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    L'Enfant
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    loulou451
    loulou451

    123 abonnés 1 503 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 septembre 2015
    Le cinéma des frères Dardenne navigue entre le réalisme italien d'après-guerre et le mystique de Bresson. Cet étrange mélange des genres donne des œuvres fortes, d'une humanité sans borne, quasi inépuisable, dénuée de tout faux-semblant. C'est bien le cas ici avec cet "Enfant" qui n'a pas fini de hanter nos esprits bien après que la dernière scène (et quelle scène !) quitte l'écran. Juste, sans fard, souvent brillante avec un mouvement incessant de la caméra, la mise en scène des frères Dardenne crève l'écran. Palme d'or à Cannes en 2005.
    Nico2
    Nico2

    86 abonnés 939 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 janvier 2012
    Bruno, 20 ans, et Sonia, 18 ans, vivent de l'allocation perçue par la jeune fille et des larcins commis par le garçon et sa bande. Sonia vient de donner naissance à Jimmy, leur enfant. L'insouciant Bruno doit alors apprendre à devenir père, lui qui jusqu'alors ne se préoccupait que de l'instant présent. J'apprécie le cinéma des Dardenne mais je n'ai jamais réussi à les porter aux nues comme certains. L'enfant m'a fait changer d'avis. Le quatrième long métrage des deux frères est pour moi leur meilleur (même si je dois avouer ne pas les avoir encore tous vus). Tout d'abord pour l'intelligence de son intrigue : car très tôt, les frères nous dupent et le titre désigne moins Jimmy, l'enfant de Bruno et Sonia, mais Bruno lui-même, jeune homme complètement immature et hostile à l'idée même de paternité, ce qui est subtilement montré par de simples gestes comme le refus de tenir le bébé dans ses bras. Car si je reproche aux Dardenne une certaine lourdeur, ici le film a une légèreté incarnée par le jeune couple encore de grands enfants ayant des jeux puérils et dont on voit qu'ils ne sont pas prêts à assumer un enfant, même si la grossesse semble avoir donné à Sonia le sens des responsabilités, ce que Bruno acquerra après un parcours du combattant où il affrontera maintes épreuves. Le film est court (1h30) mais très riche en événements, le personnage de Bruno étant le lien permanent. Jérémie Rénier et Déborah François sont incroyables de justesse, Olivier Gourmet dans une courte apparition est toujours impressionnant, les Dardenne traitent leurs thématiques fétiches sans pathos ni jugement, préférant l'exploration naturaliste sans occulter pour autant un récit initiatique émouvant. Une deuxième Palme d'or méritée pour les deux frères alors que la concurrence fut rude (notamment Sin City, Broken Flowers, Lemming, A History of Violence, Trois enterrements).
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    124 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 novembre 2021
    (spoilers)

    Après avoir vu quelques Dardenne, je me suis mis à toujours me poser cette question en démarrant un de leurs films : "alors, comment vont-ils étudier l'animalité humaine cette fois-ci ?" Et ça ne manque pas : même au creux d'un couple bien enamouré, heureux dans sa misère et venant d'avoir un enfant, l'animal qui est en l'homme aura tôt fait de s'exprimer. Non, pas l'Homme cette fois-ci, mais bien l'homme.

    Le père ayant vendu son bébé est heureux : il assure la survie de son foyer pour les lunes à venir. Il n'y voit pas le mal, mais pourquoi ? Que lui manque-t-il ? Quelque part sur le chemin qu'ont parcouru des générations de pères, il a bifurqué, et personne ne le lui a dit.

    Le père ayant perdu sa compagne est au désespoir. Mais doucement, le questionnement s'installe : en quoi ses actions justifient-elles qu'elle le quitte ? Il voulait seulement son bien... Mais surtout, pourquoi soudain la subsistance n'est-elle plus tout ce qui compte ? Quel est ce manque qui fait plus mal que la faim ? Il repense à ce qu'il a fait, y cherchant la raison à ce qu'il soit maintenant seul.

    L'Enfant nous fait voir l'humanité grandir à travers cette remise en question. Il accomplit le miracle social d'un père qui non seulement comprendra l'instinct maternel, mais le fera sien. Il fait passer, en une heure et demi, de l'effrayant manque d'amour pour un fils, à la découverte de ce qui compte le plus dans un couple et dans la famille. Que c'est collaborer pour affronter le monde. Que c'est penser à l'autre pour apprendre sur soi. Que c'est l'aimer pour ce qu'iel nous apporte, et pour ce qu'on veut lui apporter. Que c'est être humain.

