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Hotinhere
555 abonnés
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2,5
Publiée le 6 septembre 2021
Un polar nordique a l'intrigue réaliste mais inégale, avec une première heure au rythme d’un bon vieux Derrick, et une dernière partie beaucoup plus intense et prenante.
Bo Widerberg est sans aucun doute un réalisateur suédois à réévaluer écrasé par l’aura sans partage de son compatriote et contemporain, Ingmar Bergman qui était à l’époque à lui seul tout le cinéma de son pays. Très éclectique mais jamais complétement dénué d’un sous-texte social, le cinéma de Bo Widerberg trop tôt disparu (en 1997 à seulement 66 ans) mérite donc d’être redécouvert. « Un flic sur le toit » est un polar urbain très sombre qui dénonce sans ambages la solidarité au sein du corps de la police spoiler: pouvant permettre à un commissaire aux méthodes plus que douteuses de passer à travers les mailles du filet. Il faudra que celui-ci hospitalisé soit sauvagement assassiné pour que les langues se délient et que deux flics courageux se décident à enquêter . S’inspirant d’un roman de Maj Sjöwall et Per Wahlöö, « L’abominable homme de Säffle », Widerberg fait œuvre d’un réalisme cru dans un Stockholm des petites gens où les flics n’ont rien de l’inspecteur Harry mais plutôt tout à voir avec le commun des mortels. Cela n’empêche pas Widerberg de conclure son film jusqu'alors rondement mené par une longue de poursuite sur le toit d’un immeuble captivante avec laquelle il démontre brillamment que l’héroïsme n’est pas l’apanage des John Wayne ou Clint Eastwood, pouvant être incarné par Carl-Gustav Lindstedt, solide comédien très connu dans son pays qui apporte à l’inspecteur Martin Beck toute la profondeur et l’humanité qui le rendent attachant et accessible. Les autres acteurs sont au diapason, faisant d’ « Un flic sur le toit » un excellent film policier suffisant à démontrer que non, Ingmar Bergman n’était pas seul dans son pays.
Un excellent film policier sur la droiture et le dérapage. Tout commence par une enquête tranquille qui va déraper vers une véritable chasse à l'homme tendue et haletante. Le tout avec une musique efficace et glaciale. Très bon film.
Un film qui illustre avant l’heure la haine du flic, qu’il a souvent générée lui-même, la montée de la violence – qui reste encore souvent verbale – et de la paranoia. Ça ferait beaucoup penser à aujourd’hui… quarante-cinq ans plus tôt ! Film assez moderne pour l’époque, bien joué, réalisé comme un téléfilm, hormis la fusillade finale, digne des meilleurs réalisateurs.Intéressant.
Film curieux, scindé en deux parties bien distinctes. La première est une classique enquête policière plutôt bien menée, adaptée d'un roman des précurseurs du polar nordique Sjowall et Wahloo (Roseanna et Ll'homme au balcon sont deux classiques incontournables) . On retrouve bien l'aspect méticuleux des écrivains dans le déroulement de l'enquête. La seconde partie est de l'action pure: des policiers tentent d'éliminer un tireur fou embusqué sur un toit. Le film est bien daté seventies. Bo widerberg cinéaste suédois engagé (Adalen 31, Elvira Madigan , et Joe Hill) s'est livré à un exercice de style plutôt plaisant. Un arrière plan politique sur les violences policières est néanmoins présent. A voir.
