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Shiwamada
40 abonnés
556 critiques
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4,5
Publiée le 1 février 2020
Harold Crick est un personnage banal d'inspecteur des impôts à la vie bien réglée, jusqu'au jour où il entend une voix féminine dans sa tête qui commente chacun de ses faits et gestes et finit par annoncer sa mort prochaine. Harold est en fait contrôlé par une romancière qui a pour habitude de faire mourir ses personnages et se décide donc à la retrouver. L'idée de base est très intéressante mais elle est en plus bien développée. En forme de mise en abîme, Harold comprend qu'il doit changer de style de vie pour changer le genre de son roman de tragédie en comédie, et par extension le genre du film en lui-même, alternant entre le drame, la comédie et la romance. En effet, Harold se lie d'affection pour Ana, la fille dont il est chargé de contrôler les finances. D'abord très maladroit dans sa relation, il se libère petit à petit. Par la mise en scène, on a également l'impression que le film s'écrit en même temps qu'il se joue, ouvrant différentes possibilités sur la fin que la romancière peut écrire à son personnage, car si elle sait quel funeste destin elle veut faire connaitre à Harold, elle ne sait pas encore comment. Que le grand critique me croque, "L'incroyable destin de Harold Crick" est une vraie claque.
Un inspecteur des impôts à la vie très rangée se met à entendre une voix off, et réalise que son destin est entre les mains d'une romancière. "Stranger Than Fiction" fait partie de ces comédies bénéficiant d'une idée de départ géniale, mais qui font face au défi de devoir tenir le rythme. Pari à moitié réussi ici. Si la première partie est vraiment réjouissante, la seconde, plus dramatique, est un poil longuette. On sent également que le potentiel de la situation n'a pas été complètement exploité. Le film reste cependant de bonne facture. Face à une charmante Maggie Gyllenhaal et un Dustin Hoffman impérial, Will Ferrell délaisse ses blagues potaches pour un personnage sensible et attachant. Le sujet du film (le destin et le processus de création, la différence entre réel et fiction) est également intéressant.
Passé l'étrangeté du concept, on ne peut que se délecter de l'intrigue folle qu'elle engendre et de cet habile jonglage entre la comédie et le drame. "L'Incroyable destin de Harold Crick" sait donc se faire drôle mais aussi émouvant quand il le faut. Autre surprise, la présence de Will Ferrell dans un registre auquel ce dernier nous avait peu habitué, à l'instar d'un Jim Carrey dans "The Truman Show". Au final, si la fin retombe dans certains travers de la comédie romantique, "L'Incroyable destin de Harold Crick" laisse indubitablement son empreinte dans notre mémoire. Ne passez pas à coté !
"L'incroyable Destin de Harold Crick" fait partie de ces agréables surprises que réserve parois le cinéma. N'ayant pas lu de critiques, peu attiré par Will Ferell, clone de Jim Carey à l'"humour" parfois pachydermique, c'est plus la conjonction des horaires et du vide de la programmation qui m'a amené dans la salle qu'un choix délibéré. Et pourtant, le charme a vite opéré. La vie d'Harold Crick est présentée dans un décor à la "Playtime" (Marc Foster cite clairement Tati dans ses sources d'inspiration), avec une répétition qui évoque "Un Jour sans fin" ; afin d'illustrer son obsession compulsive des chiffres, des hologrammes comptabilisent chacun de ces gestes quotidiens, le tout ponctué par la voix off d'une narratrice au pur accent anglais.
On est dans la norme, pire, dans le normatif, y compris dans le procédé narratif, un peu comme dans le village à la Capra où s'ébat Jim Carey dans le "Truman Show". Là, la déchirure n'est pas la collision dans le décor ou la découverte d'une porte cachée au septième étage et demi, mais le fait que brusquement Harold entende la voix de la narratrice. Sur cette idée simple, Foster et son scénariste Zach Helm ont su broder une histoire convaincante, avec les destins croisés de cet homme qui découvre qu'il est le personnage d'un livre et de cette écrivaine qui n'arrive pas à terminer son roman, et entre les deux, le professeur de littérature (joué par un Dustin Hoffman jubilatoire) qui s'intéresse in extremis à Harold parce qu'il a cité une formule de sa mystérieuse narratrice qui a été l'intitulé d'une de ses plus fameuses UV.
Dans une interview, Zach Helm a dit : "De Pirandello à Brecht, Wilder, Stoppard, Woody Allen et Wes Anderson, on assiste à la progression d'une vague de littérature dramatique contemporaine consciente d'elle-même, qui déforme volontiers la réalité et implique le public. J'aime voir Homer Simpson interpeller son créateur, Matt Goening..." Ici, conseillé par le Pr Julius Hilbert, Harold essaie déjà de découvrir s'il est dans une comédie ou une tragédie ; et quand il devine quelle est la fin que lui réserve sa créatrice et qu'il lit le roman dont il est le héros involontaire ,il accepte son sort parce que tout autre fin dépareillerait un tel chef-d'oeuvre.
