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Philou54
1 abonné
12 critiques
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1,5
Publiée le 8 décembre 2023
Vu pour la première fois récemment, ce film m’a extrêmement déçu. Beaucoup de bavardages, une gratuité régulière de la violence et une musique insipide. L’ensemble est clairement lourd et ennuyeux. Sur le même thème, autant je peux regarder avec bonheur « le parrain » tous les deux ans, autant je ne regarderai jamais celui ci une deuxième fois…
Nul ne sait retranscrire sur grand écran une ascension et une chute mieux que Martin Scorsese.
Ici il dépeint avec maestria la gloire et la déchéance du dénommé Henry Hill au sein de la mafia italo américaine.
Le tout porté par l'incroyable trio De Niro/Liotta/ Pesci. Ray Liotta tient d'ailleurs ici le plus grand rôle de sa carrière. Ce qui n'est pas forcément le cas de ces 2 compères.
Bref. Un grand film de gangsters comme Martin Scorcese sait les faire. Culte.
Le cinéma de Martin Scorsese est souvent réduit aux films de gangsters qui représentent au final qu’une toute petite partie de sa filmographie. Si cela est ainsi, c’est très certainement dû à la réussite que représente Les Affranchis. Ce dernier adapte effectivement de manière magistrale Wise guy de Nicholas Pileggi, une biographie du truand Henry Hill. En effet, Scorsese y atteint le sommet de son art avec une mise en scène magistrale servi par un montage brillant (malgré quelques faux raccords voyants) de Thelma Schoonmaker. Mais, comme souvent chez le cinéaste, le son est traité avec autant d’importance que l’image. Ainsi, on y trouve la technique récurrente chez Scorsese de la voix-off (avec une petite originalité car, si l’essentiel du film utilise celle d’Henry Hill, cette dernière cède parfois la place à celle de sa femme, Karen). La musique, quant à elle, reprend de nombreux standards de l’époque du récit. Cette utilisation fréquente chez Scorsese permet à ce dernier de donner au spectateur un sentiment de réalité de la situation qu’il présente. Il ne faut, en effet, pas oublier que le récit est tiré d’une histoire vraie (ce qui est précisé dans le générique de début) même si certains noms ont été changés. Ainsi, le film essaie d’éviter de starifier les personnages de gangsters en les montrant dans leurs vies quotidiennes (la vie amoureuse tumultueuse d’Henry occupe une part importante du récit) et en expliquant régulièrement les comportements des personnages et le fonctionnement du Milieu. Le tout est servi, une fois de plus, par un casting plus que brillant. Ray Liotta est parfait dans le rôle de cet homme qui a toujours rêvé d’être un gangster et qui connaîtra les différentes étapes que peuvent traverser ce type de personnagesspoiler: (parcours ascendant l’amenant de petit voyou à celui de truand très important puis la chute allant jusqu’à le pousser à devenir une "balance" qui doit être protégée par la Police et qui doit désormais vivre une vie "normale", Henry Hill étant d’ailleurs le seul à être mort de maladie en liberté dans la réalité) . Même si on est surpris de le retrouver dans un rôle secondaire, Robert De Niro est lui aussi excellent dans un type de personnage où il a l’habitude d’exceller. Mais celui qui est très certainement le plus marquant dans son rôle est Joe Pesci. Celui qui, l’année précédente, faisait rire le public dans L’Arme fatale 2 le glace désormais avec son personnage très violent et irritable. Le comédien sera d’ailleurs récompensé à raison de l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle en 1991 (face tout de même à Al Pacino et Andy Garcia). Martin Scorsese retrouve donc un milieu qu’il apercevait dans son enfance à Little Italy et l’illustre avec toute sa science de la mise en scène et son amour du cinémaspoiler: (l’avant-dernier plan est d’ailleurs une reprise de celui, très célèbre, montrant Justus D. Barnes tirer sur la caméra dans Le Vol du grand rapide d’Edwin S. Porter) . Les Affranchis est donc un des meilleurs films de Martin Scorsese et un des meilleurs films de gangsters de l’Histoire du cinéma tout simplement.
Un bon film de gangsters grâce à la performance de ses acteurs, quelques scènes savoureuses et une réalisation très propre. A voir au moins une fois dans sa vie !
