accouplé à une formidable énergie le préservent étonnamment de la "ringardisation". Boursouflé à l'extrême souvent excessif mais surtout très en phase avec l'humeur du moment, "Phantom of the paradise" donnera le ton à ses successeurs fameux que seront "The Rocky Horror Picture Show" (Jim Sharman, 1975) ou 'Tommy (Ken Russel, 1975). Le foisonnement narratif et pictural du film un peu étouffant permet quand même aux acteurs de se mettre en valeur, notamment Paul Williams qui en sus d'avoir composé la bande originale campe un Swan onctueux et maléfique à souhait. Mais c'est l'inénarrable Gerry Graham déjà présent dans "Greetings" (1968) et "Hi, mom!" (1970) qui retient toute l'attention en rocker travesti complètement déjanté, en particulier lors de l'hilarante reprise de la fameuse scène de la douche de " Psychose" que de Palma ne rate pas une occasion de placer dans ses films de l'époque. S'en être pris de manière si frontale aux producteurs de tous poils ne restera pas impuni et de Palma en récoltera certains problèmes avec le copyright. Quelques avatars qui démontrent bien que l'on ne s'attaque pas impunément au système. D'ailleurs tous les "Phantom of the Paradise" ou "The rose" (Mark Rydell, 1979) du monde n'ont pas empêché l'affairisme d'étendre son emprise sur le monde de l'art au point d'avoir quasiment pris aujourd'hui les commandes de la création devenue le plus souvent un simple maillon de la chaîne marketing. L'appel à la révolte un peu vain et dérisoire de "Phantom of the Paradise" n'en prend que plus de force aujourd'hui.
    Alain69
    Alain69

    4 abonnés 134 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 octobre 2015
    Adaptation du Fantôme de l'Opéra, de Faust et du Portrait de Dorian Gray - mazette, tout cela en même temps, opéra-rock-pop baroque, critique au vitriol du show-biz, leçon de mise en scène et de rythme, numéro d'acteur et de musicien de Paul Williams, clins d’œil à l'histoire de la musique (l'auditeur attentif appréciera l'humour musical des morceaux interprétés successivement dans plusieurs styles) et du cinéma (clin d’œil au grand Alfred, d'abord amusé - la douche de Psycho, puis respectueux et inspiré - la scène de fin renvoyant à la scène de l'Albert hall de The man who knew to much), Phantom of the Paradise est tout cela en même temps. Jubilatoire, virtuose et intelligent, le film n'a pas pris une ride quarante ans (déjà ? snif) plus tard.
     Kurosawa
    Kurosawa

    578 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 avril 2015
    "Pulsions", "Body Double" ou encore "Passion" m'avaient habitués aux effets kitschs de Brian de Palma. Et là je tombe sur "Pantom of the Paradise", opéra-rock déchaîné et hallucinant qui aligne les scènes de mauvais goût avec une virtuosité formelle saisissante et un humour décapant (la scène de la douche de "Psychose" génialement parodiée). Parfois cartoonesque dans sa mise en scène, le film parvient surtout à changer de tons grâce à ses personnages hétéroclites qui confèrent à l'ensemble un caractère baroque. Le méchant à la blondeur angélique pourtant figure du mal; la chanteuse à la fois fragile et électrisante (sensationnelle Jessica Harper); le héros défiguré en créateur génial puis en vengeur masqué: trois figures atypiques qui se mêlent dans un univers hors du commun, dans un film stupéfiant (même s'il convainc moins dans son dernier quart d'heure en jouant la surenchère scénaristique) et constamment incroyable. Unique, fascinant et réjouissant !
    Top of the World
    Top of the World

    66 abonnés 153 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 avril 2015
    En bon film de Brian De Palma, "Phantom of the paradise" est une oeuvre magistralement kitsch et baroque, assumant de multiples références pour mieux affirmer son incroyable originalité. Côté scénario, De Palma convoque "Le fantôme de l'opéra", le mythe de Faust, "Le portrait de Dorian Gray" ou encore "La Belle et la Bête" pour en tirer un récit complètement fou, entre comédie musicale dynamisée par une b-o d'enfer, satire délirante du show-business et histoire d'amour impossible. Mais ce récit permet surtout au cinéaste de proposer une réflexion stimulante sur l'art et l'industrie, la création et la destruction, le sublime et le grotesque. Ces deux extrêmes sont aussi présents à travers les personnages, fascinants: le pathétique Winslow, le monstrueux Swan et la sublime Phoenix (Jessica Harper, au charme hypnotisant). Le réalisateur de "Body Double" parvient à donner de la consistance à ses protagonistes et à les magnifier par la seule puissance de son style visuel. Voilà donc un véritable ovni, au rythme à la fois cartoonesque et mélancolique, une sorte d'opéra-rock flamboyant plein de bruit, de fureur et de mauvais goût. Un film à l'image de son auteur: culte !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 22 avril 2015
    Film totalement fou et lyrique de B. De Palma, dans lequel il sublime l'histoire, les personnages et l'ambiance. Je fus conquis par l'univers mixé par le réalisateur. Il arrive à marier plusieurs genres, de toutes les époques du cinéma, avec un talent dingue. Le film prend une toute autre ampleur grâce à la magnifique mise en scène de B. De Palma. Par conséquent, il rentre dans les films les plus marquants que j'ai vu, au bout duquel j'ai eu l'impression de sortir de mon apnée cinématographique pour un grand moment de cinéma lyrique, qu'il manque actuellement.
    Sid Nitrik
    Sid Nitrik

