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    Les Amants Réguliers
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    3,0
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    44 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Pour une nuit, Paris s’embrase. Dans l’enfer anthracite se détachent puis disparaissent de blanches et grises silhouettes furieuses, chargées de pioches, de grilles, de pavés. Les ombres courent, lancent, frappent, hurlent, rampent. Des clameurs montent, des détonations fendent l’air, des gaillards casqués, masqués, visages noircis à la suie de l’Histoire renversent des voitures, les brûlent, construisent des barricades de fortune. Paysage pré-apocalyptique, Mad Max parisien en devenir…
    Ce chef-d’œuvre hors d’haleine existe. Il réside au 68 de la rue Garrel. Son auteur l’a baptisé Les Espérances de feu. Il est parcouru de fulgurances plastiques soufflantes, de Radeaux de la Méduse soixante-huitards… Il s’achèvera bien après l’aurore, quand la sauvage innocence sera tout à fait sortie de la liberté de la nuit pour regagner ses pénates, rêver la révolution prolétaire malgré le prolétariat, sur les cendres d’une insurrection avortée.
    Alors certes, la suite perd parfois en intensité, mais le film reste l’un des métrages les plus ambitieux et audacieux du cinéma français, et ce depuis des années.
    Yoloyouraz
    Yoloyouraz

    34 abonnés 566 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 septembre 2006
    Lent, le film doit son charme au parfum qu'il distille, à son mélancolisme presque nostalgique, après des evenements 68 qui sont repartis aussi vite qu'ils étaient venus. Les acteurs, saisissant, trouvent parfaitement leur place dans cet espace parisien qui semble être sorti du temps. Avant que la vie ne reparte, et que le couple explose. Un peu long tout de même, mais vraiment intéressant.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Avec ce nouveau film, Philippe Garrel confirme qu’il n’est plus l’écorché vif qu’il a été.
    On savait sa mise en scène de plus en plus maîtrisée, mais cette maîtrise faisait souvent ressortir certaines faiblesses d’écriture liées au désir de parler (avec maladresse) des sujets importants pour lui (drogue, suicide, politique...).
    Les amants réguliers est peut être le premier film de Garrel d’une maîtrise absolue.
    La photo de William Lubtchansky est exceptionnelle, d’un noir et blanc sublime et hyper contrasté... comme cette tristesse qui contraste avec un certain sentiment de détachement qui se dégage du film… détachement finalement d’une grande tristesse : celle de celui qui sait qu’il n’y a plus rien à attendre, qui renonce à la lutte!
    Je préfère personnellement le Garrel de La cicatrice intérieure : celui qui avait encore la maladresse de la passion. Mais il faut bien admettre que le Philippe Garrel nouveau est arrivé à maturité et signe un film impressionnant.
    Cinephille
    Cinephille

    156 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    En voyant les premières images on pense inévitablement à la Maman et la Putain, et on craint le pire. Le pire n'est jamais sur surtout pas ici. La première partie dit avec honnêteté ce qu'a été Mai 68, non pas un pétard mouillé de fils à papa, mais une vraie tentative de révolution, tuée par les différents pouvoirs établis.
    Ensuite deux heures de temps qui passe, de jeunesse prise sur le vif, des idéaux et du sentiment d'éternité qui partent dans les fumées d'opium. Une histoire d'amour trop libre pour ne pas engendrer de malentendu et donc de mauvaise décision. Rien de définitif n'est dit mais le tableau est particulièrement plein de charme. Des moments d'ennui qui étirent le temps et permettent de sortir de notre temps ordinaire, aussi. Une très belle réusite cinématographique.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 29 septembre 2006
    Certes l'ennui mais plus que ça l'apathie, le rien, le même pas énervant, on a du mal à s'extraire de son siege avant la fin tellement rien n'est à même de nous faire réagir.
    Pourtant il fait beau dehors.
    La photographie? Une esthetique publicitaire, des jeunes hommes De Fursac, à chaque instant on s'attend à la voix off vantant un parfum, Louis Garrel affalé sur un canapé.
    Clichés 68 en stock, ( attends je tire une latte)
    T'en veux?
    Attention t'en as pour trois heures quand même
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Un voyage de trois heures dans la révolution, la création, la mélancolie, les illusions et les désillusions. Un hymne à la jeunesse fort et émouvant. Une grande oeuvre d'art.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Les films apathiques de Philippe Garrel n’ont jamais été ma tasse de thé. Celui-ci faisant près de trois heures, il m’a particulièrement gonflé. (Et oui, moi aussi je peux être un poète à 2 balles)
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Il faut d'abord signaler que ce film demande un fort investissement : il dure longtemps, il est très lent et subtil, il demande pourtant une attention permanente. Bref, il faut savoir maintenir ouverte vers l'écran la porte de son âme pendant 3 heures. Mais à ce prix-là, il offre un magnifique souvenir, profond, sensible, précieux, dur parfois, comme la vie. Car c'est bien ça que j'ai moi-même éprouvé, ce film est beau et dur comme la vie. On en ressent la solitude et l'ennui (dans la lenteur notamment), la liberté, la brutalité, la beauté, l'inutilité, le poids, la futilité ...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Le film commence par une explosion. Celle de mai 68, où le chaos d'une révolution manquée éparpille ses fragments d'humanité dans un espace en noir et blanc. Ce big-bang cinématographique construit sous nos yeux un chef-d'oeuvre puissant et fragile, dont la beauté étire progressivement le fil du temps, comme si Garrel avait convoqué l'éternité en personne pour nous faire vivre et revivre le film après son visionnage.

