Ce film nous entraîne, de l'Arctique à l'Antarctique, à travers les saisons, les zones climatiques et végétales de notre planète. C'est un inventaire de notre patrimoine naturel, tant qu'il peut encore être fait, une invitation à ouvrir les yeux, à observer, à admirer mais surtout, à protéger et à sauvegarder.Entre l'ourse de la première séquence, accompagnée de ses deux oursons, et l'ours solitaire de la dernière, nous rencontrons les animaux emblématiques de notre Terre, des plus familiers aux plus secrets. Les cinéastes ont pris le parti d'exclure totalement l'homme de leurs images. Il n'est présent que par les conséquences de ses actions sur la planète, expliquées dans le commentaire à la didactique remarquablement légère mais précise : destruction des habitats naturels et modification des climats, essentiellement. Les paysages seuls ont la vedette avec le règne végétal et animal : on se croirait sur une planète encore vierge, non souillée et non dégradée, peuplée d'espèces dont nous apprenons malheureusement qu'elles sont de plus en plus nombreuses à disparaître. Car ne nous y trompons pas : toute cette beauté et cette vie, tantôt cruelle (l'éléphant victime de la troupe de lions),tantôt drôle (la danse du paradisier),tantôt émouvante (la mort de l'ours blanc sur la banquise) sont fragiles et menacées. Pas de leçon de morale cependant, pas de pathos larmoyant : quelques chiffres significatifs, quelques explications, à nous d'en tirer les conséquences. Et surtout, des images qui parlent d'elles-mêmes : des déserts de glace ou de sable, des océans foisonnant de vie, des forêts à perte de vue, des cascades et des fleuves. Et encore : les yeux du léopard, la discrétion du lynx, la marche lente des éléphants, la course du guépard, les couleurs des oiseaux, le voyage des baleines, la migration des grues au-dessus de l'Himalaya. Chers terriens, ne boudez pas ce film remarquable à la gloire de notre petite planète bleue : n'oubliez pas que nous n'en avons qu'une!...