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stebbins
507 abonnés
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4,0
Publiée le 31 janvier 2011
Documentaire poignant, d'un impact moindre que Nuit et Brouillard mais tout aussi indispensable, Belzec cherche humblement à réveiller notre Mémoire individuelle et collective. Le film de Guillaume Moscovitz capte le paysage fertile de Belzec, cimetière officieux de 600.000 juifs morts durant l'année 1942. De l'horreur historique il ne reste que des chiffres, les souvenirs approximatifs de quelques paysans polonais et celui d'une petite fille devenue la seule preuve empirique du massacre. A l'élégie sublime d'Alain Resnais le réalisateur préfère le témoignage de Braha Rauffmann, assumant l'austérité quelque peu rebutante de son propos. Belzec refuse la sophistication visuelle au profit d'une parole-malade, comme brouillée par l'oubli voire peut-être la peur, parole d'un village sous le coup d'une existence apathique, comme en friche. Si l'on excepte sa forme cinématographique abrupte ce Belzec est un geste humain plus qu'honorable, portrait d'un paysage en creux qui cherche désespérément à exhumer l'horreur du Passé. Il importe à Guillaume Moscovitz d'entretenir la Mémoire, ce fameux démon enterré sous quelque bois verdoyant... Belzec est donc un film important dont le caractère méconnu témoigne malheureusement d'une humanité en proie à l'ignorance de l'Histoire. Ce long métrage a autant sa place au cinéma que dans les écoles : à voir absolument.
Ce documentaire sur le camp d'extermination polonais Belzec est très bien fait car il permet d'interroger des témoins de ce qui s'est passé, palliant le manque d'archives et de preuves physiques. Les différentes personnes interviewées permettent de mettre en lumière la passivité des polonais, et certains intervenants montrent encore une incroyable capacité à minimiser les faits et même à tomber dans une forme d'antisémitisme qui, malheureusement est toujours présent en Pologne de nos jours. La forme du documentaire, épurée au maximum, reprend celle du "Shoah" de Lanzmann, ce qui entraîne un certain nombre de temps morts. L'ensemble reste tout de même passionnant.
La « solution finale » des nazis consistait en l’extermination du peuple juif, mais encore en l’effacement de cette extermination, pour lui enlever jusqu’à son histoire et le souvenir que l’on peut avoir de son martyre. C’est ce que ce film s’attache à montrer ; le fonctionnement du camp est évoqué par des témoins « extérieurs », voisins de l’effroyable massacre. Les témoignages les plus terribles sont en voix off, exprimés par deux survivants du camp devant la commission d’enquête sur les crimes de guerre nazis. Une histoire personnelle prend plus d’importance petit à petit dans le film, celle de l’enfant cachée, et, aussi incroyable et dramatique soit-elle, son caractère individuel contredit un peu la salutaire ambition de mémoire de l’horreur collective.
Déjà pour voir ce film ce n'est pas évident. Il passe dans une petite salle a Paris, et il n'y même pas d'affiche à l'extérieur pour ne nous assurer que 'Oui, nous sommes au bon endroit'
Nous rentrons dans le cinéma et demandons, 'C'est bien ici que vous passez Belzec?'
'Mais Oui'
'Et vous n'avez pas d'affiche?'
'Eh non, monsieur, pas pour un film que passe qu'une fois par jour'
Bon, le manque de publicité pour un film qui est sorti il y a peine 3 semaines est assez bizarre. On a bien l'impression d'etre dans les années 70 pour une retrospective John Holmes.
A vrai dire c'est un scandale qu'un film qui parle de 600,000 juifs assassinés dans a peine 300 m carrés, ne bénéfice pas d'une visite officiel du Président de la République, ou de M Sarkozy pendant une période ou la Shoah est mis en doute constamment.
Le film est tourné autour des témoinages de quelques survivants et quelques Polonais qui travaillaient aux alentours.
Sincèrement, je ne pense pas que le film ajoute énormément à la connaissance des faits de Belzec, qu'un simple 'google' pourrait vous fournir assez rapidement.
Mais le film est un véritable document historique. Le témoignage de la dame ayant passée 20 mois dans une cave est extraordinaire.