    58 abonnés 416 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 avril 2015
    J'avoue avoir eu un peu de mal au début, les films musicaux n'étant pas franchement toujours ma tasse de thé, mais une fois rentré dans l'univers psychédélique barré et volontairement burlesque mis en place par Brian De Palma, je me suis pris au jeu de l'exercice satyrique entrepris par le réalisateur au renfort de sa double inspiration littéraire horrifique : « Faust » et « Le Fantôme de l'Opéra ». Les costumes, les décors, les chorégraphies, le physique atypique de Paul Williams, tout est fait pour marquer la rétine et passer à la postérité avec le statut de film culte. Décadence, pouvoir du fric, trahison, meurtres, vengeance et les hurlements détraqués de William Finley, rarement le « Paradis » n'aura autant ressemblé à un enfer. Avec sa mise en scène foutraque et son goût prononcé pour le grotesque, De Palma prenait un sacré risque avec un tel film en début de carrière. L'audace a payé, la caricature s'avère juste et l'aspect visuel reste longtemps en mémoire. Le scénario n'est certes pas le point fort mais ce n'est fondamentalement pas le but d'une telle œuvre, qui pousse l'expérimentation délirante jusqu'à son paroxysme, et c'est là tout le charme. Et puis les musiques sont franchement bonnes.
    Baron Jack - Le Scarifié - L'Explorateur
    Baron Jack - Le Scarifié - L'Explorateur

    49 abonnés 31 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 février 2015
    Quelle claque! Réalisé par Brian de Palma, Phantom of the paradise est certainement un des films les plus impressionnant que j'ai pu voir en terme de mise en scène. La réalisation est inouïe, c'est filmé de façon grandiose, les images sont très belles et la vision de de Palma est brillante! On sent qu'il était passionné par cette histoire, et il réussit à nous faire partager cette passion de part l'inventivité et la richesse de sa mise en scène! Et surtout ce que j'adore plus que tout ce sont les personnages plus que réussis! William Finley interprète avec brillance un Winslow Leach qui de par son talent mêlé à sa naïveté en font la cible parfaite de Swan pour être pris au piège. On ressent toute la passion de ce personnage puis sa tristesse, et à chaque sentiment abordé Finley réussit son coup, et rends ce personnage attachant. Mais surtout, le personnage que j'adore est celui de Swan. Il est tellement bien interprété que j'ai rarement vu une telle performance. C'est même pas descriptible en fait, c'est tellement subtil, et en plus c'est mis parfaitement en relief par Brian De Palma. Le reste du casting tient parfaitement la route même s'il n'arrive pas au niveau des deux acteurs principaux. Un chef d'oeuvre à voir et à revoir!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 février 2015
    A la fin des années 70, il y avait une petite salle Avenue de la grande Armée qui jouait le film tous les samedis soirs : c'était la Boîte à Films. Comme c'était le cas dans une autre salle pour Rocky Horror Picture Show, la salle était remplie d'habitués (dont moi !) qui connaissions le film par cœur. Le spectacle était autant dans la salle que sur l'écran. J'en garde un souvenir incroyable et j'aime toujours autant le film (que je connais par cœur !). Chaque fois que je le revois, je revis ces instants et le plaisir est à chaque fois le même : la BO reste géniale et chaque plan est un modèle d'imagination et de clins d'œil. Un des films les plus importants de la culture rock !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 janvier 2015
    Avant de me livrer je dois vous dire que je viens de me pencher sur la filmographie de De Palma et il en ressort que mon coeur chavire entre le PHANTOM et L'IMPASSE qui sont pour moi les plus ambitieux!! Certes CARRIE BLOW OUT et SCARFACE sont également de très bon crus et ne démerittent pas mais il faut bien dire la vérité même si De Palma n'est peut-être pas le plus grand réalisateur du monde néanmoins avec de telles oeuvres il n'a rien à envier à bon nombres d'entre eux et se classe parmis les plus talentueux!! Mais revenons à notre film qui ne l'oublions pas date de 1974; personnellement c'est la 5ème fois que je le vois et il est indéniable que la magie opère encore et toujours quel chef-d'oeuvre d'esthétisme et d'inventivité et qui a de plus le mérite de mélanger plusieurs genres et c'est dans ce registre-là que De Palma s'illustre et nous révèle son génie et c'est pour toutes ces raisons que ce film était en avance sur son temps!!! N'oublions pas le clin d'oeil fait à un autre précurseur du 7ème Art la scène de Beef sous la douche en référence à Psychose d'Hitchcock ainsi que la B.O signé Paul Williams dans le rôle de Swan alors ne ratez sous aucun prétexte ce film méchamment culte vous ne serez pas décu!!!
    wcfields
    wcfields