    L'Enfant des Dardenne symbolise des millénaires de perfectionnement des comportements sociaux. Ce n'est pas un drame : c'est une plongée dans l'histoire de notre civilisation.
    joelle g
    joelle g

    92 abonnés 879 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 juillet 2016
    Beau film , puissant , dur et malheureusement très réaliste sur les banlieues pauvres .....des acteurs très justes
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 19 mars 2020
    Déséquilibre inégalitaire dans ces barèmes jauges d’essence station de service critiques, presse et spectateur, il faudra en rajouter pour ce dernier afin de ne manquer de carburant, la fracture drame sociale en Belgique en fiction sociale.
    C’est « la genèse de l’enfant », voisine de la France, située en son sein au nord frontalier, parlant la même langue commune pour cette région bilingue, partage avec les Pays-Bas, le hollandais néerlandais flamand patois wallon.

    Comme dirait le reporter d’Hollywood, mister Ray Bennet, c’est le festival de Cannes, la palme d’or anime le spectacle du théâtre dramatique, avec des jeux approximatifs et une mise en scène lamentable, le cinéma des frères Dardenne, Jean-Pierre et Luc.
    Tourne en rond depuis deux jours, une nuit excellent gonflant avec le temps crispé, Rosetta la collègue et les protagonistes vivent dans la rue, perçoivent des allocations familiales prestations charges poids sociaux, commettent des délits de deal, trafic et vol à main à l’arrache à mémé.
    Alain D.
    Alain D.

    600 abonnés 3 296 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 octobre 2020
    Écrit et dirigé par les frères Dardenne, ce film très noir a reçu la Palme d'Or à Cannes en 2005. Ils filment de très près la détresse humaine d'un jeune de 20 ans irresponsable et complètement paumé. Malgré quelques incohérences et certains temps morts, leur bon scénario nous conte de façon magistrale la dégringolade affective d'un couple. Avec peu de dialogues et beaucoup d'action la mise en scène se révèle très dynamique. A noter également une très belle prestation de l'acteur Belge Jérémie Renier dans le rôle principal et délicat du jeune Bruno.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    202 abonnés 2 519 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 février 2021
    L'enfant est un film des frères Dardennes auquel je n'ai pas complètement accroché. Ce n'est pas la première fois et ce ne sera pas la dernière fois qu'un film s'étant vu attribué la Palme d'Or à Cannes me laisse de marbre, mais au vu de la moyenne spectateurs Allociné, je n'ai pas l'impression d'être le seul que ce film a moyennement emballé.
    Le duo d'acteur Déborah François – Jérémie Rénier joue plutôt bien. Mais malheureusement, l'intrigue n'a pas grand chose à proposer à part deux jeunes parents complètement paumés (surtout le père qui enchaîne les mauvais choix). Malgré l'interprétation, on adhère très difficilement aux personnages qui d'une certaine manière, sont tout de même pas mal responsable de leur malheur. Je n'ai pas vu encore d'autres films des frères Dardennes mais celui-ci n'est pas très convaincant pour moi.
    Nyns
    Nyns

    219 abonnés 749 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 9 janvier 2017
    Pour leur deuxième palme d'or en 2005, les frères Dardenne livrent une œuvre dont les avis professionnels / public sont très éloignés (ils suffit de jeter un œil au moyenne d’Allociné…), ce qui n'a en soit rien d'étonnant pour moi, tellement ce type de cinéma s'éloigne de la notion même du cinéma que se fait la plupart des gens, moi compris (c'est accessible, ne pas confondre...). Ce qui n'est pas quelque chose de mal bien au contraire, succès commercial va rarement de paire avec réussite artistique. Mais le problème est que j'ai du mal à trouver “l'art” dans tout ça. Là ou certain cri au génie je trouve la manœuvre facile. Je n'ai rien contre le réalisme et le cinéma social en général, encore faudrait-il un petit supplément d'âme pour faire toute la différence, pour apporter de la vibration visuelle et générale. Avec l’Enfant et ce jeune couple sans repères si ce n'est eux-mêmes c'est certes très appliqué, mais on nous propose une version niaise et improbable d'un milieu, qui ne permet aucune empathie, et pour ma part, un vide total en terme d’émotion. Le scénario demeure ce qu'il a plus de valeur ici, ce que l'on retient et se démarque du reste (prestations et réalisation). La descente aux enfers d'un homme auquel tout échappe, j'ai tendance à y être sensible. Sauf qu'arrive un moment ou ça devient lassant d’observer la Loose personnifiée... Mais toujours cette impression que les réalisateurs cherchent volontairement à supprimer le mythe au cinéma, en forçant une réalité grossière qui ne dégage aucun plaisir visuel (c'est tellement gros, le message…). Seulement même en y restant totalement détaché, je ne considère pas ce film comme un navet, il a le mérite de s'inscrire correctement dans sa démarche, mais si j'ai du mal à y adhérer. Un film qui ne divertit ni ne parle guère mais qui possède un message humaniste. Mais ça n'excuse pas tout (surtout les taquineries amoureuses du couple vedette…).
    Parkko
    Parkko