Balançant subtilement entre le rire et l'émotion, ce film réussit même à justifier avec élégance la pirouette finale qui serait apparue dans bien d'autres scénarios comme une simple concession à l'émotionnellement correct. Malgré quelques longueurs au milieu du film, l'ensemble se tient, et les acteurs sont à la hauteur de l'histoire : Will Ferell heureusement tout en retenue, et finalement très crédible, Maggie Gyllenhaal craquante en patissière anarchiste, et Emma Thompson parfaite comme d'habitude. Proche de l'univers de Charlie Kaufman, "Stranger Than Fiction" (une nouvelle fois, le titre original est bien plus intéressant que celui poussivement trouvé par les distributeurs français), s'il n'évite pas toujours le sentimentalisme un peu niais, réussit quand même à captiver par le ton poétique et burlesque de sa narration.
Un bon film signé Marc Forster. Une comédie originale et touchante. Entre la réalité et la fiction, comment une romancière va découvrir que le personnage de son prochain roman qu’elle a l’intention de tuer à la fin, existe vraiment. Will Ferrell est très convaincant et le reste du casting est excellent : Maggie Gyllenhaal, Dustin Hoffman et Emma Thompson.
Un vrai bon moment que ce film, le scénario est vraiment bien ficelé, les acteurs sont tous bons, dommage que le rythme ai tendance à s étouffer peu à peu car le potentiel est énorme!
Doté d'un postulat intéressant qui promettait beaucoup, ce film offre à W. Ferrel l'occasion de nous montrer la large palette d'émotions que sait jouer un acteur comique (quand un acteur dramatique n'aura pas une palette d'acteur comique très grande voire nulle). Ce rôle lui permet en effet d'être drôle tout en étant touchant, voire émouvant, sans jamais surjoué. Bien maîtrisé par M. Forster, il est époustouflant. Sauf qu'à coté de lui, il a une E. Thompson de folie, qui lui pique la vedette en romancière névrosée. D. Hoffman et M. Gylennhall régalent eux aussi, l'un tout en finesse, l'autre tout en charme pétillant. Le hic, c'est que ce mercenaire de Forster, qui change de genre comme d'autres de chemises, ne signe pas une mise en scène assez réussie pour nous emballer et la truffe d'effets qui polluent un peu l'action. Le scénario est par contre un petit bijou, qui la joue parfois un peu trop grandiloquent mais qui étonne (il va du fantastique au drame en passant par la comédie avec facilité) et pose de bonnes questions.
pourquoi ne parle-t-on pas davantage de ce très bon film?? à cause de son mauvais titre français? de son acteur principal? ( franchement , moi-même j'ai douté ) J'y suis allée pour le scénario, et j'ai bien fait Que voilà en effet un excellent film ! modeste dans sa forme, riche sur le fond , tout ce que j'aime ... Tout simplement une petite histoire qui s'interroge sur la "réalité " de nos vies , de nos perceptions : sur la vie qui ne vaut la peine d'être vécue que lorsqu'elle a conscience d'elle-même et de sa finitude . pas avant.Quand on sait que l'on peut la mettre en jeu pour plus grand que soi . En cela , il faut aller plus loin que l'apparente "happy end" qui n'en est pas une , puisqu'elle a conscience de sa part de tragique , à la différence des happy ends hollywoodiennes habituelles . Casting délicieux, et scénario intelligent en diable, permettent au spectateur de balancer entre l'hypothèse de la tragédie ou de la comédie , ou les deux mon capitaine ... La présence de Will Ferrell et l'éclat de certaines répliques évoquent Woody Allen , qui a traîté le même sujet dans son Melinda et Mélinda ! " tout n'est pas sinistre dans ce monde , presque tout seulement " (Scoop) Pour le plaisir de voir Dustin Hoffman passer au crible toute la littérature afin de trouver quel héros pourrait bien être ce Crick, et celui de voir Harold prendre conscience de l'incontestable majorité de traits dans la colonne de la tragédie, pour la jolie mélancolie de Maggie Gyllenhall , pour l'émotion offerte par Emma Thompson,pour rire au destin bien cruel en effet de l'héroïne enseignante de Kay Eiffel il faut aller voir ce petit grand film ;
Le personnage tiré d'un roman fait tout le film. Peu d'autre acteur aurait pu mieux que lui incarner ce rôle. Une performance de nonchalance et de sobriété. Une jeune fille charmante. Une romancière déjantée et un scénario original dont on devine la fin. Sympa
Harold Crick entend une voix, une voix féminine, elle relate tout ce qu'il fait avec un souci du détail très littéraire. Harold Crick est le personnage principal du prochain roman de Karen Eiffel, auteure à succès en mal d'inspiration. Cette comédie est une belle découverte à la fois drôle et touchante. Emma Thompson, Dustin Hoffman, Maggie Gyllenhaal et Will Ferrell s'attachent à humaniser cette histoire à outrance. Un homme dont le sort est scellé s'en rend compte et tente de comprendre sa situation. A la manière de Truman Burbank (je vois pas mal de similitudes avec le film "The Truman Show), il semble perdu et faussement dépassé. Marc Forster est un réalisateur très éclectique, il passe de "À l'ombre de la haine" à ce film et ensuite il réalise "Quantum of Solace" puis World War Z, le tout avec un certain succès.