    6 abonnés 22 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 janvier 2015
    Il y a quelque chose de surréaliste dans ce film à la sauce Faust. Ou même de carrément baroque. Par les personnages d'abord : Winslow, Beef ; mais surtout cet incroyable Swan (le plus drôle, c'est qu'il a une certaine ressemblance physique avec un ingénieur du son connu) ! Le rock n'est pas ma tasse de thé, et pourtant j'ai trouvé quelque chose de fascinant dans cette musique. Quelques séquences mémorables entre autres : spoiler: celle où Swan, (le diable), en trafiquant le son sur sa console, "rend la voix" à Winslow. Ou encore cette autre trouvaille géniale : Beef foudroyé par un néon en forme d'éclair !..
    Pour moi ce film n'a pas tant vieilli que ça.
    Mephiless s.
    Mephiless s.

    62 abonnés 697 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 décembre 2016
    Phantom of the Paradise est un film très étrange... Il arrive à mixer beaucoup de genres, comédie/comédie musicale, drame, horreur... Certes le film est kitsch mais c'était l'époque, c'est avec l'oeil du spectateur du XXIème siècle que je vois cet aspect, à l'époque cela n'aurait pas gêné. C'est un film très original, non seulement par son scénario mais aussi par son mélange entre le réel ou le surréalisme, ce qui m'a pas mal dérangé en fait, ce n'est pas structuré, on passe d'un fait surréaliste à un autre banal, signifiant...
    Les acteurs hélas méconnus, sont tous irréprochables, petit bémol quand même pour Paul Williams, qui surjouait un peu trop (on lui pardonne, il a composé la très bonne musique du film). Je baisse mon chapeau à DePalma pour avoir fait ce film, cette critique du show-business, avec un budget aussi minuscule...
    Nico591
    Nico591

    46 abonnés 800 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 novembre 2014
    De Palma alors à son apogée met en scène ici un véritable show musical et visuel bourrée de références fantastiques avec bien sur en tête un hommage direct au fantôme de l’opéra, mais aussi à Dorian Gray, le giallo italien ou bien sur à son idole Alfred Hitchcock
    A ça il nous éblouis encore une fois avec sa mise en scène stylée truffée de trouvailles visuelles comme son désormais breveté split/screen. Du grand De Palma !
    DARKMOUL
    DARKMOUL

    18 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 novembre 2014
    J'aime cette histoire musique psyché
    Acteurs de ouf
    Un classique a revoir
    EricDebarnot
    EricDebarnot

    204 abonnés 1 262 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 octobre 2014
    Avouons-le, "Phantom of the Paradise" est "LE" Film de mon adolescence : cette relecture défiant sans vergogne les limites du kitsch en les appliquant aux mythes (usés) de Faust et du Fantôme de l'Opéra, sans oublier bien entendu Dorian Gray, a été un jalon de ma cinéphilie naissante. Comment ne pas continuer à l'aimer malgré ses "défauts" ? Une pop music grandiloquente mais curieusement touchante - entre pastiche humoristique et émotion sincère, voici un grand écart étonnant ! - coule à flôt pendant l'intégralité du film, et la vraie star du Paradise est le "vrai" compositeur (mise en abyme ironique, pour le moins, à travers le sublime "échange de voix" entre Swan et Leach), l'incroyable Paul Williams, vieux bébé hideux perruqué de platine, quelque part entre Howard Hughes et Andy Warhol, fascinant et terrifiant condensé de tous les producteurs démiurges de l'histoire du spectacle. En outre, en stylisant l'action et les personnages, De Palma, qui suit une logique ici plus Kubrickienne que Hitchockienne, lance les premiers jalons de son oeuvre future, à travers les thèmes ici encore seulement effleurés du voyeurisme et de la domination et la manipulation par l'image. Mais au final, au delà des considérations nostalgiques ou intellectuelles, il restera toujours pour notre plus grand bonheur une petite poignée de scènes parfaites, comme celle du Phantom composant dans sa cellule technologique, ou encore comme le monstrueux final du film, vision dionysiaque sous acide d'une orgie rock'n'rollienne.
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