Ce qui saute aux yeux, dès les premières minutes de cette adaptation d'un classique de Marcel Pagnol, petit morceau autobiographique, c'est la bienveillance absolue, chose rare que l'on goûte de moins en moins au cinéma et dans la vie. Alors revoir La gloire de mon père, vu à l'époque avec l'école, est un plaisir non dissimulé.
La première partie, jusqu'aux grandes vacances, tient du chef-d'oeuvre : le rythme, le ton, l'humour, la reconstitution, la caractérisation des personnages, tout concourt à entrer dans un univers qui nous semble aussi lointain, temporellement, que proche. Car ce que diffuse le film, c'est une nostalgie universelle, le besoin, impossible, de retrouver ce paradis perdu qu'est l'enfance, qu'est l'insouciance.
Dommage que la deuxième partie souffre un peu de sa volonté de se resserrer autour d' une intrigue, au détriment du rythme et parfois aussi des personnages. Un essoufflement bien léger qui n'empêche pas de savourer des images et une musique simples mais exceptionnelles, exceptionnelles parce que simples, orchestrées par Yves Robert, grand réalisateur trop oublié.