Derniers Avis : Fur : un portrait imaginaire de Diane Arbus - Page 4

Nicole Kidman est incroyable , le film l'est moin, beaucoup moin, si la première partie dérangeante provoque un malaise durable ,une fois la rencontre entre les deux êtres passé(la belle et la bête),le film sombre peu à peu dans le mélo bas de gamme ,la scène de l'épilation est presque incongrue et la métaphore de l'océan très clichée, néanmoins certains passages sont emprunt d'une beauté plastique indéniable ,et les sequences oscillant entre rêverie onirique à la Lewis Carroll et fantasmes psychanalytiques malsains souvent assez réussis.On retient de ce portrait inégal mais néanmoins touchant, deux choses, la première Nicole Kidman qui decidemment s'impose comme une des meilleurs actrices de notre époque , l'autre le talent de metteur en scène du réalisateur Steven Shainberg qui avait mieux réussi son premier film la secrétaire, à voir par curiosité mais sûrement que l'oeuvre de Diane Arbus aurait mérité meilleur écrin...

On s’attend à quelque chose de tellement classique avec ce film qu’on ne peut qu’être agréablement surpris par la tournure qu’il finit par prendre. Les premières minutes ont pourtant de quoi effrayer tant la pesanteur des conventions est étouffante. Mais, sachant s’éloigner des habitudes pompeuses que prennent les biopics tant prisés par Hollywood, ce « Fur » finit par séduire. Même si la mise en scène reste très sobre (et parfois désuète), le film sait s’oser à quelques pics de folie créative, mais tout en sachant rester dans la mesure. Au fond, voilà un portrait dans lequel Diane Arbus n’est pas un sujet mais seulement un prétexte pour se laisser planer sur cet esprit entre sagesse et excentricité. Un film plus surprenant qu’il n’y parait donc, et qui saura faire passer un très bon moment pour peu qu’on ne demande pas à ce « Fur » ce qu’il n’avait pas la prétention d’offrir.

L'originalité de ce film tient dans la façon dont laquelle le réalisateur a su parfaitement imaginer le bouleversement qui s'est créé dans la vie de Diane, à travers cette histoire singulière et sensuelle, avant qu'elle ne se décide à mettre sa vie d'épouse et de mère entre parenthèse, pour se consacrer à la photographie et libérer la créativité qui était en elle.
Il ne faut donc pas se méprendre,ce film est un savant mélange de fiction et d'éléments réels sur lesquels le réalisateur s'est appuyé d'ou le titre ; "fur, portrait imaginaire de Diane Arbus".
J'ai particuliérement aimé la sensualité torride qui se dégage des deux personnages principaux, l'esthétique des images, la qualité de la photographie et les décors qui traduisent parfaitement l'atmosphère du film.
Je ne pourrai que le conseiller....

Fur (« fourrure ») n’est pas un biopic (une biographie), mais comme nous l’indique son sous-titre, il s’agit plutôt d’un portrait imaginaire de Diane Arbus, une célèbre photographe américaine dans les années 60 / 70. Une photographe au style original, qui étonne par ses clichés et ses œuvres. En effet, elle est fascinée pour des personnages hors normes comme les travestis, les malades mentaux, les monstres de foire, les jumeaux, les nudistes, etc. Ce sont tous ceux là qui se feront immortaliser par Diane Arbus. Revenons en au film. Tout commence le jour où un nouveau voisin vient s’installer dans son immeuble. A la fois curieuse et fascinée, elle ne peut s’empêcher d’aller à sa rencontre, car elle se doute de quelque chose. En effet, son voisin est un peu spécial. Il est atteint d’une maladie rare, communément appeler l'hypertrichose (dérèglement hormonal se manifestant par une pilosité envahissante sur une partie du corps ou sa totalité). Ayant pourtant une vie de couple bien sous tout rapport, accompagnée d’une tripotée de bambins, Diane Arbus va pourtant tomber sous le charme de ce nouvel inconnu, mi-homme, mi-Chewbacca. En seulement trois films, dont l’étonnant La Secrétaire (2003), Steven Shainberg nous dévoile ses bons goûts en matières d’acteurs, en réunissant un casting sensationnel dans un biopic à la fois romantique et dramatique. On y trouve une Nicole Kidman sensationnelle (et sensuelle !) dans le rôle de la mère de famille étrange et mystérieuse. Avec à ses côtés, Robert Downey Jr. (reconnaissable uniquement grâce à ses yeux et à sa voix), se surpasse et arrive à faire passer une multitude d’émotions à travers son regard (touffus !). Deux interprètes qui excellent admirablement tout au long du film, malgré la présence d’un scénario excessivement plat et long. Un étrange voyage nous faisant penser à Freaks (1932), pour son petit côté bêtes de foire ! Fur, une liaison que l’on croyait impossible entre la belle et la bête. A la fois enivrant et hypnotique.

