Avis sur La Forêt pétrifiée

Je m'attendais à un grand film et j'ai été déçu. Il n'y a pas réellement de gros défauts; les acteurs sont plutôt bons (même si on a connu Bogart à un autre niveau), l'image est belle. Mais le scénario est franchement un peu lourdingue au bout d'un moment surtout que le film est assez court! Il manque un truc pour me captiver plus. A voir uniquement si on est fan ou cinéphile.

« La forêt pétrifiée » d’Archie Mayo est le film qui aura permis à Humphrey Bogart de se sortir des limbes dans lesquelles sa carrière commençait à s’engluer à Hollywood, faute d’avoir pu trouver un emploi identifié au sein des studios. En 1936 après être passé à la Fox, il atterrit à la Warner pour ce que Bogart considère lui-même comme une sortie de dernière chance. La Warner brille alors de mille feux avec ses films de gangsters où jouent de la mitraillette camembert les James Cagney, Paul Muni et autres Edward G. Robinson. La petite frappe inspirée de John Dillinger (désigné ennemi public n°1 par le FBI crée pour l’occasion et abattu de quatre balles le 22 juillet 1934) va lui apporter une notoriété qui ne le quittera plus pendant les vingt autres années que se prolongera sa carrière. Le studio avait songé initialement à Edgard G. Robinson plus connu pour interpréter Duke Mantee qui avec ses trois acolytes se trouve en fuite dans le désert après avoir commis un massacre sans doute consécutif à une tentative de hold-up. Mais Leslie Howard alors très en vue qui a interprété à Broadway la pièce de Robert E.Sherwood avec Bogart exige sa présence à ses côtés. L’intrigue qui est un huis clos paradoxal se déroulant dans une petite station-service perdue en plein désert décline une intrigue à l’atmosphère tout à la fois étouffante et romantique. Dans le parc national de Petrified Forest (Nord-Est de l’Arizona), Gabrielle Maple (Bette Davis) tient une station-service avec son père (Porter Hall). La jeune femme romantique s’enivre de la poésie de François Villon et rêve de visiter Bourges où sa mère française s’est retirée après avoir quitté le foyer. Ce n’est pas la cour insistante du jeune commis un peu rustre (Dick Foran) qui va étancher la soif d’ailleurs de Gabrielle. Quand débarque à pied l’énigmatique Alan Squier (Leslie Howard) qui se décrit comme écrivain-voyageur, le cœur de la jeune femme se remplit d’espoir malgré la froideur d’un homme semblant revenu de tout et de lui-même en particulier. C’est à ce moment que la petite station est prise d’assaut par Duke Mantee et ses comparses. Mais l’attitude très étonnante de Squier va donner une teneur plutôt déroutante à cette trame d’apparence plutôt classique ; Squier et Mantee semblant liés indiciblement par un instinct de mort qui les ronge chacun à sa manière. Humphrey Bogart livre une prestation très inspirée qu’il a été puiser dans la biographie de John Dillinger. Malgré la retenue qui habite Mantee, sa violence semble prête à lui faire commettre le pire à tout instant. Bogart était d’ailleurs enclin à dire que « La forêt pétrifiée » était son préféré des quelques 72 films qu’il avait tournés. Leslie Howard de son côté dégage cet air un peu hautain des gens qui estiment que leur culture et leurs origines les placent au-dessus des autres. Sa prestation remarquable permet à Squire de ne jamais livrer son mystère ce qui n’est pas la moindre qualité d’un film qui n’est plus très connu aujourd’hui. C’est bien dommage. Quant à Bette Davis tout juste auréolé de son Oscar pour « L’intruse » d’Alfred E.Green, elle est comme toujours parfaite dans un rôle quelque peu secondaire.

Un film qui accuse totalement son origine théâtrale par sa mise en scène pauvre, qui ne recule devant aucun décor en toile peinte visible à des kilomètres, mais qui bénéficie d'une qualité d'écriture remarquable, que ce soit sur le plan scénaristique, sur celui des personnages ou sur celui des dialogues, et d'une belle interprétation...
Le scénario ne laisse place à aucun temps, se montrant même intense dans son dernier tiers avec une fin qui m'a franchement surpris, mais il n'occulte en rien de creuser magnifiquement ses personnages que ce soit l'écrivain désabusé et caustique joué avec beaucoup de classe par Leslie Howard (et qui a le droit à des dialogues vraiment excellents !!!), la jeune femme fleur bleue interprétée avec émotion par Bette Davis, et même le gangster cruel mais non dénué d'empathie incarné par un Humphrey Bogart quasi-inconnu à l'époque mais qui dès qu'il apparaît impose une présence forte qui ne va jamais se relâcher...
Donc malgré ses quelques petits défauts et grâce à ses très grandes qualités, "La Forêt pétrifiée" est un huis-clos vraiment prenant.