    162 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 août 2012
    Je me demande qui est désignée par le titre du film. L'enfant, ou le père ? A mon avis les frères Dardennes jouent exprès sur cette ambiguté...
    En tout cas film assez sympa. Un récit initiatique sur la difficulté d'assumer ses responsabilités, de grandir, du passage à l'âge adulte, et de devenir père. De ce côté là, c'est plutôt réussi.
    Les réalisateurs ne jugent pas du tout les personnages, ne cherchent pas à donner une morale dans tout ça - à part peut être qu'il faut savoir grandir ? -. Assez réussi.
    Misoramengasuki
    Misoramengasuki

    66 abonnés 399 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 février 2011
    "Faut vous dire, monsieur / Que chez ces gens-là / On pense pas, monsieur / On pense pas / On compte." C’est à ces paroles de Jacques Brel que font penser Bruno, le personnage incarné par Jérémie Rénier, et l’univers dans lequel il vit. Un monde où tout, absolument tout, se monnaye. Et donc, pourquoi pas un bébé ? Mais là, Bruno se heurte à l’amour maternel de sa copine. Télescopage de deux logiques sur lequel repose tout le film. On ne peut qu’admirer la simplicité, et pourtant la pertinence, de cette idée. Et même si on a parfois l’impression que le film patine ou s’écarte du sujet, son message reste fort et intéressant. On admirera, comme toujours, le très haut niveau de la mise en scène (y compris dans les scènes de poursuite en scooter !), qui comprend aussi le travail remarquable de direction d’acteur. On aime ou on n’aime pas cette façon de filmer très neutre, à laquelle on peut reprocher son manque d’émotion, la distanciation qu’elle introduit avec le sujet. Mais en tout cas c’est techniquement remarquable. Tout aussi formidable est le travail de caractérisation des personnages. Celui de Bruno est, à bien y réfléchir, hautement improbable. Et pourtant, on y croit ! Jamais on ne se dit que ce personnage est un délire de scénariste. Quand il abandonne son bébé dans l'appartement vide, la complexité de ses sentiments, captée par ce plan fixe sur son visage, est telle que pas un moment on ne doute de la crédibilité de la scène. Ca, c’est fort ! Pour finir, deux remarques. 1/ Il est d’usage de qualifier le cinéma des frères Dardenne de social. Mais la vraie misère dénoncée par les réalisateurs n’est pas tant matérielle (à la différence de Rosetta, Bruno brasse assez d’argent pour vivre décemment) que morale. 2/ Il existe au Cambodge (et ailleurs) des milliers de familles qui vendent leurs bébés à des Occidentaux souhaitant adopter (cf. "Holy Lola"). Qu’est-ce qui fait donc que ça semble plus choquant quand ce sont des jeunes Belges qui le font ?
    Jahro
    Jahro

    57 abonnés 684 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 février 2014
    Les frères Dardenne semblent s’adresser à un public restreint formé d’experts, de professionnels, de cinéphiles chevronnés, de rares amateurs et de quelques bobos, il en faut toujours un peu. En cause un cinéma épuré à l’extrême, dépouillé du moindre artifice, lent, brut, qui pose son œil clinique sur ces destins misérables qu’on croise partout mais ne voit jamais. Précis, juste, sans concession ni fioriture, L’enfant raconte l’arrivée d’un nouveau-né chez un couple bohème, insouciant et sans le sou : comment il redéfinit les lois du couple, cristallise les peurs de l’un, l’amour de l’autre, révèle les extrêmes où les travers de chacun peuvent conduire. On croirait voir un numéro de Strip-tease tant le rendu confine au documentaire, profond discrètement, faussement distant, qui décortique chaque instant, chaque geste dans un même élan de vérité et de détachement feint. Les acteurs sont habités, les plans respirent le vrai à chaque seconde, tour à tour heureux, funestes, passionnés, lancinants, ennuyeux. Car c’est bien là qu’est le trouble : à tant déshabiller l’objectif, on perd un peu l’attention du novice – dont je suis. Reste qu’une observation si pénétrante du monde qui nous entoure méritait bien sa distinction cannoise. Une découverte.
    GéDéon
    GéDéon

