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videoman29
243 abonnés
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4,0
Publiée le 16 mars 2016
Visionner un film de David Lynch (« Elephant man », « Mulholland drive ») est toujours une aventure un peu mystérieuse. En effet, le cinéaste possède un univers personnel riche et complexe dont il n'hésite pas à nous faire profiter avec l'ensemble de son œuvre. « Sailor et Lula » s'inscrit totalement dans ce contexte un peu bizarre et déjanté pour nous faire vivre un « road movie » assez inhabituel. Bien que relativement classique, le scénario nous emmène dans une splendide histoire d'amour entre un voyou et sa belle qui tentent d'échapper au monde qui les entoure. Leurs problèmes proviennent en grand partie du passé trouble de Sailor et de la mère de Lula qui veut mettre un terme à leur amour naissant. Racontée ainsi, cette histoire sent le déjà vu, je suis d'accord. Mais l'incroyable galerie de personnages, tous plus allumés les uns que les autres donne une bonne dose de piquant à l'ensemble. Si l'on y ajoute une réalisation parfaite, quelques scènes bien saignantes (voire gores) et une bande originale juste sublime on obtient ce grand film qui décrochera une Palme d'or bien méritée au Festival de Cannes 1990. Mention très bien également aux deux acteurs principaux. Nicolas Cage signe un des plus beau rôle de sa carrière et Laura Dern lui donne la réplique avec un talent qui n'a d'égal que son éclatante beauté.
David Lynch s’embarque alors dans un véritable road movie qui va renforcer l’amour que se portent les deux personnages. Mais on connait bien le réalisateur et le voyage ne sera pas de tout repos. Ainsi, les rencontres qu’ils vont faire seront pour le moins originales, en particulier lorsqu’il tomberont sur un gangster dégénéré et sa copine qui l’est tout autant. Entre des séquences purement pop et d’autres sacrément hallucinatoires, le film trouve son chemin iconoclaste.
Une petite bombe atomique. Un road movie emballant de part son rythme et par la passion de notre couple. Un Nicolas Cage vraiment charismatique et une Laura Dern sulphureuse qui fond grimper la température du bitume. On rajoute à ça l'esthétique magnifique du film, tous les seconds rôles épatants, ainsi que de nombreuses références au Magicien d'Oz. Malgré une fin qui part trop en cacahouète (la bonne fée qui apparaît, hein ?), Sailor et Lula est un film taré qui rend immédiatement de bonne humeur et qui parvient quand il veut à faire grimper la tension en une simple musique d'ambiance...
Lynch est un de mes réalisateurs préférés et ce film me faisait un peu peur quant à sa réputation de "Lynch hollywoodien" malgré sa palme d'or cannoise. Et en fin de compte je suis agréablement surpris, j'ai vraiment beaucoup aimé!
Au niveau de la mise en scène c'est franchement bien, Lynch filme intelligemment et toujours avec classe. En plus visuellement c'est vraiment beau, surtout en extérieur avec une photographie des plus savoureuses. L'ambiance du film est bonne selon moi même si on n'atteint pas les sommets de Lost Highway et Mulholland Drive mais disons que ce road-movie décalé m'a quand même touché. Par contre les effets un peu cheap m'ont un peu refroidi même si certains m'ont bien fait sourire, notamment la "good witch" de la fin. Sailor et Lula c'est une histoire d'amour passionnée qui se déroule dans un monde tordu et hostile. Il est intéressant de voir évoluer l'histoire de ce couple qui n'a aucune limite pour que celui-ci dure encore et encore. Les acteurs sont globalement très bons, voilà un type de surjeu que j'adore! Cage et Dern s'en donnent à coeur joie et leurs prestations sont mémorables. Tout comme la malheureusement trop courte apparition de Willem Dafoe qui a un sacré charisme, une sacrée gueule et une sacrée présence! La seule grosse ombre au tableau provient pour moi de la mère qui surjoue mais beaucoup trop, j'ai eu du mal à accrocher à ce jeu exagéré et trop maniéré. Les personnages restent quand même énormes dans leur globalité tout comme les dialogues. L'oeuvre en elle-même manque peut-être un peu de consistance mais l'ambiance est très appréciable, cette lenteur contribue à rendre l'ambiance inquiétante avec malgré tout quelques scènes euphoriques qui parsèment ici et là le film. Lynch montre aussi qu'il sait émouvoir, enfin du moins moi le film m'a touché et plus particulièrement la fin que je ne spoilerais pas, mais ça m'a vraiment pris à la gorge, c'était magnifique. Néanmoins l'irrégularité du film m'a un peu gêné, ce qui fait que je n'ai pas vraiment adoré mais ce film reste pour moi très bon et vraiment appréciable, du bon Lynch ps: La bande-son est excellente!