L'un des grands classiques des annèes 30 dont la pièce filmèe nous est proposèe avec les mêmes comèdiens masculins! Après avoir vu Humphrey Bogart dans la pièce "Invitation à un assassinat", le producteur Arthur Hopkins l'a proposè comme second acteur dans "The Petrified Forest", une pièce cèlèbre de Robert E.Sherwood! Bogart y joue avec brio le rôle du gangster Duke Mantee: la reprèsentation a remportè un succès absolu d'où l'existence du film d'Archie Mayo, brave tâcheron de la Warner Bros, avec l'excellent Leslie Howard et la grande Bette Davis dans le rôle de Gabrielle, la fille du patron de relais! Lorsque Bogart apparait avec sa barbe de deux jours, le regard fou et trouble, les spectateurs de l'èpoque restaient bouche bèe et on n'entendait pas une mouche voler! Bogey dispose ici de toutes les ressources de l'imagerie du film de gangsters, si bien qu'il focalise immèdiatement l'attention! Un mythe est nè...

un excellent départ avec des dialogues fins et des acteurs qui jouent très bien jusqu'au moment ou on entre dans le huis clos avec des monologues trop longs (mise à part pour Bogart qui jouait à cette époque plus sur sa présence que sur son talent oratoire) et un manque de rebondissements.

Réalisé par Archie Mayo, "The Petrified Forest" a donné un formidable élan à la carrière cinématographique de Humphrey Bogart en lui procurant un rôle de gangster à la mesure de son talent. Le scénario est tiré d'une pièce de théâtre de Robert E. Sherwood du même nom et a été adapté par Delmer Daves (un autre grand réalisateur américain) et Charles Kenyon. C'est l'un des films préférés de Bogart et c'est celui qui l'a vraiment lancé. L'intrigue se concentre quasiment en un seul lieu (comme au théâtre) dans une station-service, où la fille du gérant, Gabrielle Maple, interprétée par la grande Bette Davis, tombe sous le charme de l'écrivain voyageur Alan Squier incarné par le non moins talentueux Leslie Howard. Toute l'histoire repose essentiellement sur ces trois grands noms du cinéma américain de l'époque. Charles Grapewin mérite une mention spéciale pour le rôle de Papy Maple et ses répliques amusantes. Certes, le film a vieilli mais conserve toute son intensité. Bogart accomplit une performance en donnant une profondeur à son personnage, à la fois inquiétant et empathique. Leslie Howard apparaît comme un être rêveur qui n'a plus sa place dans le monde existant. Bette Davis, toute aussi rêveuse, voudrait s'échapper de ce trou perdu dans le désert de la forêt pétrifiée. Archie Mayo, qui compte quelques bons films à son actifs (La Légion noire, Les Aventures de Marco Polo, La Péniche de l'amour, Requins d'acier …) réalise l'un de ses meilleurs pellicules.

C'est dans la région désertique de la Forêt Pétrifiée et plus précisément une petite station que l'écrivain Alan Squier rencontre la jeune et jolie Gabrielle Maple, serveuse qui rêve de quitter son bled pour la France, y étudier l'art et retrouver sa mère. Mais l'irruption d'un gangster va modifier les plans des uns et des autres...

Adaptation d'une pièce de Robert Sherwood, "The Petrified Forest" assume totalement son côté théâtral et Archie Mayo nous entraîne dans un huis-clos fort intéressant et plutôt efficace malgré quelques légères fautes de rythmes en milieu de récit. Rien de bien préjudiciable non plus tant il rend son film plaisant à suivre en y instaurant une tension qui va se faire de plus en plus forte plus on avance dans le récit. A travers les personnages, il aborde plusieurs thèmes, traités avec plus ou moins d'insistance, notamment autour de la vie, ce qu'on doit en faire et comment atteindre ce que l'on veut vraiment.

La principale réussite vient avant tout de l'écriture avec des personnages consistants et des dialogues qui le sont tout autant. On s'attache d'abord très vite à cette jeune fille au rêve freiné par sa condition puis on s'intéresse à ce mystérieux intellectuel dont les intentions ne sont pas toujours claires et enfin on est intrigué par ce gangster froid et semblant impitoyable. C'est notamment par la façon dont il est d'abord introduit par la presse et divers commérages qu'il est rendu à ce point glaçant. Le film est divisé en deux parties, d'abord sans lui, puis après son irruption, là où les enjeux deviennent plus fort et son bien retranscrit, tout comme l'émotion découlant de la relation entre Gabrielle et Alan.

