Un autre polizitteschi des 70's que cette Affaire Mori, avec Guilio Gemma et Claudia Cardinale, cette dernière ayant toutefois un rôle très mineur, et pas franchement utile ou développé suffisamment pour se révéler pertinent. C'est d'ailleurs un des soucis du film, ce scénario pas toujours bien tenu, qui multiplie les enjeux au début, qui se disperse même un peu trop, et qui finit par ne plus trop savoir quoi raconter, comme si la fresque prévue au début était soudain devenu une pure série B au montage. C'est une hypothèse personnelle, mais c'est un ressenti criant. Du coup, le héros monolithique, qui se base sur une histoire authentique, est assez accrocheur, ce préfet de police inflexible, incorruptible et impitoyable avec ses ennemis, qui part en guerre avec un commandant des carabiniers contre un système mafieux épouvantable. Le propos de "Il prefetto di ferro" est donc très intéressant, mais demeure trop peu développé en profondeur, et la fin arrive de manière trop abrupte. Vraiment dommage car il y avait là matière à raconter plein de choses passionnantes sur cette période italienne troublée (Mussolini au pouvoir, l'arrivée des fascistes prenant la place des mafieux, l'implication des hommes d’État très haut placés, un système en place terrifiant). Un film à voir malgré tout. D'autres critiques sur thisismymovies.over-blog.com