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Un visiteur
5,0
Publiée le 9 octobre 2006
Un film passionnant qui dépeint avec minutie et talent la lente emprise que détient un jeune étudiant intellectuel sur ses acolytes durant leurs années d'université. Original et réaliste dans la narration, le film démontre l'admiration qu'un pygmalion intelligent peut avoir sur des êtres qui ont besoin de modèles. Tout est passé au crible dans cette histoire d'amitié factice: le culte de la compétition entre étudiants, l'individualisme et le cynisme qui règne en faculté, le mépris qui résulte de la domination intellectuelle! En outre Emmanuel Bourdieu révèle une vraie connaissance du sujet, au point qu'on pourrait croire que l'histoire a été vécue. Il révèle également un diamant Brute en la personne de Thibault vinson, fascinant de talent. Rigueur scénaristique, talent d'écriture, cettte oeuvre aurait fait une honnête pièce de théâtre, elle n'est juste qu'un excellent film.
Présenté à Cannes dans le cadre de la Semaine de la Critique, "les amitiés maléfiques" suit le parcours de trois étudiants en lettre, les deux plus jeunes, Eloi (Malik Zidi) et Alexandre (Alexandre Steiger) tombant peit à petit sous la coupe intellectuelle et "morale" d'André (Thibault Vinçon), un peu plus âgé, celui que leur prof principal (joué par Jacques Bonnafé) considère comme son meilleur étudiant. Petit à petit, la véritable personnalité d'André va apparaître au grand jour. Ce film démarre très bien, puis ronronne un bon moment avant de se terminer de façon très forte. Il dépeint très bien l'emprise et la fascination que des êtres peuvent excercer sur d'auttres êtres, surtout au moment de l'arrivée à l'âge adulte. C'est un film très français, en particulier au niveau des dialogues et des réflexions (philosophiques ou pseudo-philosophiques). Certains à Cannes l'avait même trouvé prétentieux. On notera la présence d'Eugène Green (le réalisateur de "Le monde vivant" et "le pont des arts") dans un petit rôle. Quant à la B.O., c'est un régal, aussi bien la musique écrite pour le film que les extraits de "la messe en si" de Bach et les chansons du groupe Herman Dünne.
1 petit chef d'oeuvre français comme on demande! La qualité du jeu des acteurs, certes inconnus, le ton du film, et un enchaînement de situations, vous captivent tout au long du film. Un très beau film sur l'amitié avec les bons côtés et les mauvais. J'ai été bluffé par Thibault Vinçon qui joue magnifiquement le chef qui influence les autres.. A voir absolument!
Mon Dieu que c'est long un film quand on s'y ennuie autant ! La prétention et le vide sidéral sont ici à l'honneur. Passez votre chemin devant ce "filmedôteur" boursouflé.
déçu...les acteurs jouent pourtant très bien...les dialogues sont vraiment agréables à entendre...Mais seulement, voila, ce film est trop sage... Tout est propre, appliqué et finalement, les sentiments ne sont pas rendus...on n'arrive pas à s'attacher aux personnages... dommage!
Un film qui donne envie de vivre, de s'instruire, de profiter. Un film psychologique, littéraire, jeune. Un jeu magnifique des 3 acteurs principaux dont on entendra parler à coup sur. Un question est posée par le film:peut on pousser les autres aux prix de nos ambitions personnels?
Le film est un peu lent au démarrage mais se met en place progressivement et la maitrise du scénario et de la mise en scène en fait un film très réussi duquel on sort satisfait. Le charisme de l'étudiant hyper brillant mais désabusé n'est pas sans rappeler celui de Laurent Terzieff dans les Tricheurs. Un bon moment de cinéma.
Un film atypique avec une critique du monde litéraire parisien , un tableau des "amitiés malefiques" et de leurs machinations. Une qualité du jeu d'acteurs grandiose!La relève des Depardieu ,Auteuil et autres est bien la........
très intéressant rapport entre un pervers manipulateur et ses victimes. Pervers mais tellement charmeur, beau-parleur , charismatique...excellents acteurs, une vraie construction, un univers passionnant et peu souvent décrit au cinéma. je me suis régalée!
