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Un visiteur
4,0
Publiée le 21 septembre 2009
Un film qui brille par la justesse avec laquelle il parvient à saisir quelques-unes des facettes du champ universitaire, champ dans lequel la réussite n'est pas nécessairement réglée par la qualité et la quantité de connaissance incorporée. Pour le reste, le métrage demeure de facture modeste. Manque également quelque chose comme un instant de grâce.
Emmanuel Bourdieu étant le fils du très célèbre Pierre Bourdieu (sociologue et cauchemar de tous élève en socio qui se respecte), on ne s'attendait pas à un film de tout repos pour notre cerveau. Le fils se tourne cependant plus vers la littérature et la philosophie que vers l'étude de société. Ici, il est question d'amitiés mais pas seulement. Très vite, les amitiés se transforment en admiration et les paroles en prières. L'écran est rempli pendant la première partie du film et la grosse majorité d'une illumination divine et très babacool interprété par un Thibault Vinçon extraordinaire, un acteur à suivre. Une relation ambigue se crée au sein de ces trois étudiants et le piège se referme sur deux autres acteurs aussi géniaux qu'inconnus (Malik Zidi avait été vu dans Les temps qui changent de Téchiné quand même et d'autre films). En arrière plan, on trouve entre autre une Dominique Blanc parfaite en écrivaine harcelée et une Natacha Renier éblouissante, comme d'habitude. Bourdieu a réussi un coup de maitre en ne se prenant pas trop le chou dans l'intellectualisme débile et innaccessible, mais rend un sujet casse gueule "populaire"; au bon sens du terme. Il n'y a pas de radicalisme mais des facettes qui s'abattent comme des cartes et relance l'intrigue bien des fois où l'on commençait à perdre l'élan. Bourdieu entretient sa machine en permanence pour que le sujet jamais ne s'éteigne. Il compose son image comme une nature morte, inactive et pourtant tellement bouillonante. On attend le moment où l'admiration aveugle va tomber pour révèler le côté humain d'André. Le réalisateur y arrive et va même plus loin, observant ses personnages après leur séparation. La tendance ne s'inverse pas et même quand Eloi et Alexandre sont devenus célèbres et André minable, l'ancien maitre continu à émettre une terrible attirance qui fait finir le film en u point d'interrogation magnifique. Des comédiens extraordinaires pour un drame des plus littéraire et intimiste.
La figure de mentor vénéneux n’est pas nouvelle au cinéma, ici elle est représentée par un jeune étudiant en littérature qui considère n’être pas assez doué pour écrire et se sert de con bagout pour vampiriser d’autres camarades de promo . Fait-il ça pour les dévergonder et les pousser à se révéler ? C’est ce qu’il prétendra à la fin du film sans que ce dernier ne tranche vraiment et c’est dans cette indécision qu’est la principale qualité du film, à savoir une interrogation de la part de compromis à accepter pour socialement exister. Comme dans « Vert Paradis » Bourdieu se pose en parfait philosophe du cinéma (tel père tel fils) et se met dans la peau de l’observateur, celui qui agit peu et suit le cours des événements ; son cinéma est très proche de celui de Téchiné, avec sa foi dans la tragédie, ses personnages troubles et leurs actions exacerbées.
Voilà un film à la fois brillant et jouissif. Si le texte est parfois difficile à dire pour les acteurs (un peu "littéraire" peut-être ?), ces jeunes talents s'en tirent remarquablement en nous entrainent peu à peu dans les méandres de leur amitié et des non-dits de leurs émotions. Digne fils de son père ce petit Bourdieu ! Du talent génétique ?
déçu...les acteurs jouent pourtant très bien...les dialogues sont vraiment agréables à entendre...Mais seulement, voila, ce film est trop sage... Tout est propre, appliqué et finalement, les sentiments ne sont pas rendus...on n'arrive pas à s'attacher aux personnages... dommage!
Le sujet est intéressant et aurait pu donner un bon film. Mais il n'est pas traité à fond, le film ne montre pas comment les personnages font progressivement connaissance entre eux, ni le crescendo des coups bas du beau parleur. De plus, il est mal filmé et le montage est hasardeux. Comme dans le film "Grande école", le langage est théâtral et les vêtements pas adaptés. Quand certains réalisateurs cesseront-ils de jouer les auteurs, et quand verront-ils que les étudiants, même dans les établissements les plus réputés, parlent et s'habillent comme les jeunes de leur âge? Cela semble un détail, mais les aspects faux de ce film empêchent complètement de s'y plonger.
