Tout pour devenir culte. C’est culte. Pourtant ce n’est pas réussit cinématographiquement. Pourquoi ça fonctionne? c’est la magie du cinéma on va dire. Original, histoire superficielle, entre Faust, le fantôme de l’opéra et le portrait de Dorian Gray. C’est culotté et décomplexé, improvisé et librement adapté, c’est sûrement pour ça que ça marche, on ne sent pas de prise de tête. Expérimental au regard de ces déformations à l’image, du cadrage, et du maquillage des acteurs digne d’un concert pop-baroque. Grotesque aussi, et finalement la comédie l’emporte sur tout le reste, et on finit en happening musical grand guignolesque, et c’est devenu kitsch avec le temps. Heureusement, la musique elle n’a pas vieillit, elle est bien écrite, elle nous fascine par un léger parfum de nostalgie, et sert beaucoup à l’impact du film. Sans sa qualité et le second degré avec laquelle est traitée cette fausse histoire, le film serait définitivement kitsch. Les tours de chants et de danse, à eux seuls valent le détour, ça vit, c’est créatif. Mais à force de tout mettre sur le même plan, (humour, danse, chant, trucages, références au cinéma, littérature, critique du show business), le film parodie tout, et finit par s’auto-parodier. Sauf qu’il garde la fraîcheur et la créativité de presque tout ce qui est propre aux wonderful seventies.