Un jeune fils d’émigrés de Brooklyn vit jusqu’au-delà du possible sa passion pour « l’Organisation » et la vie facile qui en découle… Avec ce portrait qui s’étend sur plus de trente ans, Scorsese donne tout d’abord une leçon magistrale de cinéma supplémentaire : sa caméra est toujours placée où elle doit être, son plan est toujours le meilleur possible (comme le long travelling où l’on découvre que Henry a une maîtresse) et son découpage d’une précision rare. La dernière demi-heure, qui marque l’effondrement final du personnage principal (joué avec beaucoup de justesse par Ray Liotta), est rendue oppressante par un rythme et une musique qui scandent comme une respiration la descente aux enfers de toute la « famille » qu’on avait crue si unie quelques années auparavant lors du mariage du jeune prodige… « Ici, tu ne risques pas de te faire voler » dit le marié à sa jeune femme pour bien lui faire comprendre qu’elle est entrée dans une communauté que l’on pourrait croire aussi forte qu’une cellule familiale ou religieuse… et qui n’est en fait qu’une bulle de savon qui éclate au moindre incident de parcours non prévu par le code. Partant d’une histoire véridique, Scorsese se livre à une fascinante étude de mœurs sur cette société à la fois si puissante et si fragile dont les membres s’appellent entre eux les « affranchis » pour signifier leur illusoire liberté… Affranchis de la loi commune mais encore plus soumis à leur propre loi qui les enchaîne et se montre impitoyable au moindre écart. Pour l’avoir perdu de vue, Tommy (Joe Pesci, énorme et truculent), Jimmy (Robert De Niro sobre et parfait) et Henry lui-même le paieront de leur vie, de leur liberté ou de leur dignité…
Est-ce que Martin Scorsese est au plus haut de son talent lorsqu'il s'attaque à des fresques mafieuses ? Assurément. Les plus grands films qu'il a réalisé prenaient place dans le milieu mafieux. Ses plus grands chefs d'oeuvre s'approchaient de près ou de loin du crime organisé.
Lorsque l'on pense à ces films, on pense souvent aux Affranchis. A titre personnel, je penserai plutôt à "Casino", un de ses meilleurs films, si ce n'est son chef d'oeuvre, mais "Les Affranchis" est également un excellent choix.
C'est un excellent choix parce que l'on retrouve tout ce qui fait son cinéma : des personnages forts, des acteurs avec une gueule, une narration qui remonte parfois loin dans le temps, des voix off qui vous expliquent le fonctionnement de la mafia ou les pensées d'un personnage important, quelques tentatives de stylisation visuelle, etc ...
Cette fois-ci, il adapte même librement une histoire vraie, ce qui rend l'histoire encore plus passionnante. On embarque et on suit facilement les pérégrinations de ces siciliens ou irlandais hors-la-loi.
Scorsese porte un regard neutre sur ce milieu. Il n'hésite pas à dépeindre les aspects répugnants de ce milieu, même si l'on sent un peu d'admiration pour ces fortes personnalités de la part du réalisateur. Du coup, ce n'est ni un brûlot anti-mafia, ni une hagiographie de criminels.
Mais ce que j'ai probablement préféré, c'est la façon dont il a eu de faire interagir 3 acteurs très différents mais infiniment talentueux : Robert de Niro, Joe Pesci et Ray Liotta. On croit de bout en bout à cette histoire, à ces personnages et on veut en savoir plus.
Pourtant, le film dure 2h30 mais j'aurai aisément pu rester une heure de plus tellement "Les Affranchis" est passionnant !
Martin Scorcese signait en 1990, avec "Les Affranchis", le chef-d'oeuvre de sa carrière. Nanti d'un trio d'acteurs fabuleux (les secondaires ne l'étant pas moins, tels Lorraine Bracco et Paul Sorvino), c'est une claque monumentale. Que l'on aime les films de gangsters ou non, il est difficilement concevable de ne pas l'apprécier à sa juste valeur. La classe éblouissante de la réalisation nous plonge dès les premières secondes dans son scénario dantesque, tiré d'une histoire vraie. Comme dans la majorité des films de gangsters, on sait que la prospérité des mafieux ne dure toujours qu'un temps. On suit avec délectation leur réussite, avant de tomber doucement vers l'opulence et les excès qui finissent par ronger l'édifice jusqu'à son effondrement total. "Les Affranchis" est une référence indispensable du cinéma.