Remarquable ce film ! Paris, fac de lettres. 3 garçons et une étrange emprise de l'un d'eux sur les deux autres. Jusqu'au jour où cette situation va soudainement se renverser. Le film installe une drôle d'atmosphère très littéraire (l'autre sujet du film étant la nécessité ou non d'écrire) qui vous accroche lentement avant de vous scotcher au fauteuil. Très très bien écrit et pas mal réalisé, le film présente aussi l'originalité de présenter plutôt des inconnus dans les premiers rôles et des comédiens confirmés dans les seconds : Dominique Blanc, Jacques Bonnafé et surtout la lumineuse et solaire Natacha Régnier qui gravite autour de cet univers très masculin. Un des films les plus malins de l'année.
Quelle petite merveille Comment expliquer qu'un tel film se soit fait si discret a sa sortie. Malgré tout il semblerait que le bouche a oreille ait bien fonctionné. Le film est très bon et pour une fois qu'un film francais reussit dans ce domaine c'est assez rare pour être souligné. Seul le personnage de cornillac me semble un peu grossier mais bon...
Mon Dieu que c'est long un film quand on s'y ennuie autant ! La prétention et le vide sidéral sont ici à l'honneur. Passez votre chemin devant ce "filmedôteur" boursouflé.
Pas croyable, insupportable. Vaniteux. Ca ne vaut pas le coup d'être le fils de Bourdieu pour écrire et réaliser un film pareil. Un grand malaise quand je regarde ce film. Je ne comprends pas quels sont les sentiments du réalisateur pour ses personnages. Le début est vraiment pénible à regarder (Mais de quelle jeunesse s'agit-il? Mon Dieu!!) Admettons, nous sommes dans une fiction, avec des étudiants transférés du 19ème siècle à aujourd'hui, l'élitisme est de mise. Ils sont beaux, jeunes, cyniques, fiers, ils publient, il y a aussi le fils de l'auteure, qui est ou qui devient (c'est la même chose ici) bien entendu, un grand écrivain lui aussi!! Mais quand le personnage du grand Morney déraille, on ne sait plus trop à quel niveau se situe l'imposture. Le voir s'emmerder à enseigner à des jeunes militaires "incultes", et on repense forcément à la réalité, le monde étudiant actuel. A part ça, les acteurs sont vraiment biens, rien à dire. Peut-être un film désagréable sur un milieu désagréable, qui vit dans un autre monde, hors du temps, obligé tout de même quelquefois de faire avec des faits réels. Mais je ne suis pas sûre que ce soit le sujet du film. Ou alors il y a vraiment un cynisme immonde qui rode dans ce film...PESANT!!
Tous les jeunes comédiens sont absolument épatants et arrivent à nous passionner pour leur personnage malgré ce qu'il pourrait y avoir de parisianiste dans ce film.
J'ai trouvé le film moyen dans sa conception et son scénario.Cependant le trio d'acteurs principal est très plaisant à l'opposé de dialogues monotones et pseudo-intellectuels. Un film qui se veut élitiste, un peu trop à mon goût...
J'ai failli décrocher les 20 premières minutes en me demandant ce que c'était que ce film pseudo intello-littéraire (pourtant je suis littéraire !), je n'arrivais pas à m'attacher aux personnages ni à voir où on voulait en venir, et puis j'ai tenu bon car le personnage d'André donneurs de leçons m'agaçait tellement qu'il m'intriguait... L'histoire dans le fond est pas mal, ce jaloux raté mal dans sa peau, les autres les "gentils" (un peu trop quand même !)... Mais le film manque de relief, et j'ai trouvé Natacha Régnier bien fade. De plus, la fin m'a déçue... Je m'attendais ç ce qu'André arrive à la remise des prix avec une revolver et qu'il tire sur ses copains qui eux avaient réussi, ou alors j'aurais préféré qu'il se suicide ! je ne suis pourtant pas fana de sang et d'action à tout prix, mais ça aurait donné un peu plus de relief à ce film...
Une réalisation dynamique, une intrigue assez prenante et surtout une bonne découverte pour Thibault Vinçon parfait en cet André manipulateur, beau parleur mais si infâme que ça ? Un film qui nous incite à imaginer sa propre fin, sans but particulier si ce n'est celui des dangers de la naïveté. Trois étoiles bien méritées.