La situation est désespérée, le désespoir nous guette, l'envie de meurtre nous atteint, le suicide est proche : AU SECOURS! LE CINÉMA FRANCAIS EST MORT!!!
A priori, "Odette Toulemonde" est une de ces comédies à la française stupide et mal saucissonnées où tous les acteurs cabotinent. De Catherine Frot, on se rappelle de "Imogène Mc Carthy", film ô combien... décevant. Pourtant, dès les premières minutes, la comédie d'Eric Emmanuel Schmitt attire l'oeil, et séduit. Cet univers coloré, cette Odette attachante campée par une Catherine Frot impeccable, cette atmosphère chaleureuse... pas de doute, le plaisir est déjà au rendez vous ! Et plus l'intrigue se dévoile, plus le plaisir se fait grand ! Une intrigue un peu simplette, d'une histoire d'amour pas comme les autres entre deux êtres qui n'ont pas grand chose en commun mais... Derrière, l'écrivain se livre à un vrai bon travail au niveau de la réalisation dans la mesure où la réalisation regorge de bonnes idées, et que les dialogues sont remarquablement bien écrits. Du coup, il est plus simple de véhiculer ce petit message d'espoir et de bonheur, qui font d'"Odette Toulemonde" un vrai feel good movie ! Il faut préciser quand même, qu'une belle énergie du début à la fin et un rythme bien mené y sont pour beaucoup dans cette étrange sensation que l'on ressent une fois le générique sous les yeux, un grand sourire aux lèvres ! Bon, ne pas se leurrer, parce que des points négatifs il y en a aussi : des niaiseries, des clichés, des facilités et quelques séquences pas franchement utiles voire haut perchées mais rien qui soit susceptible d'entacher notre plaisir. Idéal pour se détendre, et en sortir avec le sourire !
Une très bonne petite comédie qui donne vraiment envie de rire par moments de par des situations délirantes et des dialogues franchement croustillants. Tous les acteurs, qu'ils soient principaux ou secondaires, sont parfaits dans leur rôle.
Alors là je ne vous comprend pas. Je suis allée voir Odette parce que j'ai une carte pass et que, par conséquent je ne paye pas à la séance, et encore heureux parce que devoir payer 7 pour aller voir ce film... Wahouuuu j'aurais souffert... Bourré de clichés, de mievries, de scènes complétement ridicules ce film est totalement grotesque. Catherine Frot, Albert Dupontel, vous me decevez fortement sur ce coup là... Les seuls moments où j'ai franchement rigoler c'était sur moi: "mais que fais-tu ici..."
EES adapte une de ses nouvelles et signe une petite fable d'une mièvrerie confondante qui oppose de façon très binaire le peuple (les gens pas très malins mais qui ont la joie de vivre) et les intellos (méprisants, cyniques, frustrés). Du coup, absolument tous les personnages sont traités avec une condescendance et un mépris qui font froid dans le dos. Les acteurs font ce qu'ils peuvent pour éviter le naufrage...
Auteur capable d'écrire un roman aussi sombre que La Part de l'autre, Eric-Emmanuel Schmitt a choisi, pour son premier film en tant que réalisateur, d'écrire une comédie romantique. Sans être un grand film, ce long métrage est assez plaisant à voir de par la légèreté qu'il s'autorise (on avait jamais osez faire voler une actrice de la sorte depuis Mary Poppins) tout en traitant de sujets assez sérieux (la dépression, le deuil...). On peut trouver cela niais comme accepter de se laisser porter par cette naïveté volontaire pour assister à un conte pronant qu'il faut toujours chercher le bon côté des choses. Dans un pays recordman de la consommation d'anti-dépresseurs, choisir la seconde option peut être une bonne solution (excepté Amélie Poulain, on ne voit quasiment jamais ça dans le cinéma français). Cette gaïété est parfaitement incarné par Catherine Frot qui contraste avec le côté dépressif du toujours génial Albert Dupontel. Même si c'est un film qui ne laisse pas une trace impérissable, Odette Toulemonde permet au spectateur de sortir avec une vision plus positive de la vie, ce n'est déjà pas si mal.
on comprendra ce qui a pu exaspérer la critique, et certes trois étoiles c'est bien payé, mais c'est le prix du rêve, et du bien être qu'on ressent en sortant d'un film décalé, gentil, plein de douceur et d'imaginaire, et qui au passage n'épargne pas tant que ça les gens qu'elle décrit. loin de la vision américaine du bonheur, celui ci est tout simple et se regarde sans modération.
Bien que je ne me faisais guère d'illusions sur ce film, je dois avouer que j'ai été relativement surpris par la trame du film. L'idée est originale et aurait méritée, je pense, d'être traitée, de la même façon que "Pretty woman" ou toute autre comédie romantique de cet acabit. Mais voilà, le mal permanent ou quasi permanent du cinéma français est là: c'est lent, tellement lent parfois que les longueurs sont parfois difficiles à supporter. Qu'à cela ne tienne, le message passe tout de même, à savoir que le bonheur est fait de tous petits riens... Mais attention, le ton moralisateur du film peut agacer. Il n'empêche que j'apprécie la qualité de la prestation de nos deux protagonistes, à savoir Catherine Frot dans son rôle d'ingénue sainte ni-touche qui se contente de peu, et Albert Dupontel excellent dans la peau du personnage perdu et qui se cherche.
