Jayasundara m'a ennuyé, et ce d'autant qu'il emane un mystère propre au sri lanka, dans les scènes les plus passionnates, celles ou malheureusement les personnage sont en attentes, debout filmé de loin, le cinéaste capte une energie et un propos qui seul rend déjà une grande justice au cinéma tout entier. C'est dans ce refus de fixer les détails, mais de construire des epaces abstraits, parfois lourds et sursignifiant, qui donne au film une vraie dimension. Pour ma part, c'est à cette seule dimension qu'il faut se reporter pour refuser l'ennui au film. L'absence de motivations et de tensions réelles, n'est que partiellement contrebalancés par la conjoncture sri lankaise. Le conflit est brillamment évité, subtilement réintroduit. Le cinéaste permet encore de trouver des clefs dans son film, mais ce sont les curiosités géométriques qui l'emportent au détriment peut être d'un fond réel. Mais le prix cannois moins artificiel qu'il n'y parait, tient ici encore tout son sens.
Il n’y a pas que la terre qui a été abandonnée, il y aussi le spectateur qui se retrouve seul devant une série de tableaux naturels où le temps s’est arrêté et où le vide ne peut se remplir. Ce doit être le but recherché, la vacuité d’un monde en attente de rien. Très contemplatif et assez ennuyeux.
Un film faussement Indien qui est en fait Sri-Lankais et qui divisera surement les cinéphiles. Pour ma part, j'ai été extrêmement déçu de ce film qui n'est d'autre qu'un enchaînement long (très long) de tableaux. Un film d'exposition extrêmement épuré (que ce soit le fond ou la forme), une masturbation cérébrale hyper-personnelle au rythme affreusement lent et répétitif. Un film très froid duquel aucune émotion ni ambiance ne se dégage. A voir seulement pour ses paysages et plans magnifiques (a d'ailleurs reçu la Caméra d'Or à Cannes, en 2005). Mis à part cette performance visuelle, je n'ai absolument pas accroché à ce film, trop intimiste pour être réussi.
Un film qui vient du Sri-Lanka, auréolé de la caméra d'or à Cannes, ça a un petit côté exotique et frais... tiens donc, un nouveau cinéma ? En réalité, Vimukthi Jayasundara est visiblement pétri de références et donc pour la fraîcheur, on repassera... Dans un espace pratiquement vide, traversé parfois par des militaires totalement stupides (redondance ?), une famille survit. Le temps est meublé par quelques micro-événements, et d'autres plus graves mais filmés de la même façon : de très longs plans étirés au maximum. Certes, c'est assez beau mais l'ennui n'est pas loin, les personnages ne sont pas sans consistance, mais on a tout de même beaucoup de mal à s'intéresser à eux.
(Vu en DVD) Émiettement du récit, étirement du temps, sur-écriture de chaque situation et sur-composition des plans... Tout m'a semblé frelaté, emprunté (au double sens du terme), volontariste, factice, fait pour ravir quelques critiques internationaux à la recherche du nouveau Tarkovsko-Satyajito-Apichatpong... Bref il existe bel et bien l'académisme, ici ou là.
"Caméra d'or" à Cannes, ce film est vraiment un chef d'oeuvre d'esthétisme, des images apaisantes, belles, très belles! La solitude est le thème principal de ce film, et c'est bien la sensation que nous avons en sortant.
Le peu de dialogues qui existent dans ce film sont très touchants, et on regrette qu'ils soient si rares. Un peu d'ennuie arrive malheureusement dans la dernière demi heure, mais quel chef d'oeuvre visuel !