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Cluny
74 abonnés
593 critiques
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4,0
Publiée le 14 octobre 2012
Film sur la culpabilité, la douleur et le deuil, "Snow Cake" parle surtout du rôle et du pouvoir des mots. A la fois prison et protection pour Linda, vecteur d'une affirmation pour Vivienne, ce sont surtout leur déficit et leur difficulté à venir qui caractérisent Alex. C'est parce qu'elle repérait les personnes dont elle suspectait la parole refoulée que Vivienne a abordé Alex. Et c'est peut-être parce qu'il commençait à succomber au charme des mots qu'elle prononçait qu'il a manqué d'attention et n'a pas pu anticiper la trajectoire du camion.
Un des rares moments de partage vrai entre Linda et Alex a pour cadre une partie de scrabble, selon ses règles à elle, qui autorisent les inventions lexicales à partir du moment où on leur donne vie au travers d'une histoire. Et si les mots se substituent à l'émotion chez elle, ils ont aussi le pouvoir de démasquer les conventions hypocrites : "Je n'ai pas perdu Vivienne, elle est morte", rétorque-t-elle à une voisine insupportable (un tantinet trop, d'ailleurs).
Une telle histoire est en permanence sur le fil du rasoir, et la distance entre émotion et racolage est bien mince. A part une scène (celle où Linda danse dans son salon au milieu de la veillée mortuaire et où on nous montre inutilement Vivienne qui accompagne sa danse), Marc Evans a su ne jamais franchir cette limite. Cela repose sur une sobriété des effets : pas de musique autre que celle qu'entendent les personnages, alternance de scènes graves et de moments plus légers, économie de mouvements de caméra pour laisser l'action exister.
Cela repose surtout sur la performance des acteurs. Alan Rickman parvient à décliner toute une palette d'émotions derrière son masque naturel, même si on s'attend parfois à ce qu'il colle 50 points de pénalités à Gryffondor. Carrie-Ann Moss, loin de Trinity, campe avec élégance le personnage d'une femme libre en butte aux cancans des bien-pensant de cette petite communanuté provinciale.
Quant à Sigourney Weaver, elle incarne Linda avec une grande justesse, réussissant l'exploit de jouer le mystère de ce que ressent ou non une autiste. On pense bien sûr à Dustin Hoffman dans "Rain Man" ; mais là où on percevait une performance quand celui-ci interprétait Raymond, ici on est encore plus sensible au basculement entre le monde intérieur et la réalité extérieure. Angela Pell, la scénariste, a elle-même un fils autiste, et Sigourney Weaver a travaillé avec une jeune femme autiste ; son personnage n'est pas construit artificiellement sur l'accumulation de symptomes, mais il est bien inspiré d'une personne réelle. Cette justesse, la pudeur et l'élégance de la réalisation font de "Snow Cake" un film tendre et attachant, bienvenu dans la grisaille de la programmation du moment.
Joli film tendre sur un sujet assez difficile. Très belle composition d'Alan Rickman, un peu plus prévisible du côté de Sigourney Weaver. La réalisation suit bien cette histoire toute simple et accompagne le spectateur dans l'émotion. Que demander de plus?
Je n'ai pas complètement adhéré à ce film pour le moins étrange, le relation entre les 3 principaux personnages est tiré par les cheveux, je n'ai jamais vraiment cru à cette histoire, dommage, car l'histoire est intéressante.
Ce film est vraiment superbe et très interessant.Le sujet est très bien traité et sigourney weaver joue magnifiquement bien. Très bon film que je recommande.A voir absolument.