Une petite merveille ce film. Will Ferrell tout comme Jim Carrey avec "The Truman Show" ou "Eternal Sunshine...", nous prouve qu'il n'est pas seulement bon dans les pitreries et son jeu tout en finesse n'a rien à envier aux grands Dustin Hoffman et Emma Thompson. On passe de un très bon moment dans cette comédie aigre-douce, avec plein de bonnes idées. Un petit regret somme toute concernant la fin, le film aurait pu être parfait sans Happy End.
L'Incroyable destin de Harold Crick est un film moins "déja-vu" qu'il n'y paraît, et devient même plaisant. Le début du film fait outrancièrement penser à des films comme "Le Truman Show" ou "Ce que pensent les femmes" à cause de cette petite voix qui semble tout contrôler de la vie de Harold, qui pense alors devenir fou. Mais il faut dépasser ce premier stade de film pas vraiment original pour aller dans le cœur du sujet : dès la rencontre de Will Ferrel (qui pour une fois, ô miracle, garde son pantalon et ne fait pas des improvisations excessives) avec Dustin Hoffman il s'avère que la petite voix va prendre des allures d'enquête pour savoir qui parle, et surtout dans quel but. Sans répondre à cette question qui motive et dynamise bien le film (contrairement à l'idylle avec la jeune femme qui a tendance à ralentir l'enquête), le twist fantastique qui est la clé du mystère est touchante, et on verse presque une petite larme pour Harold à la fin du film... Oui, verser une larme pour Ferrel, le Ron Burgundy, le Ricky Bobby, bref l'acteur le plus caricatural possible, c'est possible, car ici il abandonne ses gros sabots pour jouer tout en finesse et devient vraiment attachant. Une fin pleine de morale qui fait de ce film ressemblant d'abord à d'autres, un petit bijoux de fantastique dramatique.
septiemeartetdemi.com - Un procédé narratif ingénieux, une ironie froide et consciente, un bon film sorti des mains d'un réalisateur relativement jeune acquérant une marginalité chef-d'œuvrale... ajoutez l'aura britannique et l'on est fixé ; rien d'étonnant dans tout ça. Sauf que le film n'est pas si uni ; c'est une boule à neige. Le paysage est cinématographique et attendu, mais Forster, inspiré, l'a secoué et il s'est retrouvé saupoudré des flocons d'un monde littéraire bouillonnant.
Pour replacer les choses dans leur contexte sans (trop) spoiler, voici : le personnage d'un roman prend conscience qu'il fait partie d'un roman. Ce genre d'innovations, par l'arrogance inévitable qui leur est inhérente, a tôt fait de lancer l'histoire au bord du gouffre. Mais c'est sans compter sur un screenplay aussi brillant que le roman fictif précité, qui ne va jamais laisser passer ce procédé pour surutilisé ou négligé.
L'intro est enveloppante, ses éléments bien dosés. Puis l'on saute d'une phase à l'autre comme on sauterait d'une pierre à l'autre sur une rivière avec un danger à ses trousses, et l'on arrive à le fuir ! L'intro se fond en vif du sujet, qui s'avère ne pas être le cœur de l'intrigue puisqu'il y a une sorte de "post-intrigue" et une longue conclusion. Il vient bien un moment où ces tuiles scénaristiques sont disjointes, et l'on se demande où est passée la raison d'être de ce "fantastique destin" : la voix off. Mais la première moitié du film a donné suffisamment d'élan pour qu'on passe au-dessus de cette bosse sans trop de cahots, et ce malgré le personnage de Dustin Hoffman qui a exactement le même défaut que dans son film précédent, Le Parfum : il en sait trop, et il est trop bêtement généreux.
Bref, une véritable diversité digne d'un bon roman, rythmée par des rebondissements de bon goût, comme si les images elles-mêmes étaient faites de lettres en fait de pixels. Tragicomique à l'anglaise, l'aventure de Harold Crick n'est ni vraiment touchante ni vraiment cynique, mais saura faire fondre le spectateur qui fait l'effort du lecteur ; à lui de vivre les lignes, et à lui seul le choix de laisser l'histoire se vivre, ou de la vivre lui. Alors n'ayez pas peur du titre commercial moche !
Une très bonne comédie avec un bon casting, Will Ferrell est simplement génial et il est super attachant, j'ai même réussi a apprécier Maggie Gyllenhaal pour la 1ère fois ! L'histoire est simple, original et efficace. Cependant, j'aurai préféré une fin plus ... Dramatique.