Archie Mayo orchestre son film avec brio, procédant à un mélange des genres allant du drame au film de gangsters. Il met en place une atmosphère crépusculaire, sublimé par la quête d'Alan, le cadre du récit et par une belle photographie en noir et blanc. Il montre une certaine maîtrise des artifices du huis-clos, si "The Petrified Forest" est bavard, il n'est jamais lourd et l'intérêt est constamment présent. Et enfin, le film brille par ses interprétations, que ce soit Leslie Howard, Bette Davis ou Humphrey Bogart, ici cantonné à un rôle de gangster qu'il incarne avec présence et sans concession (d'ailleurs Bogart et Howard reprennent les rôles qu'ils avaient déjà tenus à Broadway lorsqu'il jouait cette pièce).

Si l'ensemble est parfois maladroit, notamment dans sa première partie, l'intensité monte peu à peu et il est bien difficile de bouder son plaisir devant cette adaptation théâtrale où Humphrey Bogart vient effrayer la vie et les rêves d'une calme et paisible station.

Un intellectuel paumé parvient en stop dans un drugstore-station service perdu au fin fond de l’Arizona. Lui et la jolie serveuse s’engagent en quelques minutes sur le chemin des rêves, sous le regard haineux du pompiste, et interloqué du grand-père. Mais bientôt un assassin s’y réfugie avec ses trois complices, afin d’y attendre sa bien-aimée, tout en gardant tout le monde au bout du canon, et redoutant le proche débarquement policier.
Un poète en mal de vivre rêvant de finir en s’offrant à l’amour, une jeune artiste romantique en quête d’évasion, son père nostalgique de la Grande Guerre et son grand-père du far-West, Monsieur Muscle le colérique pompiste footballeur, un couple bourgeois dont l’un ne comprenant que le mot bénéfice et son épouse ruminant une vie gâchée par le conformisme, et un impitoyable tueur désabusé mais néanmoins amoureux. Telle est la brochette de grinches qui, sous la tension des fusils et de l’imminente explosion de poudre, se lâchera en diatribes, déclarations enflammées, pamphlets sociétaux, débats philosophiques des plus fondamentaux, accords, rivalités, compromis, mais où l’essentiel des enjeux et complicités demeurent dans les non-dits.
Je suis convaincu que ce petit bijou de 1935, à l’anachronisme insolite et à la violence en avance sur son temps, a servi, entre autres pillages, à Tarentino pour son récent Huit salopards. Ce brillant western en huis-clos, servi par les excellents Leslie Howard, Bette Davis et Humphrey Bogart, à la fois philosophique, romantique et effroyable, fait jongler les staccatos des mitraillettes, l’étouffement et l’enfermement, avec la virtualité des idées d’infini, de liberté et d’amour.

Très théatral mais néanmoins très regardable. Bien que les quelques décors extérieurs soient en carton et que l'ensmeble semble un peu fauché, la mise en scène d'Archie Mayo arrive a ne pas se faire trop inexistante et l'ensemble est relevé par des dialogues plutot efficaces. De plus, l'histoire d'amour est plutot touchante et Bette Davis est assez convaincante, alors que Leslie Howard est plutot touchant mais a un jeu qui reste dans l'ensemble trop théatral. Humphrey Bogart est lui épatant, dans son rôle de gangster cynique et nonchalant. Sans génie, mais carré, efficace et solide. Du bon cinéma sans plus.

"The Petrified Forest" marque les débuts à l'écran du célèbre acteur Humphrey Bogart, et c'est ce l'on en retiendra principalement. En effet , le scénario est très primaire, un homme déchéant rencontre une jeune serveuse dans un bar miteux au beau milieu d'un désert et espère lui changer de statut grâce à un tueur et sa bande pourchassés dans le coin. Les dialogues sont loin de substituer l'attention , les acteurs dont Bogart (qui a l'air plus de s'ennuyer ) sont passables , et quelques passages sont assez risibles. Malgré cela , l'ensemble marche à mon étonnement, on se laisse divertir devant un film tout juste convenable, très loin d'être passionnant. A voir juste pour les fanatiques du futur acteur reconnu hollywoodien.

Sortie il y a plus de 70 ans, il est difficile de donner un avis détaillé sur ce film. Pourtant il est facile d'affirmer que c'est un bon film. Les personnages sont aussi charismatiques les uns que les autres et jouent parfaitement leurs rôles. L'histoire d'un homme prêt à se sacrifier pour rendre heureuse une femme qu'il vient juste de rencontrer ( écrite à la base pour Broadway ) est mise en scène par Robert Sherwood qui arrive à faire ressentir l'état d'esprit de chaque personnage ( certains calmes, d'autres tendus... ). À conseiller aux amateurs

Très bon.

Waouh! film très émouvant. Je l'ai beaucoup aimé.