Phantom of the Paradise fait figure d'ovni dans la filmographie de Brian De Palma, il s'agit d'un opéra -rock (pop) qui sur certains points me fait penser à the rocky horror pictures show (même si ici il s'agit plus du mythe de Faust revisité) c'est tout aussi déjanté et visuellement très kitsh. On nous dépeint ici un compositeur se faisant voler ses chansons par un abominable producteur qui profite encore et encore du talent de cet artiste, mais l'artiste en question va devenir le fantôme de la salle de concert "le paradise" .. contrairement à certains je n'ai pas crié au génie après avoir vu le film, mais je ne regrette la vision (et l'écoute) de cette réalisation.
Un peu un ovni dans la filmo de De Palma pour le coté comédie-musicale et ultra-kitsch (un peu à la manière d'un Rocky horror picture show), on retrouve pourtant la plupart des thématiques chères au réalisateur. Comme toujours avec De Palma c'est très maitrisé sur la forme mais si on n'est pas réceptif à la musique on trouvera surement le temps un peu long.
Winslow Leach (William Finley), compositeur inconnu, joue une de ses compositions à l’influent producteur Swan (Paul Williams) qui les lui vole et le fait emprisonner. Winslow, défiguré et ayant perdu sa voix, s’échappe, décidé à se venger. La musique (super) permet de rentrer immédiatement dans le sujet, de manière crédible. On est vraiment dans les années 70. L’histoire est très prenante, glaçante, les acteurs parfaits. Tout au long du film on voit les références ou les influences que celui-ci a eu. On ne voit pas le temps passer (fin peut être un peu trop rapide), j’ai beaucoup aimé.
Au début des années 1970, Brian De Palma émerge non sans difficultés sur la scène internationale. Sa première réalisation sous la houlette d'un grand studio hollywoodien, "Get to Know Your Rabbit", s'avère un naufrage artistique et humain ; viré du tournage, il ne découvrira le film qu'en salles, charcuté par les pontes. le cinéaste entend relater cette expérience douloureuse. Le sujet de "Phantom of the Paradise" s'avère en effet celui d'un compositeur talentueux plumé de bout en bout par un producteur sans scrupules. Sortie en 1974, l'œuvre semble reluire deux mythes : "Fantôme de l'Opéra" et "Faust". Mais ceux-ci ne sont que deux piliers maîtres de l'architecture de ce film, certainement l'un des plus référentiels de l'histoire du cinéma. Au niveau littéraire, on vogue de Frankenstein à Dracula en passant par Dorian Gray. L'entourage visuel se veut également cinématographique avec des hommages à Welles et bien entendu Hitchcock, au cours de passages teintés d'ironie. Des idoles fondatrices auxquelles De Palma ajoute sa propre pierre, notamment un art du split-screen bien connu. Geste rebelle et subversif, "Phantom of the Paradise" est une œuvre folle et exaltante. Un spectacle baroque et délicieusement kitsch. Donc essentiellement culte.
Une œuvre folle, énergique et difficilement classable. "Phantom of the paradise" est à la frontière entre plusieurs genres, à la fois comédie musicale, film d'horreur et comédie. J'y ai aussi vu une certaine esthétique, et le charme des films des années 70, avec ses qualités et défauts. Mais globalement, ce film reste très singulier dans la filmographie de De Palma. Il n'a jamais rien fait d'équivalent par la suite. Et puis, les acteurs s'en donnent à cœur joie, quitte à surjouer un peu.
Un univers unique avec une interprétation personnelle du fantôme de l’Opéra. Le début est captivant et immersif, les musiques sont vraiment bien, puis l’histoire continue mais l’intensité reste palpable et on a hâte d’avoir la suite. En bref, et pour éviter de surcharger avec les mêmes critiques que tout le monde, bien qu’il date un peu, le film n’a pas pris une ride, l’environnement a été travaillé, les textes également et l’effet décalé du film le rend particulier, où on se demande quel genre de film on a vu. Un film pour les amateurs de cinéma aguerris qui leur plairont particulièrement, comme il m’a plu.
Film culte, relecture rock du mythe de Faust et du fantôme de l'opéra, chef-d'oeuvre furieux, spectacle visuel et sonore étourdissant, Brian de Palma dresse un portrait tragicomique cruel du show business, à la fois grandiose et déchirant.
