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Hotinhere
570 abonnés
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3,5
Publiée le 28 février 2024
Dans la lignée des Sentiers de la Gloire, un film antimilitariste qui dénonce l’horreur de la guerre et la déshumanisation progressive des individus qui en découle, porté par une interprétation solide mais trop théâtrale. 3,25
Il est difficile de ne pas être ému par le sort de ce soldat, candide et naïf, accusé de désertion. Pourtant le film de Joseph Losey s’avère terriblement austère et verbeux, le procès n’étant appuyé par aucune image forte.
Un film vraiment prenant qui est en réalité un procès dans sa durée. L'homme a déserté et il est coupable. D. Bogarde arrive à être le supérieur qui le "juge" quelque part mais qui va le défendre bec et ongles pour espérer lui laisser sa chance mais la loi est inflexible. Et même si l'on connaît la fin, on est pris par cette exécution fatale.
Dans la lignée des Sentiers de la Gloire de Kubrick : l'horreur et l'absurdité des fusillés pour l'exemple durant la grande guerre. Noir et blanc poisseux, sous la pluie et la boue. Acteurs au top et dialogues au cordeau. Révoltant
Sur un sujet proche du chef-d’œuvre de Stanley Kubrick que sont les Sentiers de la Gloire, Joseph Losey offre avant tout une vision sans concessions de la vie dans les tranchées de la Grande Guerre, entre les rats et la boue. Point de scènes de bataille mais une oppression quasi permanente entretenue par le bruit des canons en fond sonore, le procès du soldat déserteur n'étant qu'un simple fil rouge pour aborder le poids de la hiérarchie et l'absurdité des comportements. Efficace.
Je n’aurais que deux reproches à faire à ce film: premièrement les acteurs sont rasés de bien trop près pour jouer des soldats de la première guerre mondiale. Deuxièmement je l’ai vu après « les sentiers de la gloire » de Kubrick qui est le chef d’œuvre ultime du cinéma sur les fusillés pour l’exemple. En dehors de cela ce « pour l’exemple » est admirable de bout en bout. Concis, il déclame son discours de manière impeccable et limpide. C’est un film de procès qui se déroule au cœur des tranchées, ou la folie de la guerre entraîne les soldats dans une forme d’hébètement ou ne subsiste plus que l’instinct de survie tant on leur fait comprendre que leur vie ne vaut plus grand chose, en tout cas qu’elle ne leur appartient plus (la scène du procès du rat est à ce titre on ne peut plus explicite). La mise en scène est brillante, l’image est faite de mort et boue et colle parfaitement à son sujet. Un film touchant, prenant par son sujet et d’une grande qualité esthétique, c’est un petit bijou.
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1,5
Publiée le 8 juin 2021
Pour l'exemple est une sorte de Les Sentiers de la gloire du pauvre avec Caine Mutiny qui n'a aucun et je dis bien aucun charme ou profondeur. Le film n'a pas beaucoup changé des premières minutes jusqu'à presque la fin et je n'ai pas non plus appris grand-chose sur la Première Guerre mondiale. On a compris un soldat quitte son poste à cause d'un choc dû au bombardement ou par lâcheté et est jugé faisant face à une possible condamnation à mort. Combien de films ont déjà eu cette intrigue avant. Je pensais que la seule chose qui pouvait sauver ce film était une surprise ou une fin heureuse mais je n'ai eu ni l'un ni l'autre...
« Pour l'exemple » (King & Country) de Joseph Losey, sorti en 1964, raconte l’histoire d’un soldat britannique de 23 ans, Arthur Hamp (Tom Courtenay), engagé volontaire, qui est accusé en 1917 de désertion. Seul rescapé d’un bataillon engagé dans la bataille de la Somme, après avoir failli se noyer avec son barda dans la boue d’un trou de bombe et avoir vu son copain d’enfance déchiqueté par un obus à côté de lui, Hamp « a marché, marché pour fuir les canons ». Il sera défendu par le capitaine Charles Hargreaves (Dirk Bogarde) avec une plaidoirie sans grande rhétorique et sera bien sûr fusillé pour l’exemple le lendemain à 5 h 30 … une demi-heure avant l’assaut que doit lancer son régiment ! Ce film est à ma connaissance le 3ème film traitant du problème des fusillés pour l’exemple pendant la Grande Guerre avec « Les sentiers de la gloire » de Kubrick (1957) et « Pantalon » d’Yves Boisset (1997). Ce film d’un noir et blanc parfait est un peu trop schématique, mais il a comme grand intérêt d’insister sur l’horreur de la vie dans les tranchées avec la pluie, la boue, les rats …
Sans avoir vu le film, on comprend ce qu'il va se passer dans le film. IL n'y a rien de très originale. Par contre c'est bien raconté et une nouvelle fois JOSEPH LOSEY nous prouve que c'est un très bon technicien. Les cadre sont très originale et on a le droit une très belle lumière dans un noir et blanc somptueux et glaçant. Acteur impecable et a commencer par le fusiller...
Une film remarquable, des comédiens excellents. La scène où le soldat Arthur Hamp raconte avec un quasi détachement la mort de l’ami qui a grandi dans la même rue que lui en dit plus sur les horreurs de la guerre que bien des films sur ce sujet. A voir
Pas plus que ‘’Les sentiers de la gloire’’ de Kubrik auquel il ressemble beaucoup, je n’arrive à apprécier ce film. Je lui reconnais de grosses qualité de mise en scène ainsi qu’une superbe utilisation de décors qui semblent pire encore que le contexte réel. Rien à dire de négatif sur les acteurs et sur la retranscription des événements. Ce qui me gène dans ‘’Pour l’exemple’’ c’est son coté terriblement démonstratif qui utilise le cinéma comme un témoignage à charge alors qu’il n’en n’est nul besoin avec un sujet pareil. D’ailleurs il y a des thèmes que l’on ne devrait traiter qu’avec des images réelles, réservées aux reporters de guerre qui risquent leurs vie pour nous les faire connaitre dans le but louable de ne jamais en arriver là. Faire du cinéma avec de tels rôles de composition me gène terriblement à moins d’avoir une retenue exceptionnelle pour cela. Il faut pourtant pouvoir parler des guerres; dans ce domaine les réalisateurs anglais sont les meilleurs car ils nous angoissent sans presque rien montrer. En France, nous avons un modèle quasiment parfait de ce qu’il faut faire : ‘’Les croix de bois’’ de Raymond Bernard. Il y de nombreuses sortes de films de guerre et il ne faut pas les mélanger. A tout prendre je préfère ‘’Les canons de Navarone’’ pur spectacle cinématographique à ‘’Pour l’exemple’’ qui introduit un pathos cherchant en permanence à nous indigner ce dont nous n’avons pas besoin.
13 955 abonnés
12 478 critiques
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3,0
Publiée le 5 juin 2011
C'est en 1964 que Joseph Losey rèalise le beau et terrible "King and Country", relatant l'exècution d'un soldat, dèserteur, qui servira d'exemple à ses camarades! La dèrision de la justice, le système de classes prèvalant dans l'armèe de la première guerre mondiale, la cruautè engendrèe par le conflit officiers-soldats, sont quelques uns des thèmes de ce film glacè, masculè de boue et de pluie, dont l'intelligence dènonce avec une rigueur implacable l'absurditè de la guerre! Dans la lignèe de "Paths of Glory" de Kubrick, une brillante distribution complète ce "King and Country" avec en tête l'excellent Tom Courtenay et l'immense Dirk Bogarde! Malgrè son origine thèâtrale, c'est un Losey à redècouvrir...