Le film n'est pas si mauvais qu'on pourrait le redouter. Plus gros succès du cinéma de l'Occupation, il montre Louise alias Loulou passant sa vie à se dévouer aux autres, plus exactement aux enfants. C'est là que le scénario a la main un peu lourde, car, si l'intelligence de Louise n'est pas à mettre en défaut, il reste qu'elle tire systématiquement la mauvaise carte et se retrouve constamment en condition de précarité. On peut voir ce film avec cynisme, ou avec candeur. Deux lectures en sont dès lors possibles. Le rôle est porté à plein cœur par une Morlay grandiose qui hisse la générosité à hauteur de pathologie mentale. Réserves par contre sur le final, ridicule.