Alex, un anglais introvertie et renfrognée, débarque en plein hiver au Canada. Sur la route, il prend une jeune fille en stop qui rentre chez sa mère. Pendant quelques heures, ils vont apprendre à se connaitre et à s’apprécier jusqu’à ce qu’un camion les percute accidentellement et mette fin à leur joyeux périple. Taraudé par la culpabilité, Alex décide de se rendre chez Linda, la mère de Vivienne, pour lui rapporter les affaires de sa fille unique. Il découvre alors que Linda est autiste… Il est des films qui n’ont l’air de rien à la lecture de leur sujet mais dont la vision marque durablement l’esprit du spectateur. Snow Cake en fait indéniablement partie ! Il est également rare qu’on aborde de front - et dans un même film - le thème du handicap (ici l’autisme) et celui du décès d’un être cher et cela sans jamais tomber dans le drame lacrymal ou pontifiant. C’est pourtant le cas, ici ! Préférant aborder son récit par petites touches sensibles et drôles, Marc Evans décrit avec justesse la renaissance d’un homme qui se croyait perdu au monde au contact d’une femme vivant en marge de ce monde. Une femme qui ne le juge pas pour ses actes passés mais pour ce qu’il est vraiment : un homme bon, blessé par la vie. C’est de la confrontation de ces deux solitudes que le film tire tout son sel et son mordant. A ce titre, la partie de Scrabble entre Alex et Linda est un grand moment de cinéma, humoristique et plein d’émotion. Les acteurs, tous excellents, contribuent indéniablement à la réussite du film. Sigourney Weaver impose avec finesse son personnage d’autiste bavarde et pourtant détachée des autres. Elle nous offre une composition tendre et cocasse sans jamais chercher l’effet facile. Alan Rickman, quant à lui, confirme qu’il vaut beaucoup mieux que les seconds rôles ou les personnages de méchant auxquels on le cantonne trop souvent. Il est tout bonnement impayable avec ses airs pince-sans-rire et son visage passant de l’étonnement à l’exaspération devant les frasques de Linda. Profondément humain. Quant à Carrie-Ann Moss, elle donne chair à un beau et singulier personnage de femme libre, à des années-lumière de son personnage de Trinity dans Matrix. Peut-être pourra-t-on juste reprocher au réalisateur l’utilisation épisodique, mais peu judicieuse, de musiques à la mode finissant paradoxalement par dater le message intemporel du film. Qu’importe… C’est à regret que l’on quitte le petit monde de Linda. Mais le cœur léger et plein d’espoir grâce à un bel épilogue, aussi rafraîchissant qu’un gâteau glacé.
Snow Cake est ce genre de film qui repose principalement sur l'émotion, un ressenti, une atmosphère. Le problème c'est que ce n'est pas toujours maîtrisé. Certaines scènes sont réussies, d'autres un peu moins et surtout le récit ne progresse pas beaucoup au bout d'un certain moment, ce qui donne aux scènes une sorte de caractère de redondance pas forcément agréable. Mais tout n'est pas à jeter, globalement il y a quand même des passages plus réussis et les comédiens sont vraiment bons, Alan Rickman et Sigourney Weaver mais aussi Carrie Anne-Moss.
J'ai failli attribuer 4 étoiles à ce film mais à la fin, j'ai ce petit sentiment en moi qui me fait penser que je ne suis pas totalement satisfait. Il manque un petit quelque chose. Sinon ce film est très touchant, parfois drôle et étonnant, on se laisse prendre au jeu et on regarde cette jolie histoire avec joie et émotions. Sigourney Weaver est impeccable et son personnage plein de vie et d'insouciance contraste parfaitement avec celui interprété par Alan Rickman et avec le scénario. Une jolie réussite!!
Un film intimiste parlant du syndrome du survivant. Sauf que cette fois-ci, l’histoire est dans un contexte beaucoup plus tragique que ce qu’on pourrait attendre. L’histoire de cette relation entre un père n’ayant jamais vu son fils et une mère autiste suit un chemin des plus singuliers et attendrissant. Plusieurs scènes font rapidement monter les larmes aux yeux, tandis que d’autres ne peuvent nous empêcher de sourire. Cela est surtout dû à l’excellente prestation de Sigourney Weaver et de notre Alan Rickman adoré. Tous deux nous montrent un incroyable jeu d’acteurs, entrant vraiment dans leurs personnages, allant chercher au fond d’eux-mêmes les émotions. De plus, ils sont dans des rôles assez éloignés de ce que j’avais vu jusqu’à là, mais on dirait qu’ils ont fait ça toute leur vie. De très grands acteurs sans aucun doute. La musique est simple, mais terriblement belle et efficace. La mise en scène, tout comme le film, très intimiste et émouvante. Et les décors de cette ville enneigée sont magnifiques. Un excellent film à voir surtout pour la prestation des acteurs.
