Un film très différent des autres des Marx brothers, on voit qu'avec les années qui sont passées, l'humour décalé qui faisait leur originalité a diminué voire disparu. Un bon film quand même avec une bonne fin !
Ce n'est pas un des meilleurs films des Marx Brothers, même si les scènes d'humour sont assez nombreuses. On notera Douglas Dumbrille bon en méchant, et malheureusement l'absence du “Gookie” de Harpo durant tout le film. Et les producteurs ont vraiment abusé des séquences musicales, surtout que le trio comique ne chante presque pas et qu'on regrette que Zeppo soit remplacé par un vulgaire chanteur.
Un bon Marx Brothers ! Du gags visuels et des jeux de mots. Le traditionnel morceau de piano de Chico et de harpe de Harpo. Ce qui m'étonne toujours chez eux c'est le modernisme de leur humour. Le film date de 1937 et c'est encore et souvent très drôle. Après dans celui-la, il y a parfois un peu de remplissages musicaux inutiles qui lassent un peu mais entre ces interludes à l'eau de rose c'est drôle.
Bon c'est couillon ces plats numéros musicaux joués et/ou dansés qui coupent trop longuement et bien inutilement le rythme et l'intrigue, sinon c'était sans cela un grand film des Marx (des Marx Brothers, pas de Karl !!!). Ben oui, c'est vraiment couillon car on aurait pu gagner très facilement un quart d'heure-vingt minutes. Enfin les Marx sont en très grande forme et ils nous font le savoir, et c'est déjà cela... Car entre la folle et "littéraire" arnaque aux paris de Chico dont le pigeon n'est autre que Groucho, une consultation médicale qui vire au gros n'importe quoi, un empêchement de flagrant délit de tromperie qui vire au... gros n'importe quoi aussi, et surtout cerise sur le gâteau les méthodes tous plus délirantes les unes que les autres des célèbres frangins pour retarder le départ d'une course, difficile de ne pas trouver son bonheur. Au niveau féminin, la très charmante Maureen O'Sullivan ajoute une touche de charme et la "cinquième Marx Brothers" Margaret Dumont en hypocondriaque victime d'un Groucho vétérinaire miteux de chevaux ajoute celle d'humour féminin. Ah s'il n'y avait pas ces fichus..., enfin bref...
Quoi qu'au script brouillon et un tantinet longuet, cette journée aux courses est rythmée avec toujours le même succès par les frères Marx, d'une efficacité indéniable.
D'excellents moments de comédie dans un ensemble assez indigeste, c'est l'impression que me laisse ce métrage. Comme à leur habitude mais sans Zeppo depuis le film précédent, les frères Marx soignent le comique visuel. La scène où le docteur Hackenbush examine Stuffy nous arrache des larmes de rire. Les répliques décalées, marque de fabrique des personnages de Groucho, font encore mouche. Certains jeux de mots (en anglais) sont impayables. Après sa "nuit à l'opéra", le réalisateur Sam Wood nous convie donc "un jour aux courses". L'hippodrome en question est situé à quelques encablures du sanatorium tenu par Judy Standish (la jolie Maureen O'Sullivan, la Jane des six premiers "Tarzan" avec Johnny Weissmuller !). Financièrement mal en point et à un emplacement rêvé, l'établissement est convoité par un promoteur de casinos. Employé dévoué et risque-tout, Tony provoquera un sacré foutoir avec son plan pour le sauver. Il fait en effet intégrer au staff médical le favori d'une riche cliente (Emily Upjohn, jouée par Margaret Dumont), favori qu'elle imagine médecin mais qui est en fait vétérinaire ! Parallèlement, Judy quitte son fiancé qui n'a rien trouvé de mieux que d'investir leurs économies dans ce qui ressemble à un canasson. Musiciens talentueux comme on avait eu l'occasion de le constater dans leurs premiers films, Harpo et Chico s'octroient ici chacun un récital (l'un à la harpe, l'autre au piano). Même si pour les derniers on peut y voir un appréciable signe fort de protestation contre l'Amérique ségrégationniste, les numéros musicaux ont le fâcheux défaut de n'avoir aucun rapport avec l'histoire. Et comme ils durent plusieurs minutes à chaque fois sans être humoristiques le plus souvent, ils rompent complètement le rythme du film ! Il s'agit d'ailleurs je crois du plus long Marx Brothers (une heure quarante-quatre en version vidéo), ça se sent.
On craint le pire au début avec la présence d'un bellâtre et un gag de Groucho etr Chico ne brillant pas par sa finesse. Mais tout se refrappe très vite avec quelques morceaux de bravoures inoubliables comme la scène du bal (véritable festival ou les frères Marx montre chacun leur talents, et voir Groucho danser c'est quand même quelque chose !), la longue séquence de l'hippodrome, et le final délirant et endiablé. Alors bien sûr que ça a ni queue ni tête, mais puisque c'est la recette gagnante des Marx…
Loin d'être le meilleur des Marx Brothers il n'empêche que certaines scènes valent le détour, on s'amuse bien devant certaines folies des personnages. Il faut tout de fois attendre la bal pour que le film démarre vraiment mais après on s'amuse bien que ce soit dans les répliques ou les situations. Ce qui fait que le film n'est pas aussi bon que leurs premiers c'est avant tout parce que l'intrigue prend un place trop importante et ils n'arrivent pas assez à en jouer avec comme L'explorateur en folie du coup on alterne entre des scènes humoristiques et d'autres qui sont là pour faire avancer la narration. Ensuite parce que le final n'est pas vraiment à la hauteur, certes c'est un gros n'importe quoi mais c'est loin de valoir le délire de Plumes de Cheval parce qu'on a juste des situations énormes mais pas vraiment développées en plus elles se rapportent toutes à une nécessité narrative. Ensuite le film manque clairement de scènes avec un humour visuel, il y a trop de dialogues et ils ne sont pas assez inventifs, pareil pour certaines scènes qui dépendent du comique de situation qui semble très répétitif. Du coup on est dans une comédie très tarte à la crème, à l'humour somme toute assez peu inventif, il faudra être un inconditionnel des Marx Brothers comme moi pour vraiment prendre son pied devant le film qui est sympathique et a deux ou trois scènes qui valent le détour mais dont on préfèrera les prédécesseurs.