Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
4,0
Publiée le 12 mai 2007
Film social à laméricaine. ( ) Lucas Belvaux sinscrit dans une vague noire et sèche. Les dialogues claquent, parfois lourds, théâtraux, surfaits. La mise en scène magnifie les personnages, gonfle les personnalités, ressert une oeuvre nuageuse et intense. La musique aggrave les situations. ( ) De ces acteurs, criants découlent un beau film profondément humain.
Lucas Belvaux prouve une fois encore quil est lun des rares cinéastes hexagonaux à faire du cinéma engagé par le biais du film noir, sur le modèle des grands cinéastes Américains tels que Lumet ou Houston. Si « La Raison du Plus Faible » est en effet très noir, ce polar de la classe ouvrière est pourtant empreint dun fort humanisme et de quelques notes dhumour très bien senties et savère vraiment prenant malgré son ancrage dans un quotidien malheureusement trop « banal ». La mise en scène au cordeau et la sincérité des acteurs, tous émouvants et si proche de nous, font de ce film un petit modèle du genre qui ne soublie pas au sortir de la projection et dont je ne comprends pas comment il a pu repartir de Cannes les mains vides.
Un film noir, qui prend aux tripes;Une très belle description d'une couche sociale défavorisée, desespérée et sans espoir d'une vie meilleure. très belle interprétation de Regnier et Belvaux. Un film qui donne à réfléchir
Un film policier très réussi, très ancré dans le social, qui dresse de beaux portraits d'hommes dépassés par la fin de l'ère industrielle. Les acteurs sont excellents.
Ce thriller social montre la misère humaine et les extrêmités dans lesquelles peuvent tomber tous les hommes dans un certain cadre, un certain contexte social... "L'argent ne fait pas le bonheur." Ha bon ? Vraiment ? (...)
Un film qui secoue un peu et qui fait réfléchir sur notre condition et notre société. Le tout servi par une brochette d'acteurs de talent.
Une semi-déception. Oui, c'est un beau film, mais c'est quand même bien manichéen ( le cliché du méchant capitalisme est quand même très casse-pieds, même pour un ado gauchiste que je suis ), le jeu de certains acteurs est pas terrible ( le film de Belvaux notamment est insupportable ), et certaines scènes trainent en longueur. A coté, un beau constat social quand même ( les personnages sont très attachants ), Belvaux lui-même crève l'écran, l'ambiance est assez malheureuse comme il le faut et on ne nous colle pas de happy end mal venu. Ah oui, le dernier plan est aussi très beau, peut-être une des meilleurs idées de tout le film. Mais les défauts de ce film sont quand même vraiment trop gros pour être oubliés facilement ; dommage, c'est exactement mon genre pourtant.
Très grosse déception! J'ai l'impression que Lucas Belvaux a voulu jouer aux "frères Dardenne" dans ce drame social. Mais là où les frères Dardenne savent faire parler ce décors particulier qu'est la ville de Liège en quelques plans, Belvaux s'encombre et s'enlise dans des dialogues lourds, incohérents et sonnant parfois (souvent) très faux. Certaines scènes sont jouées de manière trop théâtrale, ce qui rend ce film souvent plus pathétique que dramatique. Belvaux dit s'inspirer juste du cadre de la prise d'otage de Tilf, ne se disant pas intéressé par les gangsters (Dellaire & co) et leurs motivations. Il aurait franchement du se contenter des faits au lieu de se lancer dans ce drame social. Les images de la prise d'otage et du lancer de billets avaient fait le tour des médias belges, et franchement, la scène de fin (clé du film) est très très théâtrale, mal jouée et questions moyens techniques...j'ai plus l'impression de voir un grand dadais jouant avec un révolver à pétard à 2 euros. Le dénouement de la vraie histoire était presque diffusé en direct aux infos, il n'a donc aucune excuse pour ce raté ! Pourquoi vouloir enjoliver les faits? Question acteur, j'ai bien aimé Natacha Régnier, Patrick Descamps et Claude Semal qui sauvent ce qui peut l'être. Caravaca est toujours aussi peu convaincant, et Belvaux lui même n'est pas crédible une seule seconde. Long, dommage et présomptueux!