Steven Shainberg aime décidément bien réaliser des histoires d'amour très particulières comme il l'avait fait avec "La Secrétaire" et le réitère avec "Fur". Ce portrait imaginaire de Diane Arbus forme un beau film, assez original, singulier en tout cas. Les acteurs sont excellents; Robert Downey Jr est touchant et beau, Nicole Kidman complexe, lumineuse et belle aussi. Ce film donne envie d'être curieux et tolérant envers les autres et leurs différences, comme Diane Arbus. Si je ne mets pas 4 étoiles au film c'est parce qu'il est peut-être un peu trop froid et sobre dans l'ensemble et qu'il y a une ou deux scènes qui me semblent inutiles et relevant purement de l'exhibition. Mais ce portrait artistique vaut vraiment le détour dans l'ensemble.

Alors là, attendez de voir Robert Downey JR, l'hilarité n'est pas loin. Oh les beaux poils synthétiques qu'ils sont jolis. Apres c'est le roupillon assuré vu l'ennui et la betise de l'histoire.

Avec Fur on ne saura pas grand chose de l'oeuvre de Diane Arbus ni de la construction de son regard, ce qui m'a déçu. Fur n'est en rien, ou presque, une bio de la photographe Diane Arbus, mais un portrait imaginaire, bien plus inspiré de La Belle et la Bête ou d'Alice au Pays des Merveilles. C'est le portrait d'une femme, coincée dans son quotidien, qui va libérer son immaginaire dès lors que l'étrange et les personnages hors normes font irruption dans sa vie. C'est cette courte période d'éveil qui fait la matière du film. L'interprétation de Nicole Kidman est, comme d'habitude, magistrale (la scène où elle raconte son quotidien et réalise qu'il est pathétique est magnifiquement nuancée). Malheureusement, l'ennui s'insinue tout de même un peu trop souvent dans ce film par manque de rythme, j'ai somnolé un bon moment finissant même par sombrer dans le sommeil, l'histoire d'amour étant inintéressante au possible et aucune photos de l'artiste ne nous étant présentées.

Tout l'univers de Shainberg - déjà exploité dans La Secrétaire - se retrouve dans ce portrait imaginaire de Diane Arbus: une fascination pour des êtres atypiques, qui souffrent de leurs différences, et une histoire d'attirance/répulsion entre deux real freaks dont le penchant pour la bizarrerie, érigé en art dans le film, va irrémédiablement les pousser l'un vers l'autre. Ainsi, dans l'addition de leur malaise, pourra naître le soulagement dont ils avaient besoin. Dans La Secrétaire, le mal être de la jeune fille trouvait un exutoire dans sa relation sado masochiste avec son patron ; ici, l'étouffement que ressent Diane Arbus, condamnée à n'être que l'ombre de son époux, cessera au contact d'un homme recouvert de poil qui va, à travers sa maladie, l'aider à accepter ses inclinations pour les gens différents.
Pour son retour sur nos écrans, Nicole Kidman fait très fort: tour à tour inquiétante, torturée et touchante, cette actrice est un monument de justesse qui, semble-t-il, peut tout jouer au cinéma. Robert Downey Jr. s'en sort plutôt bien, avec ou sans ses poils (la scène de l'épilation! formidable!). Côté mise en scène, si parfois la sophistication de certains plans instaure une ambiance glauque au détriment d'une émotion égale aux souffrances des protagonistes, Shainberg a des idées. Les longs couloirs, les escaliers, les portes qu'il filme avec insistance sont autant de passages qui mènent le spectateur dans les méandres de l'esprit de Diane Arbus. Si on a parfois du mal à s'attacher au personnage, on ne peut s'empêcher de ressentir une certaine forme de fascination, à la fois pour ce qu'elle paraissait être, que par le parti pris du film à imaginer ce qu'elle était vraiment.

