Bienvenue à nanarland ! Ou comment produire un film sans intérêt, à partir d'une histoire minable, avec des acteurs sur le retour, confié à un cinéaste manchot ? On se demande parfois ce qui se passe dans la tête des producteurs européens. Comment imaginer une seule seconde que ce "téléfilm" puisse avoir le moindre retentissement ? On est assez rapidement fixé, car au bout de dix minutes, le spectateur aguerri comprend que l'histoire du film est inepte et qu'elle ne débouchera sur rien d'autre qu'un vide intersidéral. Ici, tout le monde doit être accusé : les scénaristes qui ne savent visiblement pas torcher une histoire digne de ce nom ; le cinéaste visiblement incapable de réaliser le moindre plan qui tienne la route ; les acteurs qui ont l'air de s'ennuyer ferme (A. McDowell n'a jamais été aussi fade et Tim Roth a l'air d'être passé dans le coin par hasard). La présence de Samuel Le Bihan n'aide pas : si vous voyez le film en V.O. vous entendrez un autre acteur anglophone le doubler, mais si vous le voyez en V.F. c'est lui-même qui se double (et on sait que l'exercice est périlleux et raté la plupart du temps). Tout cela pour vous dire de fuir cette daube infame. Les seuls dans la salle à ne pas avoir crié "remboursez" sont ceux qui ont une carte illimitée.