Contrairement à ce que laissait présager la bande-annonce, « Snow Cake » nest pas le mélo guimauve, pétri de bons sentiments. Cest avant tout, un film sur la complexité des rapports humains face aux différences, lisolement face au monde, le sentiment dêtre incompris, le deuil et la peur de lautre. Pour illustrer ces thèmes assez vastes, un peu éloigné, mais qui trouvent tous un point commun : la misère affective, Marc Evans montre la rencontre improbable entre un solitaire anéanti par son séjour en prison, (Alan Rickman dune sobriété très intense est remarquable) et une autiste gangrenée par ses TOCS (Sigourney Weaver hallucinante) , qui na plus que sa fille en qui elle a confiance. Cest justement cette fille qui est décédé après sa rencontre avec le personnage de Rickman qui la pris en auto-stop qui les rapproche et fait en sorte quils ont besoin lun de lautre afin de combler cette misère affective. Les deux personnages se font une sorte de thérapie mutuelle, lune dun côté souvre petit à petit aux autres et lautre se rend compte que ses qualités humaines quil semblait avoir perdu peuvent bouleverser sa vie et celle des autres. « Snow Cake » est un film particulièrement juste sur les rapports humains actuels, ou la misère affective règne et que seul la mort brutal dun être cher rapproche les gens et fait apprécier la vie dans sa plus grande simplicité, une uvre touchante, à la mise en scène peut être trop épurée, mais qui frappe au bon endroit.
Après un démarrage magnifique narrant la rencontre d'un anglais introverti (Alan Rickman, parfait et tout en retenu) et d'une jeune fille fofolle (Emily Hampshire) avant un accident mortel très bien mis en scène, Snow Cake s'enfonce quelque peu, faute à un rythme parfois très lent, à quelques clichés malvenus (notamment la morale du film qui est convenue) et à la prestation moyennement convaincante de Sigourney Weaver (à mes yeux, la brave en fait un peu trop et n'atteint à aucun moment la justesse de Dustin Hoffman dans Rain Man). Après, il est certain que Snow Cake est largement regardable et Marc Evans offre quelques très bonnes séquences (notamment durant l'enterrement) mais l'ensemble manque cruellement d'émotions. Dommage !
Ce "Snow Cake" se révèle être très indigeste, et fortement pollué de bons sentiments. Servit par un scénario simplet, ce film a pour unique but de nous mettre la larme à l'œil aux moyens d'une subtilité propre aux grosses productions. Ca se voudrait intimiste, mais l'identification aux personnages principaux s'avèrent très difficile, avec d'un coté le professeur Rogue des "Harry Potter", et d'un autre coté l'héroïne des "Alien" Sigourney Weaver, dans des rôles aussi fades qu'inappropriés.
Un bon film assez touchant et émouvant où il régne une atmosphére de solitude qui appui le coté psychologique. On pourra noter une excellente interprétation et une belle photo. Malgré tout , le scénario arrive à s'essouffler se qui donne une impression de tourner en rond, il est parfois inégal et le sujet n'est peut etre pas assez exploité et creusé. Ce film restera pourtant une bonne surprise pour moi
Un très joli film dont je n'ai pas souvenir d'avoir vu une sortie salle en 2007 mais que j'ai eu la chance de voir en DVD. Beau, original, qui nous emporte dans un univers étonnant, dont les personnages forcent l'empathie malgré leurs problèmes et leur grande solitude. A conseiller...
Snow cake n’est pas une très grande réussite. La mise en scène de Marc Evans est correcte même si le réalisateur en prend pas de risque, le scénario est basique, les acteurs comme Sigourney Weaver, Alan Rickman ou encore Carrie-Anne Moss sont très convaincants dan leurs rôles, le film est divertissant et on ne s’ennui pas. Bref ça vaut un 11 / 20.
Joli film méconnu, sur un sujet tire larmes Marc Evans arrive à trouvé le bon ton et réussi à rester sobre. Des interprètes au diapason et une Sigourney Weaver vraiment étonnante. Beaucoup d'émotion (et même des larmes pour certains spectateurs).