Un classique des films de mafia. On rentre avec henry dans ce monde de gangsters : on les découvre au "travail", cultivant l'entre-soi, composant avec leurs femmes la semaine pour les tromper le vendredi, jouant aux cartes le samedi, faisant une sauce tomate le dimanche. Tout est réaliste, pas de personnage surécrit, pas de punchlines tarantinesque, juste la vie anormalement normales de truands. Et puis la réalisation est pas trop dégeu non plus, faut bien avouer : le plan séquence d'entrée au resto... Bref tout va bien sauf que pour moi cela ne marche qu'à moitié. Car je n'envie pas ces gens : être salué par des gens qui ne cherchent qu'un biffeton, n'être respecté que par crainte de se prendre un plomb, se marier avec une femme attirée par ton pouvoir et non toi, claquer son pognon dans des bagnoles, des manteaux, des bijoux, vivre dans une baraque énorme où l'on a aucune envie de rentrer le soir, finir sa vie en taule... Et comme je ne suis pas fasciné par Henry, Jimmy ou Tommy je ne m'attache pas vraiment à eux. Ce sont des salops, rendus heureux par la violence et la consommation. Ils n'ont rien compris à la vie et détruisent celles des autres. Leur vie m'attriste et contrairement au Parrain qui impressionnait et captivait par le charisme du père et du fils, on a ici que des petites frappes, des petits cerveaux. Du coup, surtout en 2020 après The Irishman, Scarface, The departed, The Untouchables... The goodfellas n'a plus la singularité qu'il avait à sa sortie, le film semble parfois long et la voix off pesante. On ne regrette toutefois pas le voyage.