    89 abonnés 525 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 14 septembre 2022
    Le sixième long-métrage des frères Dardenne représente la caricature de ce cinéma se voulant documentaire-fiction. Une photographie naturelle (voire laide) totalement édulcorée de tout artifice, une mise en scène minimaliste tournée caméra à l’épaule et un scénario qui sonde les tréfonds de la misère humaine. Ce n’est pas mauvais en soi, mais ce misérabilisme social qui ne dégage aucune émotion reste profondément désespérant. Seul le thème de la rédemption de ce jeune homme (Jérémie Renier) ayant considéré son bébé comme une valeur marchande présente un intérêt. Bref, de là à décerner la Palme d’or du festival de Cannes en 2005, il existe un énorme fossé que seul le jury présidé par Emir Kusturica a osé franchir.
    Patjob
    Patjob

    35 abonnés 601 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 novembre 2022
    Ce film des frères Dardenne est (encore) un portrait de déshérités de la vie : Sonia et Bruno sont jeunes et irresponsables (surtout Bruno), et leur comportement inspire principalement plus la pitié que la compassion. Le film frôle le misérabilisme, mais avec leur style sec et dépouillé, les cinéastes vont mettre en scène avec pertinence un acte terrible, très éprouvant pour le spectateur, par sa nature et la perte des repères moraux qu’il représente. Malheureusement la dernière partie du film est consacrée à des actes plus anecdotiques, faisant se diluer la puissance qu’il avait atteint auparavant.
    Bien en dessous du film précèdent des frères Belges (Le Fils), à leur suivant (Le silence de Lorna) et à d’autres films présentés à Cannes en 2005 comme « Caché » de Haneke ou « A history of violence » de Cronenberg.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 351 abonnés 7 543 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 mai 2008
    Seconde Palme d’Or pour les frères Dardenne après celle reçue pour Rosetta (1999), c’est L'Enfant (2005) qui est l’heureux gagnant du 49ème Festival de Cannes en 2005.
    L’histoire poignante et si dramatique d’un jeune couple (à peine la vingtaine), avec un enfant sur les bras et déjà dépendant des alloc. Bruno, 20 ans, encore insouciant, petite frappe qui ne vit que de petits larcins et Sonia, 18 ans, jeune mère de famille, qui tentent de survivrent avec les moyens du bord.
    L'Enfant, cela peut être celui de Sonia, mais nous on opterait plutôt pour Bruno, jeune adulte encore ado dans sa tête et dans sa façon de réagir face à certaines situations.
    Dans le besoin, au lieu de se chercher un travail, il revend tout ce qu’il trouve ou ce qu’il vole, jusqu’au jour où on lui suggère de vendre l’enfant de Sonia à un couple qui cherche à adopter. L’idée lui plaît, normal, cela rapporte beaucoup !
    Les frères Dardenne réalisent ici un drame social et humain, dérangeant et pourtant si réaliste. Porté par deux excellents acteurs du « plat pays » (dont sont originaire les réalisateurs), Jérémie Renier & Déborah François. Une énième œuvre pour les frères, qui ont bien mérité leur Palme !
    Fritz L
    Fritz L

    187 abonnés 767 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 septembre 2006
    Que dire de « L’enfant » qui n’est déjà était fait ou écrit ? Pas grand chose de plus. L’ambition des frères Dardenne est louable, et je ne pense pas qu’ils soient malhonnêtes. Ce sont des auteurs qui « auteurisent », et s’essoufflent quelque peu. Car il faut bien avouer que l’on sort de là avec une impression de déjà vu (Rosetta entre autre). Certes on nous montre la misère humaine, mais avec une vision par trop BoBo et un poil caricatural. Reste une œuvre honnête, interprétée par un Jérémie Renier convaincant.
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