Un road-movie de qualité avec un Nicolas Cage au top dans un rôle de composition, et la présence réjouissante de Willem Dafoe. Encore un film hors du commun de David Lynch.
Encore un film déjanté de Lynch mais plus "rationnel" dans la veine de Blue Velvet sorti 4ans plus tôt. Ici c'est une espèce de re-lecture adulte et sanglante du "Magicien d'Oz" de Fleming. On retrouve deux amoureux fous en proie aux agissements secrets (main aux ongles crochus noirs sur une boule en cristal) d'une "sorcière" (la mère?) que redoute constemment Lula. L'interprétation est bonne, Nicolas Cage et Laura Dern symbolisent la liberté, un Willem Dafoe dans un rôle de cinglé (après celui de Dennis Hopper de Blue Velvet) et la copine de Lynch de l'époque Isabella Rossellini. La mise en scène est formidable, on retrouve toujours les éléments constitutifs de l'oeuvre de Lynch : le rêve ou plutôt ici le long cauchemar que subit Sailor et Lula (superbe scène sur la route dans le désert de nuit avec Chris Isaak en fond sonore). On en ressort dérouté, comme si on sortait du pire cauchemar de Lynch qui a regardé de son oeil morbide le magicien d'oz. Saisissant.
Sailor et Lula raconte l’histoire d’amour contrariée d’un repris de justice et d’une fille de bonne famille contraints de prendre la route pour trouver le bonheur. Au cours de leur cavalcade désespéré, les tourtereaux feront la connaissance de toute une galerie de marginaux aux trognes déglingués comme les affectionnent tant David Lynch. L’intrigue semble banale mais le traitement ne l’est pas: le cinéaste joue perpétuellement sur le contraste entre ces 2 amoureux en quête d’absolu (rêveries mélancoliques, sexe, nombreuses références aux contes de fée…) et la réalité extérieure qui s’oppose à leur bonheur (ultra-violence, manque d’argent, flaque de vomi…). La seule échappatoire de ce couple maudit est l’amour fou qui atteint son paroxysme dans un happy-end (volontairement?) ridicule.
A chaque fois que je regarde un film de Lynch, je me demande si on affaire à un génie ou juste à un cinglé. Si "Mulholland Drive" me fait pencher pour le génie, "Sailor et Lula" me fait plutôt opter pour l'autre solution. On se demande bien comment ce film a pu obtenir la Palme d'Or 1990, avec son intrigue dénuée d'intérêt, son pseudo-mystère (bien moins convaincant que dans "Blue Velvet" notamment) et son duo d'acteurs principaux assez moyens (en revanche, la courte performance de Willem Dafoe est tout à fait marquante). La musique est comme d'habitude excellente, et on peut d'ailleurs reprocher à Lynch de se reposer un peu trop là-dessus pour créer cette ambiance si particulière ; imaginons sincèrement certaines scènes étranges de ce film et enlevons la musique... on obtient quelque chose de plutôt banal, au final. Lynch, un génie cinglé, peut-être bien, mais pas très inspiré dans le cas présent.
