Un beau film, délicat et intelligent. Le propos est interessant, bien traité et Grégory Derangère est convaincant dans le rôle de cet homme détruit psychologique par la guerre. Pourtant, le film traine en longueur et l'on s'égare dans l'ennui en cours de route. Dommage. A voir malgré tout.
Ce film traite de la souffrance physique et mentale d'un homme plutôt guerrelle même.Sur ce point il est original.L'acteur est convaincant,mais le film l'est beaucoup moins.Il manque cruellement de rythme et on s'ennui ferme.On tourne en rond pendant 1h40 pour une fin aussi décevante que le film.Je conseil "LA CHAMBRE DES OFFICERS",qui traite également beaucoup de la souffrance phy et metle d'un soldat.Ce film est boulversant,juste,évite les ficelles et clichés,et le montage est excellent.
Un film majestueux, le cinéma français prouve que lorsqu'il s'applique, il peut faire de très bons films. Un film sur la psychologie des traumatismes de l'après première guerre mondiale très réussit. Un thème rare, peu utilisé au cinéma. Soulignons la performance extraordinaire de l'acteur Gregori Derangère qui retranscrit avec merveilles ce qu'ont pus ressentir les personnes traumatisés par cette guerre.
Un film époustouflant sur la guerre des tranchés. C'est une vision vraiment originale qui se focalise principalement sur les à-côtés de la guerre. On ne voit pas les combats. Certaines scènes m'ont vraiment marquées : les visages apeurés de ces hommes qui se préparent à sortir de leur tranchée pour partir au combat, ou encore ces hommes blessés qui attendent le jugement du chirurgien pour savoir si "ça vaut le coup" de les opérer. Un film qui mérite sans aucun doute d'être plus connu.
La grande guerre racontée du côté des rescapés atteint dans leur tête. Une réflexion intéressante sur les choix de chacun, le pouvoir des sens, celui de l'amour aussi. Des moments d'une intense volupté, où l'on regarde les choses pour en sentir jusqu'à leurs fibres. On apprecie la paix au milieu des combats ravageurs. Malgrès quelques plans un peu longs, le film nous fait vivre des moments de grace, forts et délicats à la fois. Une expérience étrange sur un sujet pourtant douloureux. Un film à voir.
Ordinairement, la Grande Guerre est traitée du coté de l'horreur des tranchées et des blessures du corps. Le point de vue du réalisateur s'attache ici à l'invisible (au premier abord), à l'impalpable de l'être qui une fois brisé ne parviendra peut-être jamais à revenir au vivant et aux autres. Antonin aurait pu être saltimbanque, dresseur d'oiseaux mus par l'amour, et s'il parait l'être à certains moments sur l'écran, c'est dans l'entre-deux des combats, dans la suspension de ce temps massacré. Antonin aurait pu vivre l'amour, la confiance, le partage, auprès de Madeleine. Cela est perceptible aux frissons de sa peau lorsqu'elle le soigne, aux regards qu'ils échangent pudiquement, au don qu'il fait de ce carnet de route qui ne le quitte pas et où il révèle son envers du décor. Mais la brisure est là, qui marque son pas, tapie dans l'ombre puis montant à l'assaut, inéluctablement jusqu'à ce qu'elle éclate parce qu'il y a trop plein, parce que l'insupportable devient un absolu, et Antonin erre des jours durant dans un paysage de cauchemar, hagard... avant d'être conduit dans un hôpital où un médecin touché au coeur de sa propre histoire va tenter de comprendre ses gestes répétitifs et compulsifs ainsi que ces quelques mots répétés inlassablement. Le professeur Labrousse tâtonne, il cherche, il s'approche du grand vide qu'est devenu cet homme révélateur comme d'autres anciens soldats de ce qu'on refuse de voir. C'est un film où l'humain prend toute sa place, où la déchéance est tangible, où les regards parlent, d'autant que la caméra pointe à coeur. Un film remarquable qui mérite le détour et montre que la folie est terrible, non seulement pour ceux qui la voient mais surtout pour ceux qu'elle effraie et paralyse. Les comédiens sont à leur juste place et servent le film admirablement.
Une première oeuvre émouvante et sobre sur un sujet qui aurait pu entraîner un traitement emphatique. Montage intelligent et prestation étonnante de Grégori Dérangère.
Un film sur la guerre de 14-18 qui devrait rendre anti-militariste tout ceux qui le verront. Avec " LA VIE ET RIEN D'AUTRE" de Bertrand TAVERNIER, c'est le film le plus réaliste sur cette guerre que j'ai pu voir. En comparaison avec dautres films, comme JOYEUX NOEL de Christian CARION, UN LONG DIMANCHE DE FIANCAILLES, de Jean-Pierre JEUNET sont trop esthétiques, même si ils ont le grand mérite de ne pas faire oublier cette guerre. Ce film là révèle comme jamais la réalité des atrocités, des absurdités, des injustices de cette guerre que nos grands-pères ont faites et dont ils n'ont pas parlé ou peu, car à cet époque cela nétait pas politiquement correct ou cela leur était impossible.
Dérangeant !! Oui c'est vraiment le mot ! Le film nous fait part d'un aspect rarement vu (et connu) , des conséquences de la guerre! Les archives du début nous mettent directement dans le sujet : le bouleversement psychologique que connaissent de nombreux anciens combattants. Histoire très bien menée,touchante , et surtout l'interprétation de Derangère qui est très réaliste ! Et au fond la question est : comment de temps faut-il pour faire un homme ? Combien en faut-il pour le détruire ?
j'ai beaucoup aimé ce film hélas trop peu diffusé histoire d'un homme sensible , brisé par la guerre comme tant d'autres destinées, eternelle folie des hommes, enfermement intérieur, mise en scène impeccable, les acteurs (mais oui G Derangère ) excellents, bémol :la fin m'a laissé sur ma faim
C'est sur les conseils d'une amie que je suis allé voir ce film douloureux sur les ravages qu'a provoqué la 1ère guerre mondiale... J'y ai découvert Grégori Dérangère que je connaissais très peu et que j'ai trouvé excellent et très touchant. Les images sont souvent très belles, particulièrement la scène ou Antonin se fait bander par l'infirmière jouée par Anouck Grinberg. Bref un beau film très touchant...
Il y a une volonté de bien faire, Gregori Derangère et Anouk Grinberg portent le film d'un bout à l'autre, l'atmosphère y est, cette petite carriole, etc. C'est pourtant un rien long et répétitif, comme la guerre de l'armée de terre peut l'être, un monde bien étranger aux femmes avec ce sens de l'honneur et du devoir à tout prix, bien viril tout ça, quelques anecdotes auraient apporté une variante... Les hommes combattent, les femmes soignent, certes, le mérite est de montrer l'avant et l'après-combat. Les pigeons, très attachants dans ce film, mettent bien sur la voie de ce qui peut ranimer le héros...
Mouais, bof... Ca devientlourd les films sur les GM... encore que celui-là tente d'être original. Tente seulement, parce qu'il n'y arrive pas. La faute à Grégory Dérangère de plus en plus énervant au fil du film. Anouk Grinberg est en revanche bien plus surprenante. C'est le seul point positif du film.