que dire? on se laisse porter comme une feuille au passage de l'automne... une vraie vision des gens ordinaires, des gens sont on a envie de se sentir proche...Paris au vitriol sans doute
Film tout bonnement excellent,touchant avec un rhythme adapté,lent et voulu et subtilement tourné, un film dont on sort bouleversé,tant par sa justesse,son authenticité,Mr Darroussin fidéle a lui meme dans son film,attachant,subtil,intelligent qui livre un film sincére et quand c'est sincére et sans artifices...ça fonctionne.
Le film ne vaut d'être vu que pour le jeu de de Darroussin (on notera également les apparitions réussies d'Hippolyte Girardot). Pour le reste le film oscille entre conte désillusionné, documentaire mal-façon "Strip Tease", fable à la morale sans conviction : il vaut mieux être riche parmi les pauvres que pauvre parmi les pauvres. Reste que Jean-Pierre Darroussin est lumineux en paumé du confort qui joue du carnet de chèque pour tenter de faire le bien là où l'on fait son miel des emmerdes des autres.
On est sous le charme de certaines scènes, dune mise en scène toujours juste, mais par la nature meme de son sujet et plus particulièrement de son personnage, JP Daroussin ne nous invite pas dans son film, ou trop peu, et nous laisse par moment glisser dans lennui.
J'ai honte. J'adore Jean-Pierre Darroussin. Et je suis scandalisée. Contre une production pourtant reconnue qui permet le mico dans le champs à pas moins de 10 reprises, de façon complètement amateur. Contre un distributeur et une salle ( le MK2 Bastille) qui ose balancer pour un plein tarif une vieille copie presse pourrave avec le peigne sur les deux premières bobines plein pot. Le public appréciera. C'est contre productif vis à vis d'un film sensible qui n'avait pas mérité tel traitement
Un homme, en rupture avec son milieu, cherche à donner un sens à son existence. Le mérite de ce film est de montrer avec pudeur et délicatesse, sans bavardages superflus et sans grands effets de manche, la vie de cet anticonformiste discret et bienveillant. Il y a dans les silences de ce film ( et dans le roman dont il est inspiré ) beaucoup de profondeur et de beauté. Il faut passer sur les petites invraisemblances dues à la difficulté de concilier le Paris des années 30 et le Paris contemporain, ainsi que le traitement anachronique de la famille bourgeoise du héros.
Très Décevant, par rapport aux critiques ou à la bande annonce. Le film a trop de longueurs, et pourrait se tenir en 30 minutes maxi. En plus, le thème du changement de vie n'est quasiment pas développé, tandis qu'on a de longs plans de "réflexion"...Je me suis donc franchement ennuyée.
Petite précision : Je ne suis pas prof de collège, je ne corrige pas une copie, je ne peux pas me permettre de "noter" des mois des travail en 5 minutes sur un coin de table... mais comme Allociné m'oblige à mettre une étoile... "Le Pressentiment" n'est pas un film inregardable; à la télé un dimanche soir, on peut même peut-être l'apprécier. Mais au cinéma, je pense qu'on peut s'en passer : sans être tout à fait une caricature de film français, Le Pressentiment confond une fois de plus dépression et existentialisme : un personnage à la dérive qui se regarde complaisament sombrer, ça s'appelle la dépression, pas de quoi se prendre pour un poète incompris et torturé, et surtout, pas de quoi donner des leçons au monde. Car c'est le second problème de ce film : comme tous les films qui essaient de faire passer un message "moral" (càd les 3/4 des films), il est "sociologique" : les personnages n'existent pas en tant que tels, il n'y a que des produits d'un milieu social, caricaturés si possible pour bien qu'on comprenne la démonstration. La démonstration en question est confondante de naïveté et ne doit émerveiller que les bourgeois qui, n'ayant jamais vu de vrai pauvre, fantasment les milieux prolos : "chaque milieux social a sa culture et sa logique". La belle affaire! Un grand bourgeois qui décide de se retirer chez les prolos, quelle transgression! C'est surtout une occasion de plus pour aligner des clichés sur les pauvres, lorsque les riches les regardent : nécessairement désespérés, fatigués, ralentis, les pauvres vivent nécessairement dans la misère sociale (ce qui n'a pourtant rien à voir avec la pauvreté), méritent la compassion, méritent qu'on les aide, et a fortiori s'ils satisfont aux critères esthétiques bourgeois : à la fin, le héros "sauve" deux femmes de la "misère", parce qu'elles ont la grace et méritent ce "salut". Ce film très moyennement réalisé transpire une fois de plus la morale bourgeoise, et n'est sauvé que par la bonne prestation de Darroussin
Au départ, de bonnes intentions, une volonté humaniste de montrer un homme au comportement généreux, désintéressé, mais cela ne suffit pas à faire un BON film : le rythme est digne d'un escargot sous témesta, les décors sordides, l'image terne , il n'y a aucun passage agréable à voir, c'est lent et chiant.