Film très barje de David Lynch qui n'est pas un de ses meilleurs même si on retrouve sa patte artistique mais c'est moins intéressant que d'habitude et à force de verser dans le grotesque ça lasse un peu car c'est ni fascinant ni très drôle.
Pas mal, l'histoire est chouette mais avec trop de longueurs, le choix des musique est parfait et David Lynch n'a pas hésité à assumer le côté sexe, malsain et violent. Par contre j'ai eu du mal à aimer ce film a cause de son côté surréaliste, ses longueurs et les acteurs qui parfois surjoue.
Un David Lynch compréhensible ! Dingue non ? Compréhensible mais extraordinaire non, ce film est un sympathique délire romantique avec un casting top incarnant comme toujours chez David des personnages atypiques, une bande son qui claque, une bonne mise en scène et un scénario banal, rien de bien surprenant, c'est juste une histoire d'amour dans un monde rempli de personnes louches. On passe un agréable moment mais voilà rien de transcendant, une fois fini on en retient pas grand chose.
Autant j'adore Lynch lorsqu'il plonge dans la mélancolie et les effets aériens (on retrouve beaucoup de Twin Peaks dans ce film, dans le casting comme dans l'atmosphère), autant j'ai du mal à accrocher lorsqu'il sombre dans l'exagération de ses personnages (cris et autres excès). Ce film mélange un peu les deux ambiances donc mon ressenti est forcément mitigé. Heureusement, Nicolas Cage est survolté et quelques excellentes scènes font qu'on ne s'ennuie pas.
Planant. Oh oui, ce film est planant, mais je n'ai pas compris qu'il l'était du premier coup. Et aujourd'hui, à l'occasion d'une diffusion sur le cable, j'ai pu redécouvrir Sailor et Lula et réaliser à quel point je devais être endormie ou ailleurs la première fois que je l'ai vu pour ne pas en avoir gardé un souvenir impérissable. Car c'est bien le genre de film dont les images restent en tête. Avec Sailor et Lula je crois que Lynch a tout bonnement créé le couple le plus sensuel, le plus passionnel, le plus brûlant, du cinéma. Laura Dern et Nicolas Cage sont plus magnétiques que des aimants, ils dégagent une aura absolument incroyable. Leur jeu, très langoureux et rock'n'roll se combine à ravir avec la BO extrêmement puissante (le king, Chris Isaak...) du film. Wild at heart (choix de titre anglophone parfait d'ailleurs) est vraiment de ces films qui captivent, qui prennent au ventre, où le temps se suspend... L'unité sensationnelle de ce couple suintant, qui brûle comme les bougies, est renforcée par l'univers hostile dans lequel ils évoluent. Toutes ces gueules de morts (mention spéciale à Dafoe et Rossellini), ces têtes cassées et improbables, cette ambiance parfois limite foraine autour de laquelle ils gravitent ne fait que les sublimer, eux deux, dans leur union inébranlable. L'ambiance est tout simplement unique, planante, transcendante, fascinante. La scène de fin (à partir de l'arrivée de Sailor à la gare) est un monument de cinéma à elle toute seule. Elle est d'abord incroyablement dure puis ensuite extraordinairement douce, elle plaque littéralement le spectateur à son fauteuil. L'apparition de cette fée aurait pu paraître complètement hors sujet et déplacée, mais non, Lynch s'y prend de manière à ce qu'elle soit hyptonisante si bien que l'on se rend à peine compte du ridicule de la scène. Finir sur Love me tender est une idée magnifique. Vous vous rendez compte ? Le film se termine et vous avez l'impression qu'il vient juste de commencer... Incroyable.
Parfois inintéressant, le film n'est passionnant que pendant quelques scènes mais guère plus. Avec une approche plutôt instinctive de l'histoire, le montage gâche tout en mélangeant chaque scène dans un pèle-mêle fourre-tout brouillon ennuyé ennuyant et ennuyeux. Pas du tout un Lynch... Pas du tout.