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chrischambers86
13 713 abonnés
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2,5
Publiée le 1 juin 2016
Le premier des deux films ("White Lightning" - 1973 - , suivi de "Gator" - 1976 -) dans lequel Burt Reynolds interprète Gator McKlusky, un fabriquant d'alcool clandestin qui accepte de bosser pour les fèdèraux en èchange d'une remise de peine! Ce Bootlegger des seventies s'en prend à un shèrif corrompu incarnè par un bedonnant Ned Beatty, son compagnon de fortune dans le très èprouvant "Deliverance" de John Boorman! Le shèrif a main mise sur Bogan! il ne tombera pas aussi facilement pour le meurtre de Donny, le frangin de Gator McKlusky! S'il tombe, c'est à cause des pots de vin que lui versent les bootleggers! Sous la direction de Joseph Sargent, Reynolds ne risque pas de changer de crèneau après ce long-mètrage! Ici, les cascades et les poursuites en voitures ne manquent pas dans un film qui n'est pas forcèment dèsagrèable à suivre malgrè son faux rythme! On aime le jeu de sèduction entre Reynolds et Jennifer Billingsley, et le jeu du chat et de la souris dans le final ne manque pas de piquant! Les admirateurs de Burt Reynolds ne seront pas dèçus, d'autant que le comèdien affiche une vulnèrabilitè et une nonchalance qu'on a pas trop l'habitude de voir...
Burt Reynolds est un acteur plutôt méconnu en France. Même s’ils sont rarement diffusés sur nos écrans, les "Cours après-moi shériff" ou "L’Équipée du Cannonbal"l donnent une idée de ses personnages, souvent bas du front, forts en gueule, amateurs de voitures qui vrombissent et de jolies filles. Ses rôles dans des films plus aboutis (hormis "Délivrance") n’ont pas donné lieu à un ou deux grands films véritablement marquants. Autant dire que ce "Bootleggers", totalement inconnu au bataillon hexagonal, avait de quoi inquiéter. Et pourtant, quelle bonne surprise que ce film de vengeance qui trouve le juste équilibre entre le sérieux du sujet (un shérif qui fait régner la loi à sa façon et qui a tué le frère de Burt Reynolds au début du film dans une superbe scène) et le dynamisme de son traitement (infiltration dans le paysage local, coups tordus, poursuites en voitures, bons mots, coups de poing). Joseph Sargent alterne scènes légères où Burt Reynolds se fend la poire dans sa caisse et scènes plus sombres où intimidations, coups de fusil ou prédestinations au viol sont monnaie courante. Le tout sans oublier un joli tableau du Sud des États-Unis qui décrit la débrouillardise, les bandes de copains, les trafics, une certaine pauvreté matérielle et intellectuelle aussi. Tout cela dans la moiteur ambiante qui voit chaque personnage suer à longueur de temps. Le film n’est ni idiot ni sombre. On n’y fait pas tourner les shérifs en bourrique, on ne massacre personne à la tronçonneuse. On y trouve de l’action, un peu d’humour, une intrigue policière qui se tient (même si elle est mince) et une galerie de personnages intéressants (la même qu’on retrouvera en plus loufoque dans "Doux, dur et dingue"). C’est un film typique des années 1970, bien fait, qui sait être distrayant et efficace. On regrettera que la fin soit un peu expédiée et laisse certains personnages sur le carreau.
Même si certains films comme "Cannonball", "Plein la gueule", "Smokey and The Bandit" et "La cité des dangers" (et encore, en ce qui concerne celui-là, j'ai des doutes) sont souvent appréciés par les spectateurs français, il faut dire les choses comme elles sont : dans notre bonne vieille France, Burt Reynolds n'a réellement été populaire que le temps d'un seul film, il s'appelait "Délivrance". Cela dit, nous français, nous savons quand même quelle dégringolade il a connu à partir des années 83/84 (approximativement). Si les mauvais choix répétés sont une cause, il en est une autre bien plus prépondérante : bien plus que Clint Eastwood, Steve McQueen ou Charlie Bronson, Burt Reynolds représentait trait pour trait le mâle alpha des années 70, l'homme viril, le héros absolument indestructible. En clair, tout ce que le cinéma s'aseptisant ne voulait plus voir juste avant le mitan des années 80. Si je dis ça, c'est parce que "Les bootleggers" permet de voir clairement Reynolds tel que le public le voyait et l'aimait dans les années 70. Tout, de sa dégaine et sa gueule singulière faisait de lui un homme de son temps qui allait se faire impitoyablement balayer au cours de la décennie suivante. Pour ce qui est du film en lui-même, c'est du mi-figue, mi-raisin, comme on dit. C'est vachement sympa pendant près d'une heure ensuite, un énorme trou noir d'environ 30 minutes avant un final un peu expédié mais foutrement musclé. Un p'tit duel Reynolds/Ned Beatty, ça ne manque pas de sel.
Je ne vais pas m'étaler, ce film m'a sérieusement ennuyé, j'en garde le souvenir d'une histoire mal dégrossie, d'un humour lourdingue, pas grand chose à retenir.