Un beau film que l'on peut classer dans la catégorie drame ou thriller social ou l'on passe de l'émotion à l'humour et la tendresse dans un environnement gris de cité ouvrière ou l'on vit difficilement avec ce sentiment d'injustice mais toujours avec de l'espoir et du rêve d'une vie meilleure. Le récit de ce que peut générer le démantèlement industriel dans un milieu peu favorisé. Des personnages attachants d'un bout à l'autre qui montrent l'exemple de la solidarité et qui se lancent dans une aventure dramatique déclenchée par le besoin presque vital d'une mobylette ou d'un scooter mais avant tout qui veulent s'en sortir et vivre. Un film bien écrit et bien interprété par des comédiens que j'ai découverts et qu'il est interessant d'aller voir.
Il y a du bon et du mauvais dans ce film. Dans le bon, il y a le jeu de certains acteurs, notamment Patrick Descamps et Claude Semal, et la présence lumineuse de Natacha Renier. Il y a aussi cette banlieue industrielle, magnifiquement filmée, de façon souvent très graphique. Il y a enfin une belle manière de montrer avec pudeur et sans misérabilisme le quotidien de ces gens pour qui la vie nest pas facile. Pour le moins bon, on notera en particulier certains dialogues improbables sous forme de longues diatribes enflammées qui ne cadrent pas avec les personnages. Il y a aussi le pretexte incroyablement fallacieux pour lequel le personnage incarné par Eric Caravaca se lance dans cette scabreuse entreprise de holdup. Il y a enfin cette fin interminable et mégalomane façon film daction, que soffre Lucas Belvaux alors quon sent bien que le film est terminé.
La raison du plus faible a un message à faire passer. Ce message est dérangeant, déroutant : ça parle de la misère qui vit à côté de chez nous, ça parle de révolte, ça parle de volonté dans un monde où bien et mal n'existe plus ; les limites de ces concepts ont été brisées par l'affameur sans nom qui s'en prend à nos 5 protagonistes principaux, et qui va les unir dans leur indigence et dans leur dépit face tant d'injustices : un père de famille, sorti de 6 ans d'étude qui ne peut offrir un scooter à sa femme, un infirme, honnête travailleur toute sa vie durant, qui ne peut sortir de chez lui sans l'aide – péniblement accomplie – d'un proche, un ex-taulard dont on est convaincu qu'il va récidivé sans qu'il n'en donne aucun signe, et une femme qui se tue à la tâche pour nourrir mari et fils. Mais ce qui dérange aussi, c'est la façon dont Lucas Belvaux nous fait ingurgiter le message : un film lent, long, avec une et une seule musique lourde et pénible desservant une atmosphère grave et pesante ; des acteurs dont le jeu est assez inhabituel et percutant (hormis Eric Caravaca (Patrick), que je trouve très peu convaincant, voire même énervant) ; une mise en scène qui rappelle le cinéma hollywoodien qui semble remanié à la belge (serait-ce dans un but ironique ?) avec des vues de Liège assez impressionnantes. En définitive, je n'ai pas vraiment aimé le film ; mais je ne crois pas qu'il soit là pour ça – pas entièrement en tout cas : c'est un coup de poing que le spectateur se prend à la figure et qui fait réfléchir ; et si on en enlève les convictions, c'est avant tout une sombre et incroyable histoire de dignité pour ces gens usés, brisés et vidés par leur travail.
Une très agréable surprise que ce long-métrage nous venant de belgique.Tout d'abord les personnages sont criants de vérité dans leurs actes et leur désespoir, on a véritablement affaire à des personnes au bout du rouleau. La destinée tragique nous prend aus tripes malgré l'évidence du dénouement.
Un beau film social qui prend le temps d'interroger les hommes sur la notion du mal, un film ancré dans une réalité sordide et une géographie qui fait froid dans le dos. Utile et nécessaire.
Dans l'attente de l'action, c'est long, lourd, disgracieux, commenté et la sieste est proche. Puis dans ses dernières minutes, "La Raison du plus faible" émane une tension et un courage d'une beauté et d'une justesse exemplaires.
Entre chronique sociale et polar noir, ce n'est pas un film de divertissement! Je me suis bien laissé prendre par ce scénario malgré tout original et j'ai bien apprécié ces personnages auxquels on pourrait facilement s'identifier