L'histoire d'un ours polaire, qui va découvrir que 6 milliards de pollueurs ça fait fondre sa maison, et ça va le tuer, tout simplement.
J'y suis allé parce que je pressentais de belles images, mais c'est le commentaire lu par Anggun qui est la belle surprise de cette énième ode à la planète bleue. Pour une fois, les paroles sont très claires, presque tristes tout au long du film, peu d'humour ou de scènes qui détendent réellement, seules les magnifiques panoramiques ou travellings vus d'avions sont une escale reposante, tant il est encore des endroits non conquis par l'homme et son pouvoir destructeur de belles choses, surtout celles indispensables à la survie de celui ci. Cette fois, on ne nous parle pas de la destruction de la forêt amazonienne, parce que éventuellement, le parent peut-encore se dédouaner. Du genre, « ce sont les méchants capitalistes qui font ça, et je n'achête aucun lit pour mon dernier né, en panneau de bois Carrefour qui vient sûrement pas de là, et que je serais obligé de foutre à la rue quand mon chiard aura 3 ans pour acheter plus grand. » C'est vrai qu'à une époque on gardait le lit à bascule en bois massif dans la maison pour toute la succession de gosses à venir, sur plusieurs générations.
Avec le fric et le temps que l'on ne perd pas dans la survie des nouveaux rois et reines, on peut s'acheter des choses haut de gamme, qui ne sont pas construites en Asie ; la chaîne Hifi véritable française ou anglaise, les meubles faits sur mesure ou en bois français ou européens, etc.
Bizarrement, avec le temps que l'on ne perd pas dans l'éducation des siens, on peut lire des solutions écologiques et les mettre en pratique, on pratique des loisirs culturels vraiment pas polluants, on se déplace en transport en commun ou en vélo (essayez de faire ça à 4 sur la selle).
Et comme les gens en comité réduits ne passent pas l'année à faire des fêtes familliales dans tous les coins de la France où les autochtones semblent prendre un malin plaisir à multiplier les distances entre chaque membre, on évite aussi des milliers de kilomètres de bouchons sur les routes, sans parler du fait que comme l'on choisit les dates des vacances en dehors des périodes scolaires, les bouchons, on ne connaît pas, et en tout cas on n'en provoque pas. Bien sûr on pourrait renchérir pour parler du besoin de travailler toujours plus pour nourrir une tripotée de chiards et payer ses nombreux crédits, et donc de rouler à plusieurs voitures, de faire plus de kilomètres pour faire plaisir à son patron, je m'arrête là, à moins que vous n'en vouliez encore ? Pour mémoire, en 1960, on était moins de 50 millions, et pas malheureux, pour autant que je sache. Il y avait de la place et de l'emploi. Aujourd'hui on multiplie les vivants, et l'emploi ne se multiplie pas, cherchez l'erreur. Non, ce n'est pas la mondialisation.
Et ceux qui pensent que je suis égoïste, je rigole d'avance quand leurs propres gosses les tueront pour survivre dans un monde où plus personne ne pourra payer les retraites. Science fiction ? En 2030, il y aura un actif pour 2 retraités, bonne chance avec vos gosses. Vous pouvez en pondre autant que vous voulez, pour nourrir les 20 millions de vieux, il faudrait 40 millions de gosses en plus, vous voulez vivre dans une France de 110 millions de personnes ? Qui plus est au chômage puisque les Chinois maîtriseront nos outils de production ?
Car hélas, les commentaires assez durs de ce film nous font rapidement comprendre que la survie, ce ne sera pas uniquement le problème de l'ours polaire, de toute façon il est déjà mort par notre faute. Le vrai problème, c'est que quand l'on voit les chiffres des démographes, le financement des retraites n'est plus du tout assuré ou viable à partir de 2020 en Europe, alors cette vision de la nature détruite par notre propre négligence, et pour rien, donne le bourdon, du moins pour ceux qui réfléchissent. C'est dur, les animaux survivent comme il peuvent, c'est triste parce qu'il n'y a aucun romantisme ni conscience supérieure qui les aident, contrairement à ce que les religieux veulent faire croire pour l'homme. Ils sont seuls, et c'est pour cela qu'ils n'ont pas besoin qu'en plus on leur détruise leur territoire. Ils ne sont pas responsables de nos conneries, ni de cette obsession de procréer pour sauver la société.
Ce n'est pas le nombre de gosse qui sauve une société, même et surtout capitaliste, c'est la qualité du cadre de vie et du niveau d'éducation. Moins il y a de gosses, mieux on s'en occupe, c'est le ba-ba.
En tout cas un film magnifique, plus beau que la « Planète bleue » très bien scénarisé sauf sans doute l'idée du tour de la terre en une journée pas très visible, des images fortes souvents spectaculaires mais tournées avec le recul nécessaire pour laisser la place au commentaire indispensable. La scène finale de l'ours est vraiment triste parce que réelle, et j'espère qu'elle fera réfléchir plus de gens qu'à l'accoutumée.