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    En avant, jeunesse
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    13 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 10 décembre 2012
    On pense un peu à Straub en voyant ce film composé de plans fixes aux personnages mouvants et de perspectives incroyables qui suit les errances d’un ouvrier qui vient d’être quitté sans savoir pourquoi. Il forme au gré des rencontres une grande famille de la douleur. Un peu hermétique, mais pas inintéressant.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 9 décembre 2011
    Difficile de soutenir la constance de propos d'un tel cinéma novateur. Pedro Costa expose avec une certaine poésie la misère de ces pauvres cap verdiens dans une galerie de tableaux composés. Les cadres sont fixes, la caméra aussi, les personnages posent. Chaque plan est éclairé par une nouvelle lumière qui découpe la toile de cet univers miséreux en différentes parties plus ou moins définies. La diction des personnages se rapproche de celle des films de Bresson, pas de dramaturgie dans les propos, ni dans la musique quasiment absente, ni dans les mouvements de caméra, presque toujours fixe. Ce monde est peuplé de vivants ou de survivants qui se souviennent qu'ils aspirent à un monde meilleur. Cet exercice stylisé mérite d'être vu mais risque de rebuter par son aspect austère. Les 2h30 de projection sont pourtant captivantes car chaque plan, fixe, est travaillé comme une oeuvre picturale. Très belle oeuvre cinématographique qui s'adressent à un public averti.
    Vareche
    Vareche

    41 abonnés 191 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 janvier 2011
    Voici un autre grande synthèse du regard documentaire et de sa jonction avec la fiction, ou de l'exact opposé, du pouvoir d'une fiction à se réaliser en plein, comme un doc. Costa a construit une patiente mise en demeure du réel face à la sauvagerie et au conformisme des mécanismes du récit de fiction. La fiction est chargée d'un double sens, d'une double lecture, l'image qui avance et la ligne psychologique des personnages, qui avancent en mesure. Tromperie honteuse qui contamine le documentaire et fait de l'image un tout fiction. Comme si raconter une réalité qui n'existe qu'en fantasme était la finalité de toute création... Costa semble retrouver une chose essentielle, le cinéma peut sans instrumentaliser la somme du réelle en retranscrire des parts, qui bien qu'imaginaire et imaginé, s'encre dans une réalité travaillée. C'est cette encrage, celui qui permet aujourd'hui à Zhang Ke, Ly Lue, Kore Eda, ou Naomi Kawase, et bien sur Strub et Huillet, Mike Leigh, Klotz, Groëning, Honkasalo ou Dumont chez nous, d'inviter l'image à produire enfin du réel, inviter la vidéo à crédibiliser la fiction, à noyer les distinctions. Cet admirable film est une lévitation sombre, qui offre milles lectures interprétations possibilités, notamment celle de données un corps à ce qui n'en a plus, le quartier de Fonteinhas, aujourd'hui terre vivante dans la seule mémoire des habitants de Oeiras. Clore l'aventure de Vanda, commencé trois ans plus tôt, retrouver les personnages qui ont encombrés la mémoire du cinéaste jusqu'à dans ce film, ne plus être que des personnages flous, aux contours indistinct et aux parentés indescriptibles. Ventura en semant sa semence dans tous les ventres, n'a à la fois plus aucun enfant et les à tous, indistinctement. La mémoire vive se terminant, les regrets et les lettres d'amours se déchirant, il n'y a plus aucun espoir que de mourir sans la haine de quiconque.
    stebbins
    stebbins

    499 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 mars 2010
    C'est une oeuvre exigeante, hantée par ses propres fantômes, et sur laquelle il faut revenir... Car Juventude em Marcha est un film d'une densité folle dont la sécheresse ne laisse a priori présager aucune forme d'émotions. Mais Pedro Costa ne cherche jamais à nous manipuler : sa caméra s'efface au profit du sujet, à travers de longs plans-séquences tout à fait passionnants... Et puis il y a Ventura, ce personnage présent de toutes les scènes, véritable pivot par le biais duquel s'articulent les nombreux récits du métrage : charismatique et d'une rare élégance, sa silhouette se meut au plus près des autres figures, seule énergie au milieu d'un monde en ruines, figé, ravagé. L'espoir semble aller decrescendo dans ce chef d'oeuvre de reconstitution, malgré un titre somme toute très optimiste. Les dernières minutes nous présentent Ventura allongé sur un sommier, dans un quasi silence, les pieds usés par cette longue marche qui tourne un peu à vide. Et quand l'ascèse atteint une telle radicalité, l'émotion finit par pointer. En ce sens, Juventude em Marcha est un film précieux et stupéfiant. A voir absolument.
    sokol
    sokol