Voilà encore un film dont on a surfait la popularité. La manière dont Winslow Leach se fait défigurer est absolument absurde et digne d'un gros nanar, de plus je trouve toujours aussi merdique ce perso même quand il revêt sa tunique, symbole ici de sa vengeance à venir sur le sosie de John Lennon. La manière dont De Palma réalise ce film est pitoyable, on a l'impression qu'il essaye de retranscrire le film en une sorte de concert Live, mais tout est absolument mal dirigé : Que ce soit au niveau du playback, ou des prétendu chanteurs qui en font des tonnes avec leurs instruments même pas branchés, le concept est ennuyeux et peu inventif. Je ne m'attarderai pas plus sur la manière dont Winslow met en oeuvre sa vendetta, ses meurtres sont d'une nullité accablante et le côté ange gardien qu'il entretient avec sa dulcinée est ultra poussif.
Les chansons et la bo en general sont excellentes(particulierement la chanson du generique de fin qui ne me sort plus de la tete). Mais le film manque de quelque chose.De charisme,de charme,de panache(que le personnage du phantom aurait merité).Seul le personnage de Beef est genial. Ajoutons que la fin est grotesque. Mais c'est un film unique en son genre,donc il merite qu'on s'y interesse
C’est rare de voir un film à l’esprit aussi baroque et qui réussit à être à la hauteur de ses ambitions. Visuellement, c’est d’une richesse et d’une inventivité folles, avec un résultat qui tient bien la route, très années 80 (bien qu’il date de 74). Les scènes en accéléré et les plans en contre-plongée sont un peu moches par contre. L’histoire est assez passionnante , mais un peu bâclée, d’où mon 7. Ça aurait mérité une bonne demi-heure de plus parce que le rythme est parfois un peu trop survolté, notamment la première partie et la fin, trop expéditive. Les scènes musicales sont les meilleures, avec deux ou trois très beaux morceaux.
Si le mot culte doit être employé à juste titre, c'est bien pour Phantom of the Paradise. Après toutes ces années, le film est devenu délicieusement kitsch, avec son look et l'ambiance seventies. Mais on retiendra surtout la performance de Jessica Harper et de Paul Williams, un scénario absolument démentiel, et la révélation d'un grand metteur en scène, Brian de Palma.
De Palma ne nous raconte pas seulement la rencontre de ces deux mythes, le destin lié de ces deux personnages qui se terminera tragiquement, il nous entraîne dans un monde particulier, malsain, dérangeant. Tout nous perturbe, les formes rappelant l’expressionnisme allemand, beaucoup d’obliques et d’angles aigus, couleurs à outrance comme ce rouge omniprésent, rouge vif des coulisses, de la porte du studio prison du fantôme, le même que le sang qui sert d’encre à Swan pour la signature de ses contrats, ce rouge qui nous angoisse, nous agresse et nous rappelle celui qui sera utilisé dans Shining de Kubrick. Ce sentiment de malaise dans lequel nous immerge le film prend également racine dans la musique composée par Paul Williams qui interprète Swan : qui rythme le film de manière surprenante et participe à l’incommodité du spectateur. Phantom of the Paradise est aussi l’occasion pour De Palma de rendre hommage à ceux qui l’ont précédé et inspiré. Le film est par conséquent rempli de références diverses. Faust nous renvoie à Goethe, auteur fondamental de la littérature allemande. Le Xanadu auquel est comparé le Paradise, nous rappelle indéniablement Welles et Citizen Kane. La scène où le fantôme tente d’assassiner Beaf sous sa douche renvoie à celle de Psycho d’Hitchcock. Il se réfère à l’expressionnisme allemand avec les décors du show et à Frankenstein. Ce qui fait de ce film un chef d’œuvre qui assura à Brian De Palma d’entrer dans le cercle des réalisateurs prodiges : il ne s’est pas contenté d’adapter à l’écran des mythes de Faust (l’éternelle jeunesse) et du fantôme de l’opéra ( la monstruosité renfermant le talent), il nous plonge dans ce monde étrange à l’esthétique si particulière, typique du réalisateur et nous livre une réflexion sur l’industrie de l’Art, qui le modifie et l’aliènise, pour le profit, l’argent et la célébrité, constatation déplorable pour la création et la Culture mais malheureusement, toujours d’actualité trente ans après la sortie du film.
Une fantastique réalisation, des acteurs possédés par leur rôle (sans jeu de mot!), une musique envoûtante et un rythme entraînant. Aaaaaaaaaaah, ce film est du bonheur à l'état pur que je regarde pour la énième fois!!! Si vous ne connaissez pas, ruez-vous dessus...