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Un visiteur
5,0
Publiée le 7 août 2007
quatres étoiles , malgré une legère deception sur la réalisation. HANS et SOPHIE SCHOLL décapités pour avoir distribués des tract anti guerre en 1943 période du declin nazie sur les champs de bataille. Quel courage , les lettres de la roses blanches sont un symbole en allemagne . Dans le film " la chute " la vrai secrétaire d'hitler fait référence à sophie sholl , à la fin du film. il fallait un film pour ne pas oublier .
Sorti il y a un peu plus d'un an dans les salles françaises, "Sophie Scholl, les derniers jours" fait partie de ces longs-métrages traduisant un bon état de forme actuel Outre-Rhin. Ambitieux, il s'attaque à l'une des nombreuses affaires de résistance en Allemagne durant la seconde guerre mondiale. Celle-ci, célèbre, est régulièrement citée dans les livres scolaires. En réaliser une oeuvre cinématographique attractive sans en dénaturer la réalité historique est un projet peu commun si bien que nous sommes dès le début pris au coeur de cette spirale infernale. Nerveux, le film démarre comme un thriller dont nous connaissons pourtant d'avance l'effroyable issue. Cependant, le suspense est présent, intensifié par une mise en scène se désirant spectaculaire sans tomber non plus dans de gros effets type blockbuster. Alors, on vit au rythme de cette intense affaire et nous passionnons pour un scénario diablement bien construit, aussi bien au niveau de sa dramaturgie à proprement parler (et ce que celle-ci véhicule) que dans la progression sans failles de son intrigue. Le réalisateur s'est ensuite aventuré dans de longues scènes d'interrogatoires, d'ordinaires pesantes mais recelant ici une vraie tension, admirablement maniée en ce qui concerne ses temps forts et faibles, suppléée par d'autres passages s'attachant aux comportements humains, évoluant avec l'ensemble de l'affaire. C'est vrai que cela traîne parfois un peu en longueur ou que les dialogues sont de temps à autres bavards mais le fait est que le spectateur entré dans le film ne peut plus en sortir. Le troisième acte, celui du procès tombe quant à lui dans la facilité, comme certaines séquences à d'autres moments. L'esthétique est maîtrisée, tant à travers sa photographie que son montage ou la gestion de son cadre. Julia Jentsch que j'avais aperçu il y a quelques jours dans "The Edukators" (déjà) est excellente. A elle-seule, elle sufiirait à traduire l'efficacité indéniable du film.
Sur la forme, malheureusement cela ressemble à un téléfilm allemand, coloré comme un Derrick des années 70 et des acteurs qui jouent comme s'ils allaient mourir à la fin de la scène (zut, c'est le cas...). Sur le fond, sujet intéressant et hommage nécessaire à une fille de 23 ans (et à son frère aussi, les autres impliqués n'apparaissent quasiment pas) qui a choisi de se battre avec les mots contre la dictature en cours dans son pays, jusqu'à donner sa vie. A voir une fois, pour le souvenir de son courage et pour connaitre son histoire.
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4,5
Publiée le 23 février 2021
Le véritable héroïsme comme le martyre doit être imposé par le destin et non recherché. C'est un principe moral profond. Ce n'est pas le seul concept moral dans ce film allemand calme, digne et profondément émouvant qui résonne avec une signification pour le monde d'aujourd'hui. Une grande partie de la littérature et la plupart des films dépeignent l'héroïsme comme un acte dramatique avec des prouesses d'actions audacieuses et passionnantes. Ce petit film magnifiquement joué nous montre un héroïsme d'un autre genre une croyance inébranlable en la justice, une loyauté envers la conscience personnelle et une conviction jusqu'à la mort de la réalité de l'idée de liberté. Sophie Scholl les Derniers Jours est aussi troublant qu'émouvant. On peut se demander combien d'entre nous dans des circonstances similaires auraient le courage de s'opposer au poids du conformisme social renforcé par une atmosphère de peur et une application implacable de la force meurtrière. De l'héroïsme en effet au service d'une croyance dans le droit ultime à la conscience personnelle et dans l'indestructibilité de l'idée de liberté dans la justice...
Si l'on se limite à évaluer seulement le film et non pas l'héroïne du film - Sophie Scholl -, on se rend compte que l'on a affaire à quelque chose de décent mais sans plus.
Etre fidèle a ses idéaux et les défendre dans l'Allemagne de 1943 relevait d'un courage quasi suicidaire. "Sophie Scholl" explore cette histoire pas très connue de ce côté du Rhin des membres de La Rose Blanche, qui essayèrent de dénoncer les exactions du IIIème Reich et de soulever une révolte à Munich. D'un point de vue historique le film est très intéressant et rend très bien compte de l'infernal machine tant administrative que humaine du régime. Chacun à ses raisons de quelque côté que ce soit, c'est ce qui donne une dimension humaine et d'autant plus terrifiante à certains fonctionnaires de la police du Reich. Les acteurs sont formidables, Julia Jentsch en tête, et se sont eux qui tiennent le film, car ce beau film est malheureusement handicapé par une mise en scène peu inspiré qui recours systématiquement aux champs/contre-champs lors des nombreux interrogatoires, ce qui est vraiment dommage.