    18 abonnés 7 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 juin 2008
    Je ne suis pas cinéaste. Pourtant, "En avant, jeunesse" est L'UNIQUE film AU MONDE que j'aurais voulu l'avoir réalisé (et réinventer le cinéma comme ce film le fait).
    Qu'est ce que le septième art ? "En avant, jeunesse" !
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 3 mai 2008
    Un conseil... Fuyez ce film !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 avril 2008
    C'est le plus beau film de ces derniers temps, une beauté absolue de la composition visuelle, ainsi qu'un grand discours silencieux, corporel. Ventura déambule, parle avec "ses enfants", les écoute, et les faire exister dans ce monde,sur ce territoire.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 8 mars 2008
    Ne pas se fier au titre qui suggere à la fois le mouvement et la fraîcheur. "le dernier des immobiles" conviendrait mieux tant Pedro Costa(Ossos) s'emploie ici à engloutir son personnage dans une architecture sans horizon. Un plan large en fin de film vient heureusement offrir une perspective possible. Interessant mais eprouvant!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 17 février 2008
    Evidemment très loin du divertissement à la mode télévisuelle ou hollywoodienne, et même très loin du "film d'auteur" consensuel, ce film est un "pas de géant" d'un des cinéastes contemporains les plus novateurs et importants. Il raconte les histoires d'un quartier, issues d'une observation de quelques ami-e-s sur des années et des années. En terme de mise en scène, d'idée du cinéma, on est au plus près de l'exigence la plus haute, dans la lignée de Ozu ou de Straub par exemple. Pour ceux qui ne connaissent pas encore, cela signifie (à mon sens, et en partie) une grand souci de la dignité humaine et un mépris radical pour se qui en détourne. Ce qui ne veut pas dire que le film est chiant - au contraire...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 17 février 2008
    Le décor a changé, le ciel s'est ouvert - les plans du cinéaste n'ont jamais été si beaux, si simples (les meubles sont partis, des années d'inertie se sont dissoutes, l'espace s'est vidé, et il a fallu le réinventer), si proches de la peinture. Le cinéaste est passé d'une esthétique du lugubre à des plans radicaux et forts, inventifs, souvent drôles, toujours prégnants, alternant rencontres et déambulations, jour et nuit, temps fantasmé et temps réel. Ses cadres sont comme des tableaux. Ils ont tous (TOUS!) une grâce et une évidence absolues, avec quelques lignes de fuite, des rectangles de lumière, et un corps ou deux qui s'y lovent. Pas moins désespéré, mais certainement moins statique, son cinéma décolle. Pas collé au réel, juste inspiré par lui, en faisant sa matière, il l'entraîne ailleurs. Il s'empare de l'expressionnisme allemand et en retrouve toute la terreur. Il transfigure Beckett lors de scènes minimalistes et poignantes (telle cette séquence où Ventura rend pour la première fois visite à Vanda qui dit s'être frotté les yeux avec des Dodots, sans que personne, ni Ventura ni le spectateur, ne sache ce que c'est qu'un Dodot - ou cette autre où Ventura, assis à côté de Lento (son fils, son ami, son cothurne, son collègue, son amant) tape son pied contre le sien, moment infime et tendre, vraiment bouleversant). Il embrasse également un romantisme fébrile et politique, incarné par cette lettre que Desnos déporté envoya à sa femme, et qui revient sans cesse, rythme le récit, trouve des prolongements fulgurants. Ne pas oublier. Recoller les vies entre elles. Réunir les êtres sous l'égide d'un père géant. ne jamais cesser de dire son histoire. S'inscrire dans l'Histoire de l'oppression avec rage. S'incarner, toujours. Ne pas disparaître. Résister à l'oubli que l'Etat honteux réserve aux hommes de peu.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 février 2008
    Tout simplement magnifique !
    norman06
    norman06

    345 abonnés 1 664 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 13 février 2008
    Insoutenable. Ce pensum est l'un des films les plus soporifiques du 7e art. Pourtant, ce récit d'une désillusion semblait prometteur sur le papier. Les quelques spectateurs qui ne quitteront pas la salle après la projection pourront s'applaudir eux-mêmes. On aime le cinéma d'auteur, mais il est regrettable que ces plans séquences hermétiques et stériles découragent toute bonne volonté.
    cristal
    cristal

    177 abonnés 789 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 19 février 2008
    Ce n'est même pas un cinéma poseur. Car ceux qui ont tendance à poser font preuve d'un savoir-faire esthétique. Ce n'est même pas un cinéma de défauts. Car ceux qui ont des défauts ont souvent le mérite d'avoir essayé quelquechose. Pire que cela, c'est un cinéma du Rien. Rien à voir, Rien à entendre, Rien à penser. Un cinéma anémié, inexistant, sans dramaturgie, sans rires, sans soleil, sans chair, presque sans corps et sans visages. Au plus clair des cas peut-on réfléchir sur ce sens obscur dont fait preuve Pedro Costa ; y pécher le thème de la paternisation spirituelle, celui de la solitude, et de voir en cette oeuvre (oeuvre parce qu'elle est classée dans ce nom-type), une tentative d'intellectualisation sur son époque. Au pire des cas, c'est de l'art incompris (et à juste cause), incompréhensible, délabré. Ue image pour rien, des images pour ne rien dire. Une grande vallée d'air dans laquelle trône le vide infini. Les plus intelligents (puisqu'à part l'intelligence, difficile de savoir comment aimer - façon ironique de dire que nous savons très bien faire semblant - ) y trouveront leur bonheur, dans cette longue suite de plans décadrés et éclairés à la lampe torche, synonime exact de l'art abstrait contemporain en général, reflet de l'indigence parfaite d'un cinéma qui copule avec-lui même, qui se regarde périr et couler dans sa propre inexistance. De l'art où 2h30 peuvent devenir une comète d'ennui passagère. Pour ceux qui auront tenus jusqu'au bout (et oui, je ne suis resté qu'1h20), il y a fort à parier que l'euphorie d'une oeuvre spirituelle les auras emportés vers les abîmes. Ce cinéma-là est affligeant, ne transpire rien, ne va vers (et ne pars de) rien, toujours ce même rien qui s'inscruste dans les non-cellules d'une oeuvre construite sur ce Rien qui est roi. C'est le temple du vide dans le paysage du plein. Comme si "En avant, jeunesse!" n'existait que parce que des spectateurs s'y attardent, y abandonnent âme et esprit pour commencer à réfléchir sans c
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