Norman Bates est désormais réhabilité et a fait table rase de tout ses démons. Un soir, tard dans la nuit, il participe à talk-show radiophonique où l’animatrice Fran Ambrose l’invite à partager ses opinions sur le matricide (le meurtre de la mère). Au fil de la conversation, il va se confier, notamment sur ce qui l’a poussé aux crimes et sur sa relation toxique avec sa mère.
Quatrième et dernier opus de cette quadrilogie où l’on retrouve pour la dernière fois Anthony Perkins dans le rôle de Norman Bates. Comme l’indique le titre du film, on assiste ici aux commencements, aux origines des troubles de Norman, de sa relation (incestueuse) avec sa mère à ses pulsions meurtrières. Le film de Mick Garris (La Nuit déchirée - 1992) était uniquement destiné au marché de la vidéo, contrairement aux précédents opus.
Psychose IV (1990) alterne entre passé et présent, puisque l’on découvre à l’aide de flashbacks l’enfance tourmentée de Norman au fur et à mesure qu’il se confie en direct à la radio. Pour la toute première fois, Anthony Perkins se voit partager le premier rôle avec Henry Thomas (qui incarnait Elliott dans E.T. l'extra-terrestre - 1982). A ses côtés, on retrouve d’autres têtes connues telles que Olivia Hussey (Black Christmas - 1974), ainsi que CCH Pounder.
Le scénario de Joseph Stefano a le mérite de réellement faire preuve d’originalité puisque l’on découvre enfin l’origine de la folie de Norman. De l’absence de son père à une mère beaucoup trop possessive (voir bipolaire). Car pour le reste, on n’y croit pas un seul instant.
Norman semble avoir refait sa vie, il forme un couple avec sa psychologue rencontré dans son asile psychiatrique, oubliez le Bates Motel, il réside désormais dans un charmant pavillon de banlieue cossue. Ah, j’allais oublier, depuis que Norman semble avoir été accepté au sein de la société, ce dernier se maquille en se mettant du eyeliner (pourquoi ?).
L’autre raison de ne pas se priver de découvrir cette suite, c’est l’excellente prestation d’Olivia Hussey, qui incarne à merveille Norma Bates, une séduisante mère castratrice et retors.
Un téléfilm qui relève le niveau après un troisième volet très en deçà de nos attentes. Malgré quelques élucubrations scénaristiques parfaitement ridicules, ce 4ème et dernier chapitre permet de clore cette quadrilogie dans de bonnes conditions (nous évitant ainsi une énième suite parfaitement inutile).
(critique rédigée en 2011, réactualisée en 2022)
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