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JamesDomb
102 abonnés
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5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Passionné par la seconde Guerre Mondiale, il y avait longtemps que j'attendais que le cinéma aborde l'histoire de La Rose Blanche. Couvert de récompenses lors du Festival de Berlin en 2005, ce long-métrage rend hommage à une héroïne discrète de la résistance allemande face au nazisme. Au début de l'année 1943, un groupe d'étudiants fonde à Munich un mouvement de résistance appelé La Rose Blanche. Alors que les combats s'enlisent sur le front Est, Sophie Scholl, son frère Hans et leurs compagnons couvrent la ville de slogans dénonçant la folie meurtrière d'Hitler. A peine âgés de 20 ans, ils sont arrêtés alors qu'ils distribuent des tracts à l'université. Le cinéaste Marc Rothemund a choisi de centrer son récit autour de la figure lumineuse de son actrice Julia Jentsch, prix d'interprétation féminine à Berlin 2005. Les interrogatoires de Sophie Scholl face à Robert Mohr (immense Gerald Alexander Held) sont implacables, d'une tension extrême où Sophie Scholl y fait preuve d'un courage et d'une droiture exemplaires, refusant de livrer ses compagnons ou de renier ses idéaux. Cette confrontation entre la jeune fille et l'agent de la Gestapo prend la forme d'un huis clos épuré constituent l'essentiel de ce film très précisément documenté grâce aux archives accessibles depuis quelques années seulement. Le spectateur ne peut que s'incliner devant le courage, la force de conviction et la résistance silencieuse de la jeune femme. On est happé dès les premières images pour ne souffler qu'à la fin du générique après les photos de la véritable Sophie Scholl et des autres membres de La Rose Blanche. On pourra peut-être reproché l'utilisation de la musique (un peu forte) sur certaines scènes mais le résultat est là, Sophie Scholl est un chef d'oeuvre d'une intense sobriété, ardent, bouleversant, rigoureux, à la mise en scène dépouillée et au propos intense. Un duel psychologique et politique haletant jusqu'à la mascarade du procès et la condamnation. Un devoir de mémoire.
Comme pas mal de monde j'ai été introduit à l'histoire de Sophie Scholl en cours d'allemand. On avait même regardé en fin d'année la première moitié de ce biopic, qui m'avait suffisamment plu pour me donner envie de voir la suite, un certain nombre de mois plus tard. Mais entretemps, j'ai eu l'occasion de voir plusieurs films sur la résistance, et il faut bien dire que le film de Marc Rothemund souffre de la comparaison. Sans surprise, le long-métrage présente toutes les défauts du biopic de base. La mise en scène est profondément académique et se contente de montrer l'action, sans vraiment chercher à l'épauler. On peut reprocher la même chose à la bande originale, de la soupe musicale qui, lorsqu'elle se fait entendre, ne rend pas service à la scène. Son utilisation la plus mémorable reste le moment où les Scholl distribue les tracts à l'université, accompagnés d'une musique digne d'une phase d'infiltration dans un jeu vidéo. Les événements du film manquent donc de relief et empêchent les quelques symboles présents dans l’œuvre d'avoir une portée significative. Seules restent les scènes d'interrogatoires, qui possèdent une construction intéressante. Le réalisateur a eu la bonne idée de filmer ces entrevues en longues séquences ininterrompues, rythmé par des dialogues assez efficaces. Ainsi, la pression psychologique exercée par les nazis sur Sophie Scholl grandit et devient palpable, rendant sa détermination de plus en plus intéressante. Cette réussite provient sans doute du fait que ce biopic se base sur les véritables interrogatoires, comme il est précisé en début de film. Je ne sais pas à quel degré le réalisateur est proche de la réalité, mais je pense qu'on peut lui reconnaître une certaine honnêteté historique, et émotionnelle. Rothemund représente un pays divisé en confrontant les points de vue sans manichéisme et en exposant le fonctionnement du parti (la prison, le tribunal populaire nazi) sans tomber dans l'émotion facile (l'interprétation assez forte de Julia Jentsch joue beaucoup). En somme, Sophie Scholl, les derniers jours propose une introspection du personnage principal intéressante, mais la mise en scène reste piégée dans un académisme fatiguant. Cela empêche le long-métrage d'être inoubliable, sans pour autant être désagréable. Idéal pour un cours d'allemand, en somme.
Bel hommage à cette résistante allemande que ce film . Sophie scholl qui tenta d'ouvrir les yeux à son peuple du haut de ces 21 ans, méritait que l'on ne l'oublie pas. .
L'histoire vraie d'un groupe d'étudiants, arrêtés après avoir commis un acte de résistance pendant la deuxième guerre mondiale. Le film a le mérite d'évoquer les résistants allemands, mais tient plus du téléfilm dramatique que du huis-clos oppressant. Les personnages défendant le régime sont caricaturaux à souhait, et la mise en scène est très sage. On aperçoit d'ailleurs très nettement un micro dépassant du champ pendant l'un des dialogues... Noble mais anodin.