« D'autant que je me souvienne, j'ai toujours rêvé d'être un gangster... » C'est par ces mots que débute l'incroyable destin de Henry Hill, jeune débrouillard qui va très rapidement intégrer les rangs de la mafia. Avec Les affranchis, Martin Scorsese livre une oeuvre noire, violente, réaliste, au coeur des magouilles les plus insignifiantes mais les plus dangereuses qu'il soit. L'interprétation majestueuse de l'intégralité des acteurs est à tomber : Ray Liotta dans le rôle de sa vie, campe un Henry Hill des plus amicaux, grimpant doucement les échelons, faisant chaque jour ses preuves auprès d'une bande de mafiosi sympathiques. Joe Pesci est extraordinaire en petit malfrat nerveux ultra-violent, aimant les filles, sa mère, ses amis et le meurtre soudain. Robert DeNiro effraie de par sa présence agréable, toujours souriant mais cachant surtout une monstruosité alarmante. Paul Sorvino est quant à lui tout bonnement parfait en mafioso intouchable, visuel-type du respect. Lorraine Bracco amène elle cette touche de fraicheur bienvenue, cette fleur qui se fane peu à peu dans un milieu exécrable. Les dialogues, situations et autres passages sanguinolents font du film un documentaire sombre sur un univers aussi connu que discret. Scorsese contrôle son histoire et amène son héros vers une descente aux enfers de plus en plus destructrice. Un film-choc dont on ne ressort que secoué.
Un Scorsese classique (peut etre trop d'ailleurs) qui réunit tous les ingredients du film de gangsters, des dialogues outranciers et des acteurs indispensables (De Niro, Liotta, Pesci, Sorvino... que des gueules de mafieux italiens). Je regrette un peu l'utilisation abusive de la voix off (comme dans "Casino") et le manque de rythme par moments! Reste un classique (mais un peu trop classique pour moi)
Sans aucun doute l'un des plus grands films de gangster jamais réalisé, inspiré des plus grands, par Walsh bien sûr (Les Fantastiques années 20), par le Scarface de Hawks ou encore par l'extraordinaire "20.000 ans sous les verrous" de Curtiz... Bref, Scorsese livre ici un requiem pour les bandits de toute beauté, symphonie tragique portée par les voix off, par un scénario qui frôle la perfection, une interprétation unique et une distribution à couper le souffle. Derrière la caméra, Scorsese trouve une liberté inouïe à travers le carcan du vaisseau qu'il a bâti de bout en bout, liberté des plans, inventivité, audace des scènes, fulgurances, et ce, tout en suivant à la ligne le canevas qu'il s'est imposé. Le résultat est un film unique, bouleversant, d'une force inouïe, une tragédie quasi shakespearienne, qui renvoie le Scarface de De Palma dans les cordes de la médiocrité. Un moment inoubliable du cinéma.
Les objectifs d’un de gangster ou sur la mafia sont double : Premièrement le réalisateur doit imposer sa pate ou son style et de choisir des acteurs capables d’incarnés ses mafiosis. Scorcèse réussit sur les deux tableaux car il permet au trio d’acteurs de souffrirai une partie de plaisir en jouant les plus grands mafieux de cette époque. Tout est réunit pour nous donner un excellent film de gangsters. Cependant une fin décevant plombe l’atmosphère de cet excellent et classique film de gangsters.
Un des grands classique de film de gangster. Martin Scorsese nous montre ici qu'il n'a rien à envier à Coppola ou De Palma. De Niro est égal à lui-même: toujours impressionnant. Joe Pesci est toujours dans son rôle de bourrin mais ça lui va si bien (oscarisé pour ce rôle d'ailleurs) et enfin Ray Liotta: on peut juste regretter qu'il n'est toujours pu rééditer sa performance parcequ'il est vraiment très bon dans ce film. Un chef d'oeuvre.
Un des Scorcese qui a le mieux tenu face au temps qui passe. Un peu prédecesseur des "Sopranos" dans sa peinture de la vie quotidienne de mafiosi bien plus proches des Bidochons que de top-models glamourisants, le film pêche sur la fin par facilité comme c'est souvent le cas chez Scorcese. Rédemption à moindre prix mais le film n'en souffre que faiblement compte tenu de ses nombreux atouts tant au niveau de la réalisation que de l'intérprétation. Très bon.