Ca vaut surtout pour le spectacle, bien que ça pointe le problème du réchauffement climatique à travers le cas de quelques espèces animales. Ce beau docu-film, certes, offre de très belles images en mouvement, au rallenti, "du ciel" comme au sol ou en mer qui en foutent plein les mirettes, avec la touche savoureusement exotique des légers commentaires d'Anggun. CEPENDANT, à partir des 3/4 de "UN JOUR SUR TERRE", d'une part le rythme, l'intérêt s'essouflent (avec la redondance sur les éléphants, sur le pauvre ours, plus clichés indispensables tels les manchots), d'autre part on a droit au message consensuel habituel, MOU, du "tout va ou risque bien de disparaître MAIS il est encore temps d'agir..." (avec renvoi à la clé sur le site du film). C'est alors que je réalise que le docu avait un seul but: sensibiliser aux merveilles de la nature pour mieux faire passer le message. Message juste mais trop limité: on ne parle ni des pollutions atmosphériques (les nano-particules, les toxiques qui retombent jusqu'aux pôles), ni de celles des nappes phréatiques (innombrables produits toxiques) ni de la destruction catastrophique (pour l'eau, la biodiversité) des forêts tropicales (!), bref des activités humaines faramineusement destructrices, industrielles ou pas. Dommage: j'aurais entendre Anggun ajouter "il est encore temps d'agir... en cessant par tous les moyens de nous reproduire, nous, êtres humains"! Vu l'ampleur des changements, à part diminuer drastiquement la population mondiale (et surtout ses pollutions afférentes), je ne vois pas COMMENT on pourrait réellement changer le cap à long terme; pour ce qui est du court terme, hormis le sauvetage dans le milieu de vie (par déplacement) des espèces menacées (comme l'ours polaire), il semble que bientôt (et même déjà) elles ne pourront pas s'en sortir. Bref, un beau docuemntaire, agréable, magnifique même parfois, toutefois plombé par l'émergence finale d'un discours écologique connu, qui se révèle trop mou. C'est déjà ça.