Une histoire authentique, mise en scène avec un classicisme sans effet, d'une intense sobriété. Un film bien fait et servi par une éblouissante composition de la jeune Julia Jentsch.
Soucieux de réhabiliter l’héroïne de la résistance allemande, et à travers elle toute la part de la population opposée à l’hégémonie nazie, le jeune réalisateur Marc Rothemund a choisi d’axer son film sur la dernière semaine de Sophie Scholl, de son arrestation à son exécution. Le gros du récit repose sur ses interrogatoires avec un inspecteur de la Gestapo, au cours desquels les deux personnages débattent de leur vision de la situation politique de leur pays, puis d’une scène de tribunal criarde. Des dialogues pas forcément subtils mais qui permettent de mettre en place un prétoire anti-hitlérien pétri de bonnes volontés mais trop didactique pour être marquant. Sans chercher à iconiser la jeune martyre en tant que symbole de l’opposition au totalitarisme, le scénario tire tout de même beaucoup sur la corde sensible. La sobriété de la mise en scène, conçu comme un huis-clos, n’empêche qu’il s’agisse d’un téléfilm dans l’esprit du cinéma allemand contemporain qui aime tant à revenir sur les pages les plus douloureuses de son histoire.
Ce film n'a rien à voir avec une marque spécialisée dans le confort des pieds mais relate la fin tragique d'une jeune résistante Allemande. Sophie Scholl les derniers jours nous donne plus l'impression d'un joli téléfilm bien soigné que d'être du grand cinéma, la mise en scène est très (trop) sage, c'est sobre et il n'y a aucune intensité dramatique. Intéressant à regarder mais guère passionnant. La vie de Sophie Scholl méritait un film plus réussi.
Le début manque de rythme mais l'interrogatoire est plutôt réussi scénaristiquement parlant. Le passage au tribunal frise le ridicule avec le juge nazi ultra caricatural. S'en suit une fin pseudo mélodramatique mal réalisée qui ne fonctionne pas donnant à l'ensemble l'aspect d'un vulgaire telefilm...Le thème n'étant pas inintéressant, cela aurait pu être du cinéma...
La musique assénée d'emblée comme un avant-goût de châtiment, ces percussions germaniques effrayantes gâchent un peu le film, dont l'issue est implacable, on le sent bien, pas la peine de nous mettre constamment "le nez dedans"... Réussite totale sinon, tous ces face-à-face aux dialogues ciselés, le procès ébouriffant, le fait que ce soit réalisé du côté allemand de nos jours, tout l'ensemble conduit à admirer le travail, cet hommage rendu à une jeunesse éclairée, bravant la peur ambiante, et qui osa défier les monstres tout juste avant leur propre chute. Message imparfait dans la forme, mais très important sur le fond, de plus en plus actuellement. A projeter dans nos écoles d'urgence !
Rien que l'actrice seule, vaut le détour. Elle est exceptionnellement touchante dans sa froideur et sa passion. Sinon ils sont tous formidables. Quant au scénario et à la maitrise de la mise en scène, ils sontvtout aussi attrayants, avec une musique qui contribut fortement à la tension de l'époque et de la situation. On en sort secoué, les larmes aux yeux!
Passionnante histoire que celle de la résistante Sophie Scholl... L'actrice allemande Julia Jentsch l'incarne à merveille, servie par un scénario haletant du début à la fin... En résulte un film terriblement réaliste et convaincant...
SOPHIE SCHOLL LES DERNIERS JOURS (2006): Munich, 18 Février 1943, Sophie Scholl et son frère Hans sont arrêtés par la Gestapo pour avoir propagé des tracts anti-nazis dans le hall de leur université. Un interrogatoire bien mené, qui permettra de dresser le portait de Sophie Scholl, membre de la Rose Blanche, un mouvement de jeunes résistants étudiants allemands réclamant la chute du troisième Reich. Un film tiré d'une histoire vraie, dénonçant pour cette époque une politique Allemande totalitaire interdisant toute liberté de parole, un peuple soumis à une guerre qui s'enlise et perdue d'avance, des tribunaux effrayants par leurs débats houleux et faisant la part belle aux méthodes expéditives. Une réalisation réaliste, grâce à des acteurs investis, surtout Julia Jentsch dans le rôle de Sophie Scholl, qui arrivera à montrer plusieurs facettes intelligentes de ce futur symbole de liberté Allemande ( les alliés utiliseront ses tracts).Un belle hommage pour cette jeune fille que l'on retrouvera en photo dans le générique de fin, qui a parlé pour une majorité de gens qui pensaient comme elle, mais qui craignaient les représailles. Un film en version original, sous-titré en Français, au plus proche de la vérité, avec cette impression de documentaire dont l'objet pourrait être aussi: une société emprisonnée par la crapulerie nazie. Prenant et passionnant.