    La magnifique photographie capte l'indicible et les personnages parlent et se taisent. Mai 68 assumera sa rêverie adolescente sans eux, l'ayant vécu un instant comme un songe à l'allure d'une bouffée d'opium. La mascarade cesse et l'image de leurs utopies se lasse, les personnages fuient une dernière fois puis s'endorment chez eux jusqu'en 69.

    L'univers de Garrel poursuit alors son expansion avec la sensualité des corps. Lilie et François entament la danse, avec une sensibilité rare. On ne perçoit pas toujours la fin de leurs échanges verbaux, la fragilité s'instaurant au sein du couple par les délicates enharmonies inachevées de leurs paroles, traversées par le courant aérien d'un infini empli de sens. L'indicible encore, le tout et le rien à la fois ; pas besoin de savoir, juste de suivre le mouvement des lèvres, de sentir que les êtres découvrent l'amour au milieu des étoiles, et que les plans serrés sur leurs visages ne sont que des lucarnes ouvertes sur le monde.

    Garrel parvient avec son génie de la mise en scène à trouver une sensualité extraordinaire avec par exemple le seul jeu de mains des deux protagonistes. Elles se comparent l'une à l'autre, puis avec douceur se caressent et s'entremêlent, dans un plan large où l'oisiveté des personnages les place allongés comme deux amants éternels, au centre d'un tableau animé à l'image de l'ensemble du film.

    Puis un univers en rencontre un autre, et ainsi de suite. Le groupe s'étiole, le drame se fige. Tout explose autour, seul le rêve subsiste.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    J'ai lu le mot passif dans une critique...je suis choqué, comment ne pas reconnaitre que nous avons affaire à l'un des cinéastes les plus actifs de ces derniers temps en france. Images magnifiques qui transcendent une brochette de jeunes acteurs talentueux et se dépassant grâce au maitre. Un film vrai qui sait capter le temps et nous imposer un rythme réaliste (et non lénifiant comme certains pensent).Un vrai film d'amour et un questionnement à la fois de notre temps et de l'histoire. Une très belle démonstration de cinéma.Merci aussi aux producteurs et à certains irreductibles qui se battent pour que l'on ait encore des films de cette trempe sur nos écrans.Courez le voir..
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    J'aimerais bien faire pencher vers les 4 étoiles ce film !
    J'aime beaucoup Garrel, c'est vrai, et je n'ai pas vu les 3h passer. Il faut souligner l'extrême simplicité du film, et sa grande beauté (plastique mais pas seulement) jamais pesante, légère et fluide.
    Oui, cela demande quelques efforts d'attention, mais on est payé en retour. Ce qui intéresse Garrel, ce n'est pas des grandes théories ou de la pose poétique à deux balles, c'est retenir le temps qui passe (et le faire ressentir), filmer des visages, parler d'amour.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Il n'y avait que Garrel pour filmer ainsi mai 68, sans tomber dans le film d'histoire poussiéreux. Romantisme, lyrisme, réalisme, tout y est dans ce beau film crepusculaire. Il faut se faire au rythme, c'est un effort que demande Garrel, mais le jeu en vaut la chandelle. Spectateurs paresseux, blasés,non aventuriers s'abstenir ! Voilà enfin un film qui sort du moule du cinéma français d'aujourd'hui, un film qui ose, qui n'a pas peur de suivre une direction propre et courageuse. Merci monsieur Garrel ! Clotide Helsme est prodigieuse.
    David F
    David F

    26 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    un excellent film. sans doute le meilleur film vu cette annee. tout est subtil. la photo est superbe, les acteurs magnifiques. on passe 3h sans vraiment sentir la longueur du film. ca parle de cette epoque , et en meme temps c'est tres contemporain. je me retrouve totalement dans cette facon de filmer et de dire les choses de l'amour. complexe et simple a la fois. la grande classe !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Les amants réguliers est un film éblouissant et magnifique, certainement le plus beau film français en 2005. Le plus beau film sur mai 68.
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