A l'instar de Calvaire (dont ce film est une sorte de brouillon sublime), Quand on est amoureux...(que je me repasse souvent)est un beau film sur le sujet tabou de la misère sentimentale et sexuelle. Benoit Debie, à présent grand chef-op, y crée d'étonnantes flaques de lumières et Du Welz utilise magnifiquement au son de la variétoche de ménagère en contrepoint de scènes sordides pour souligner le désespoir des situations.
Naturellement, le film comporte quelques défauts inhérents à l'économie du court-métrage (maquillage hasardeux, manque de recul sur le montage, esprit potache, scénario mal cousu sur la fin)mais qui à mon sens ne dérangent pas plus que ça dans le contexte général de mauvais goût insurrectionnel du film et n'empêchent nullement de constater le talent de ses concepteurs. Du Welz l'a confirmé depuis, et c'est à coup sûr LE cinéaste français (même s'il est belge!)à suivre actuellement pour ses qualités d'esthète et son courage jusqu'au boutiste.
Pour ceux que ça intéresse, le film est dispo sur le (beau) DVD de Calvaire, autre magnifique faute de goût à emporter au bout du monde!