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Grouchy
125 abonnés
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2,5
Publiée le 12 février 2012
Ceux qui le verront seront amusés d'entendre des répliques reprises par Snyder dans le film 300. Film antique parmi tant d'autres avec cette fois plus de budjet et plus de sérieux dans les décors et costumes dans une réalisation toutefois fade.
Rudolph Maté a abordé de nombreux genres, en tant que directeur de la photographie et par la suite, en tant que réalisateur. Dans ce second métier, il a tourné le seul péplum de sa carrière en choisissant le thème de la bataille des Thermopyles qui relate le combat de 300 Spartiates sous l'égide du roi Léonidas face à l'immense armée perse du roi Xerxès Ier dans un défilé montagneux. Évidemment, la mise en scène n'est pas aussi brillante que les récentes réalisations de 2007 (300) et 2014 (300, la naissance d'un empire) mais ne manque pas du charme désuet des années soixante. Pour ce faire, Maté a fait appel à des acteurs de second plan dont Richard Egan, tenant du rôle principal. Soit, il n'y a pas d'effets spéciaux et les décors intérieurs sont en carton-pâte comme la majeure partie des films du genre et de cette époque, mais, comme à l'accoutumée, Maté ne rate pas l'occasion de nous gratifier de quelques beaux décors naturels en extérieur. Spécialiste de la série B, Maté réussit à nous divertir avec celle-ci, sans qu'elle soit pour autant éminente. Certaines séquences comme l'idylle entre Phylon et Ellas, la nièce de Leonidas, ne tient pas la route, cela fait partie des poncifs de jadis. A contrario, d'autres séquences remportent la palme telle la bataille en elle-même. David Farrar est particulièrement convaincant dans le rôle de Xerxès et Richard Egan campe un Leonidas tout à fait honorable. Du bon cinéma avec une armée de figurants : Impressionnant !
Un péplum magnifique qui réunit à la fois de bons acteurs, une bonne musique, de bons costumes et décors, un nombre impressionnant de figurants, des batailles réalistes, et le tout sur fond de guerre médique. A cela s'ajoute des répliques cultissimes dont la plupart seront repris dans le "300" de Zack Snyder. Aucune fausse note.
Bien sur, à côté de la grosse pâtisserie heavy metal de Zack Snyder sur le même sujet, ce vieux « jupettes et sandales » ressemble à du Rohmer. Mais "the 300 spartans" nen reste pas moins un véritable divertissement dépaysant. On y trouve un méchant sadique, des traîtres, des héros et même une héroïne, des spartiates idéalistes, rusés et courageux. Rudolf Maté nest pas manchot non plus pour ce qui est des scènes de batailles, assez spectaculaires avec leurs milliers de figurants le tout sublimé par un cinémascope coloré. Certes on est plus ici dans le mythe que dans la véracité historique, tant pis pour les profs dhistoire rabat joie, tant mieux pour les cinéphiles épris de grandes aventures épiques.
Bien plus réussi que "300", de mon point de vu, car j'aime le cinémascope, les couleurs technicolor et les décors naturels, il est certain que ce film tient un discours beaucoup moins nauséeux sur le plan moral que son récent remake. Il reste la vision de l'empire Mède un peu simpliste. C'était une grande Civilisation, tout comme celle des Grecs et les visées impérialistes n'y étaient pas aussi tranchées que celle présentées dans le film de Maté. Sparte participa à la victoire des Hellènes, mais il fallut l'union de toutes les Cités du Péloponnèse et près de deux années pour parvenir à repousser Xérès 1er dont l'armée comptait près de 200 000 hommes, pour l'époque, un nombre gigantesque.
Trente-quatre ans avant le fameux « 300 » de Zack Snyder, Rudolf Maté nous servait déjà une adaptation cinématographique de la bataille des Thermopyles. Nettement plus académique que le film de Zack Snyder, cette version a le mérite d’insister d’avantage sur le contexte géopolitique et les tractations diplomatiques qui entourent la bataille. Les costumes, les scènes de bataille et la présentation de la mentalité spartiate sont eux-aussi très soignés. Ces qualités évidentes ne suffisent néanmoins pas à masquer certaines faiblesses. Ainsi l’acteur jouant le rôle du roi spartiate Léonidas souffre d’un manque évident de charisme. Plus globalement, si le film est plaisant, il n’a rien non plus de transcendent et aurait gagné à être plus épique. Au final « La bataille des Thermopyles » s’avère être un péplum honnête, sans plus.
A voir également pour ceux qui ont vu 300, le visuel est très différent évidemment mais c'est une autre approche intéressante. Comme l'ont dit deux autres critiques, à ne pas prendre pour vérité historique!
Film soi-disant basé sur de l'Histoire, or tout ceci est totalement faux. Il faut rétablir la vérité : la Perse n'avait pas d'esclaves, il s'agissait même d'un empire vers lequel fuyaient les esclaves d'Egypte, grecs puis romains. La première déclaration des droits de l'homme a été écrite dans cet Empire, et les Perses n'ont jamais été des arabes. Film de propagande qui veut faire croire que les Perses étaient un sous-peuple de barbares, alors qu'il était (et de loin) un modèle pour beaucoup d'autres empires, et beaucoup de philosophes l'admirait. Ce film n'a rien d'intéressant. Vide de contenu.
Un bon petit peplum avec ses points forts (ambiance, image, rythme) et ses points faibles (stéréotypes de l'histoire, des rôles et du jeu des acteurs). Un moment agréable mais pas inoubliable, dommage pour l'Histoire qui l'aurait mérité. La phrase-résumé : "spaaartans !"