Trés bon film, de trés beaux plans et des dialogues courts mais interessants.Je dois quand meme souligner qu' une bonne partie du film est centré sur la procédure ( interogatoires, passages de bureau en bureau)ce qui mine légérement le film et nous laisse ennuyé. Par contre, je trouve la fin émouvante mais je n'en dirai pas plus ;)
A partir d'une histoire vraie,le réalisateur dresse le portrait d'une jeunesse allemande coupable de ses opinions. D'une grande intensité émotionnelle,on vit la nervosité et le stress des personnages dans leurs quotidiens. Là oû la tension est extreme c'est lors des interrogatoires, quand la jeune femme fait face à son accusateur; On reste scotché devant la performance des deux acteurs.
Un très beau film sur la liberté, la jeunesse, le courage et une peinture poignante de la répression de la liberté d'expression dans un régime totalitaire au travers du destin tragique du groupe des résistants allemands de la Rose Blanche. Un film exceptionnel servi par des acteurs extraordinaires. A ne manquer sous aucun prétexte !
La comédienne de ce film est vraiment très émouvante, c'est la seule chose qui compte dans ce film... car la réalisation est franchement très planplan ... rien de bien boulversant dans ce film digne d'un téléfilm !... C'est d'ailleurs peut-être pour cela qu'il aurait tant tardé à sortir en France au cinéma ?... Aucune invention, aucune réelle émotion, tout juste un léger supense ... et encore ... alors où se trouve vraiment l'intéret du film ? Le cinéma allemand (qui porte en soit toujours autant de culpabilité) essaye de se racheter une bonne conscience en évoquant le récit de cette allemande anti-nazi et d'en faire ainsi une "héroine" ... mais franchement ceci n'est guère audacieux ... mais très ennuyeux et sombre dans le "déjà vu". Trop didactique, à peine bon film pour "les dossiers de l'écrans".
La Rose Blanche, ou ce groupe d'étudiants vaillants ayant résisté au Reich reçoit ici un bien piètre hommage… Sous couvert de réaliser un film historique, Marc Rothemund réalise en vérité rien d'autre qu'un film dégoulinant de bons sentiments lourdingues (on voit Sophie Sholl prier toutes les cinq minutes et dire à l'inspecteur qui l'interroge qu'elle est «fière d'avoir écrit des tracts contre le régime nazi» avec une allure ridicule, les cheveux presque au vent) et de pathos (Sophie Scholl, pendant qu'elle est en prison, ne cesse de regarder le Ciel (toujours pour implorer la miséricorde divine), bleu et avec beaucoup de soleil alors même qu'on est en février…) ce qui rend le tout absolument indigeste et étouffe-chrétiens si j'ose dire (ce serait plutôt étouffe-protestants ici…). On passera aussi sur les dialogues abscons («Le soleil brille encore!» crie Sophie Scholl avant d'être emmenée à l'échafaud, avec pour accompagnement musicale une horripilante et niaise succession de petite notes de piano très espacées qui donnent l'impression que le temps s'étale comme un gâteau gras et qui évoquerait presque les désastreuses composition d'Eric Serra pour Besson (pour "Léon" en particulier et toutes ses compositions en général), la reconstitution toc (les immeubles fleurent bon le carton et la photo est d'une hideur à faire sauter "Le Pianiste" au plafond, c'est tout dire !) et, bien entendu, les longueurs infinies. Du travail de sagouin, de la pornographie émotionnelle, qui atteint son point culminant lors de la dernière visite de Scholl à ses parents, au parloir, où Rothemund nous arrache à grand renfort de gnangnantise des larmes de midinette. Sophie Scholl méritait, elle et ses camarades, tellement mieux !
Un film dur par son réalisme si cruel. Poignant du début à la fin. De ce que veut dire mourir pour être libre. L'Allemagne hitlérienne refusée par les Allemands eux-même.
Bon film, qui vaut surtout pour la qualité de ses dialogues, pour son sujet et pour son interprétation que pour sa mise en scène, précise mais un peu impersonnelle. Classique, le traitement narratif enchaine les "parties" du dossier traité sans chercher à innover sur le plan formel : 1ere partie = on suit le petit groupe de résistants. 2/ l'arrestation 3/ les interrogatoires 4/ le procès et 5/ la mort. Mais la force du sujet permet de passer outre ces facilités, d'autant que le réalisateur fait preuve de beaucoup de rigueur dans son traitement. Et que, dans la dernière demi heure, l'émotion, contenue, se libère.
Poignant, haletant, bouleversant. Filmé de façon clinique, ce morceau d'histoire semble à des années lumière de ce qu'on pouvait attendre de certains allemands, déterminés, courageux et visionnaires. Un portrait victorieux mais terrifiant de la jeunesse en proie à l'aveuglement de l'administration nazie. Excellent, on en ressort plein de questionnements et avec l'envie de défendre des convictions justes et constructives!
On oublie trop souvent qu'en Allemagne il y avait des personnes contre le régime nazi ...Ce film rétablit cette vérité avec une sobriété étonnante .Le film est porté par son actrice si juste , si simple , si émouvante . Ces derniers jours nous donnent une grande leçon de courage et d'engagement ...Dommage qu'il y ait si peu de copies , et si peu de publicité pour cette magnifique ode à la liberté d'expression ...