Ce film est une belle decouverte. La decouverte d'un monde paisible ou l'humain est au coeur de toute reflexion et ou la simplicité de la rencntre vaut toutes les merveilles. L'aspect technique du film est ici magnifique autant dans l'interpretation que dans la realisation est c'est avec regret que l'on quitte Diane Arbus et son monde agnifique.

Un très beau film ! Plein de poésie, d'amour et de réalité malheureusement...
Un film porté à la fois sur le regard des autres sur les personnes qui sont différentes et sur la non prise en compte de ces personnes...
Un beau conte, car je considère ce film ainsi, un conte... Comme l'ont déjà dit certains, comparable en effet à la belle et la bête (belle bête quand même !!) mais avec cependant quelque chose en plus, qui fait que c'est un conte pour adultes... On a tout ce qu'il faut pour faire un très beau film, et on le voit ! Un couple d'acteurs extraordinaires en tête d'affiche, Nicole Kidman sublime, touchante en femme frustrée et désireuse de connaitre autre chose que sa vie qui ne lui convient pas du tout et Robert Downey Jr, toujours magnifique, touchant également en homme atteint d'une maladie que beaucop ignorent encore...
Ce film nous monter qu'on peut passer outre l'apparence et qu'en cherchant la vraie nature d'une personne on peut trouver quelqu'un d'exceptionnel... Peut-être un message se trouve-t-il dans le fait de trouver monsieur Downey jr derrière tous ces poils ?? Derrière une apparence qui peut paraître insolite se trouve bien souvent la beauté...

J'ai trouvé certains moments dérangeants, de manière positive.

Un film a voir!
Il est toujours "agréable" que de s'interesser a ses voisins et c'est ce que fait Diane (Nicole Kidman)dans cette oeuvre.La belle rencontre la bete, moment de curiosité, de peur, de jeux et de charme.Une liaison poétique où la bete se fait humaine et dont l univers nous envoute totalement.Ce film nous pousse a se documenter et a ce renseigner sur cette photographe atypique.

Joli film, mais assez ennuyeux. Parfois les scènes avec Lionel (Robert Downey Junior) sont un peu ridiculeS. Ce Belle et la Bête revisité ne fascine pas. Malgré la présence de Nicole Kidman qui ici n'a pas un jeu à la mesure de son talent.

J'avoue que je n'ai pas vraiment aimé ce film, même si Nicole Kidman semblait parfaite pour ce rôle... Par contre, il m'a donné envie de me renseigner sur Diane Arbus, donc pas de regret. Allez-y si vous aimez la photographe ou si vous avez vu la bande annonce et des photos que ça vous a plu, histoire de savoir à quoi vous vous exposés ;o)

Le titre, ainsi que le générique de début du film, annoncent parfaitement la couleur. On ne saura pas grand chose de l'oeuvre de Diane Arbus ni de la construction de son regard, ce qui peut décevoir le spectateur. D'ailleurs, l'oeuvre future et la réalité même de la photographe ne sont que prétexte pour le réalisateur, ce qui constitue sans doute à la fois la force et la faiblesse du film. Fur n'est en rien, ou presque, une bio de Diane Arbus, mais un portrait imaginaire, bien plus inspiré de La Belle et la Bête ou d'Alice au Pays des Merveilles.
Fur est le portrait d'une femme, coincée dans son quotidien, qui va "déraper" et libérer son immaginaire, dès lors que l'étrange fait irruption dans sa vie. C'est cette courte période d'éveil qui fait la matière du film. L'interprétation de Nicole Kidman est, comme d'habitude, magistrale (la scène pivot du film, dans laquelle la "facade" de Diane Arbus s'écroule littéralement lorsqu'on lui demande innocemment en quoi consiste son quotidien, est pour moi cultissime). Fur est aussi, et c'est peut être sa plus grande qualité, un film d'une très grande humanité qui réussit néanmoins à éviter les bons sentiments. Malheureusement, l'ennui s'insinue tout de même un peu trop souvent dans ce film, malgré de très belles scènes, de très belles images et une excellente interprète. La mise en scène perd progressivement de sa force, puis se reprend vers la fin. La musique, médiocre, ne contribue pas non plus maintenir la tension. Reste que Fur est un film à voir, pour son originalité et son humanité.