J'ai d'abord cru à un film un peu "cucul". Mais Catherine Frot étant une extraordinaire actrice, je me suis laissée tenter ! C'est doux, c'est dynamique ... ca prouve que "tout le monde" est particulier !
Eric-Emmanuel Schmitt est connu pour ses pièces et ses nouvelles, qui exploitent avec rouerie des situations "vendeuses", comme la rencontre de Sigmund Freud et de Dieu, ou la vie d'un Adolf Hitler qui aurait été reçu à l'Académie des Beaux-Arts. Il a su aussi exploiter la veine lacrymale avec des paraboles pleines de bons sentiments comme "Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran" sur la relation entre juifs et musulmans, ou "Oscar et la Dame rose" sur la mort d'un enfant cancéreux.
Boudé par la critique littéraire et plébiscité par le public, Eric-Emmanuel Schmitt ne cache pas que Balthazar, c'est lui ; il raconte d'ailleurs que l'épisode de la lettre d'une lectrice avec un coeur en mousse lui est arrivé, non pas en Belgique mais en Allemagne. Gentiment pachydermique dans le conte sentimental, il perd malheureusement toute gentillesse quand il prétend régler ses comptes ; ne reste alors qu'une pénible condescendance.
Schmitt ne fait pas dans la dentelle : Libération devient Rebellion, le patronyme Toulemonde veut bien dire ce qu'il veut dire, et que penser du choix du nom de Balsan, emprunté au producteur Humbert Balsan, qui s'est suicidé en 2005 ? Le discours de Pims est visiblement une compilation des attaques contre les livres de Schmitt, mais par une mise en abyme, il s'applique parfaitement à ce qui nous est donné à voir : une succession de personnages caricaturaux et vulgaires, digne du plus mauvais cinéma populaire des années 50, des rebondissements téléphonées, et une absence totale de rythme.
Catherine Frot fait ce qu'elle peut pour sauver son personnage Marypoppinesque, mais elle brasse beaucoup dans le vide, et ce ne sont pas ses pauvres chorégraphies sur les chansons de Josephine Baker (n'est pas Demy, ni même Ducastel qui veut !) qui rachètent sa performance en demi-teinte ; quant à Dupontel, on n'a qu'une envie : foncer chez soi regarder "Bernie" ou son "Sale DVD"...
A l'instar d'autres écrivains comme Alexandre Jardin ou Yann Moix, Eric-Emmanuel Schmitt a décidé de passer à la réalisation. Etrangement, ce n'est pas dans la mise en scène que le film fait naufrage : il y a même quelques belles idées, comme ce travelling en plongée sur les différentes pièces de la maison d'Odette. C'est bien dans l'écriture que réside le vice caché qui explique le ridicule et la démagogie du propos, et qui fait de "Odette Toulemonde" un conte soit-disant naïf et en réalité raccoleur et méprisant.
Un film comme ça fait du bien à voir. C'est frait, et ça calme les esprit. J'ai beaucoup apprécié, et je n'ais rien à dire d'autre dessus. Je vous le conseille, si vous voulez vous changez un peu l'esprit.
Avis personnel. Et bien moi, j'ai beaucoup aimé. Là où pas mal de critiques reprochent à Éric-Emmanuel Schmitt de maltraiter ses personnages et même de les mépriser à en glacer le sang, j'ai trouvé au contraire qu'il montrait à leur égard une grande tendresse. J'ai adoré le personnage de la délicieuse Catherine Frot/Odette, femme d'une gentillesse naturelle simple et même parfois simplette, j'ai adoré sa passion dansante pour Joséphine Baker et sa relation avec ses enfants. J'ai adoré la BO, surtout les compositions très réussies de Nicola Piovani qui illustrent musicalement des moments importants du film, et apprécié le choix des quelques chansons de Joséphine Baker - que d'aucuns jugeront tout à fait dépassées, question de goût - qui collent pleinement au personnage plutôt désuet de Catherine/Odette. J'ai beaucoup aimé quelques petites trouvailles comme ses lévitations lorsqu'elle plane mentalement dans le bonheur ou l'insolite Jésus qu'elle croise sans cesse dans des situations mystico-évangéliques. J'ai un peu moins aimé Albert Dupontel dont le jeu m'a semblé manquer un peu de naturel. Le scénario, finalement, est relativement banal et parfaitement naïf, ne cherchant manifestement qu'à placer les protagonistes dans un climat bienveillant et sympathique sans rien compliquer. La mise en scène se contente donc d'être sobre et simple et cela correspond tout à fait à cette histoire qui ne demande rien d'autre selon moi. LA bizarrerie - ou la fantaisie, au choix - c'est qu'Odette et ses collègues s'expriment avec un accent aussi français qu'il est possible alors qu'elles sont de simples vendeuses dans une grande surface de Charleroi. Bah... Je suppose qu'en France, cela n'a même pas été remarqué. Les Carolos, par contre, ne doivent pas se sentir tout à fait chez eux dans le film.
Quelle nullité absolue ce film... Ca ne vaut rien... les mots me manquent pour en décrire l'incommensurable nullité. Rien ne passe à travers ce film... les sentiments ne touchent pas le spectateurs et tout le scénario est vraiment nul ! Film à ne jamais voir sous peine de mourir d'ennui !