Comme il est préférable de brouiller les pistes et d’inverser les codes, Bo Widerberg nous offre un polar a priori logique et sans fioriture autour d’une enquête banale où les protagonistes ne sont pas toujours de bons copains. Mais la victime est un commissaire de police et en fouillant dans son passé, ses collègues remarquent qu’il l’avait peut-être bien cherché. Ce qu’ils débusquent c’est un système corrompu et officialisé sur l’omnipotence du pouvoir quel qu’il soit. Ici celui des forces de l’ordre que le réalisateur montre du doigt avant d’appuyer à son tour sur la gâchette et ça fait de plus en plus mal . Les dernières séquences sont remarquables de bruit et de fureur pour rappeler au monde que la mort n’est pas un spectacle. Toute sa belle équipe joue une partition égale , un régal … Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Policier scandinave des années 70. L'action démarre par la description du tueur puis la réalisation du crime avant le développement de l'enquête. La question se pose alors de savoir qui est la victime puis de savoir pourquoi a-t-elle été tuée pour pouvoir ensuite déterminer qui peut bien en être l'auteur. Tout ceci ayant pour but de démonter la corruption dans les unités policières. Film de genre réussi, les acteurs ne sont pas connus mais ont la gueule de l'emploi, et l'enquête bien que simple tient la distance.
Film tiré du roman L'abominable homme de Säffle du duo Sjöwahl/Wahlöö. Une première partie plutôt tranquille, qui sera familière aux amateurs de polar nordique : enquête qui piétine, rivalité entre flics, fatigue et vieillissement prématuré de ces mêmes flics etc. Les 3 derniers quarts d'heure sont de la pure adrénaline, dans un style réaliste proche d'un Lumet. Sous-jacente, la question du contrôle des forces de l'ordre dans une démocratie occidentale et les dérives policières possibles. Widerberg reste fidèle aux règles du thriller et propose une réflexion politique en plus. Un film de genre qui est devenu une référence dans le cinéma scandinave
Un flic sur le toit si j'ai bien compris est l'adaptation d'un roman d'une série de polars très populaires en Suède (du style Wallander) et c'est pas mal du tout. Le film débute par une scène très sanglante puis environ une heure du film prend le rythme d'un épisode de Derrick avec des acteurs aussi charismatiques que mes pantoufles (et c'est là aussi que l'on se rend compte que toutes les Suédoises ne sont pas forcément de grandes blondes sexy) mais ce côté réaliste est bien fait et malgré un climat lent et dépressif c'est vraiment prenant et l'on s'intéresse à l'enquête qui révèle des aspects sombres de la Police. Puis arrive la dernière demi-heure où le coupable flingue du haut d'une tour des gens dans la rue, le réalisateur ne cède toujours pas au spectaculaire mais sait rendre cette partie du film très tendue.
Deuxième fois que j'aborde le cinéma du suédois Bo Wideberg après "Adalen 31" et seconde fois qu'il me déçoit. La première heure, qui rappelle le "meilleur" des séries télévisées allemandes qui passent l'après-midi et devant lesquels les vieux ou ceux qui étaient de matin à l'usine s'endorment, est en toute franchise assommante et interminable par sa lenteur et le jeu monolithique des acteurs. Heureusement le cinéaste (et le spectateur !!!) se réveille pour la deuxième heure, nettement plus nerveuse avec une longue scène de fusillade assez réussie. Faute d'avoir su pleinement bien exploiter un sujet en or (comme pour "Adalen 31" !!!), le réalisateur a au moins le mérite de faire le portrait peu reluisant de la police de son pays et où le personnage le plus antipathique est loin d'être le "méchant" du film.
En gros, tout est dit dans le titre. C'est donc l'histoire d'un flic qui pète les plombs et canarde a tout va depuis un endroit perché, en l'occurrence : un toit ! En partant de ce postulat, le film nous offre une galerie de personnages bien brossés, dont les comédiens apportent un naturel assez bluffant. Un des acteurs est d’ailleurs l’équivalent Islandais de notre Coluche et trouve la, son premier rôle « dramatique ». L’enquête est minutieuse, un peu trop car il faut attendre presqu’une heure avant de rentrer dans le vif du sujet. Même si elle est souvent passionnante, cette première heure lorgne quand même un peu trop souvent du coté des épisodes de Derrick. Mais ne boudons pas notre plaisir, a partir du moment où le flic est sur le toit, c’est un vrai régal pour tout ceux qui, comme moi, sont amateur de films qui constituent un genre en soit : les films de sniper fou ! Et qui ne compte que trop peu de film : La cible 1971 avec Boris Karloff et…heu… celui-ci !