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Un visiteur
2,5
Publiée le 29 septembre 2006
Ce film est gris. Gris comme la couleur qui domine ce film, gris comme les personnages, enfermés entre doutes et désespoirs, et essayant par tous les moyens de vaincre leur solitude et leur quotidien. Gris comme le passé et le futur de nos protagonistes, et gris comme la vie en générale, qui n'est définitivement pas faite d'une seule couleur mais d'un mélange pas toujours reluisant et agréable à regarder. S'il ne rend pas joyeux (c'est le moins que l'on puisse dire), Ultranova encourage néanmoins à profiter de la vie (de sa vie) et à ne pas se laisser mourir par "overdose de vie à la con".
Un film incroyable tant il est envoutant, attachant et original. Dans une Belgique glauque au possible (c'est d'ailleurs le seul petit reproche que je pourrais faire au film, ce cliché, la Belgique n'est pas forcément sale et grise), la trajectoire de quelques personnages dont certains passent à coté de leur vie, d'autres manquent de le faire et trouvent le courage d'essayer de partir (ah la la Marie du Bled...), et un personnage central magnifiquement paumé à s'inventer des vies, à tomber amoureux de celle qu'il faudrait pas et ne pas voir celle qui l'aime, et terriblement seul parce qu'on se trompe toujours de gens, on se trompe toujours sur les gens. Une mise en scene et des trouvailles visuelles surprenantes et une musique fascinante achevent de nous emporter. A voir absolument.
Tant de louanges pour un film qui laisse tellement peu de traces. Qui retenir de ces personnages tristes? Que comprendre de ce garçon sensé vendre des maisons auquel on ne croit pas un instant? Que comprendre d'un film-collage où les scènes pourraient s'invertir sans changer ni le sens ni la fin? Pourquoi le cinéma wallon se complait dans ce misérabilisme accompagné d'automatismes visuels (gros grain, gros plans, longues séquences sans action)? Bizarre, et surtout peu intéressant.