La transition, dans la vie dun homme, entre adolescence et âge adulte est un cap ambigu à franchir. Lexpérience humaine restant à vivre, ladulescent se choisit ses maîtres à penser, figures emblématiques de la société. Il élit également un mentor au sein de son groupe, derrière lequel lindividualité se positionnera soit en ladulant, soit en voulant le terasser. Cest le thème récurent traité plus dune fois déjà au cinéma qua choisi Bourdieux pour son nouveau film.
Et cest bien le problème avec « Les amitiés maléfiques ». Dun sujet bateau, il nous embarque dans une histoire qui manque de consistance, plus encore dintérêt. Si les individualités sont bien marquées, chaque personnage est attachant, le groupe dans lequel ils sont censés évoluer nest jamais tout à fait crédible et manque dune réelle cohésion. Car ces jeunes gens ne semblent avoir que peu daffinités si ce nest celle de lambition, mais on ne ressent jamais linterdépendance que celle-ci devrait provoquer et qui est censée les unir.
Dautres films abordant ce même thème général étaient plus poignants. On pense à « Travelling avant » de Tachella qui reposait sur lambition du rêve de la vie dadulte, à « Désordre » dOlivier Assayas dont la facture était résolument plus percutante, ou même à André Téchiné qui avec « Les roseaux sauvages » abordaient avec force les sentiments et les frustrations de jeunes adultes en devenir.
Luvre de Bourdieu reste en deçà. Superficielle et pesante où le verbiage plombe toute tentative démotion. On croirait voir un film de Desplechin, même petit univers petit bourgeois étriqué et dont le discours ne semble sadresser quà un cercle élitiste très restreint et éloigné de toute réalité.
Sil fallait sauver quelque chose de ce film mal foutu jusque dans ses raccords de scènes, ce serait le prestation de Malek Zidi, acteur ô combien sensible et attachant dont on se demande pourquoi on ne le voit que si rarement.
Emmanuel Bourdieu étant le fils du très célèbre Pierre Bourdieu (sociologue et cauchemar de tous élève en socio qui se respecte), on ne s'attendait pas à un film de tout repos pour notre cerveau. Le fils se tourne cependant plus vers la littérature et la philosophie que vers l'étude de société. Ici, il est question d'amitiés mais pas seulement. Très vite, les amitiés se transforment en admiration et les paroles en prières. L'écran est rempli pendant la première partie du film et la grosse majorité d'une illumination divine et très babacool interprété par un Thibault Vinçon extraordinaire, un acteur à suivre. Une relation ambigue se crée au sein de ces trois étudiants et le piège se referme sur deux autres acteurs aussi géniaux qu'inconnus (Malik Zidi avait été vu dans Les temps qui changent de Téchiné quand même et d'autre films). En arrière plan, on trouve entre autre une Dominique Blanc parfaite en écrivaine harcelée et une Natacha Renier éblouissante, comme d'habitude. Bourdieu a réussi un coup de maitre en ne se prenant pas trop le chou dans l'intellectualisme débile et innaccessible, mais rend un sujet casse gueule "populaire"; au bon sens du terme. Il n'y a pas de radicalisme mais des facettes qui s'abattent comme des cartes et relance l'intrigue bien des fois où l'on commençait à perdre l'élan. Bourdieu entretient sa machine en permanence pour que le sujet jamais ne s'éteigne. Il compose son image comme une nature morte, inactive et pourtant tellement bouillonante. On attend le moment où l'admiration aveugle va tomber pour révèler le côté humain d'André. Le réalisateur y arrive et va même plus loin, observant ses personnages après leur séparation. La tendance ne s'inverse pas et même quand Eloi et Alexandre sont devenus célèbres et André minable, l'ancien maitre continu à émettre une terrible attirance qui fait finir le film en u point d'interrogation magnifique. Des comédiens extraordinaires pour un drame des plus littéraire et intimiste.
Dans ce film tout est completement caricatural. Le jeu, les dialogues et le scénario abrupte. Au fur et à mesure que le film avance il devient plus creux. Le film se veut porteur de message mais il ne dit enfin de compte pas grand chose.
Voilà un film à la fois brillant et jouissif. Si le texte est parfois difficile à dire pour les acteurs (un peu "littéraire" peut-être ?), ces jeunes talents s'en tirent remarquablement en nous entrainent peu à peu dans les méandres de leur amitié et des non-dits de leurs émotions. Digne fils de son père ce petit Bourdieu ! Du talent génétique ?