Si Zemeckis a bercé mon enfance avec des films comme Qui Veut la Peau de Roger Rabbit? ou la saga Retour vers le Futur, j'ai un peu plus de mal avec ce que j'ai pu découvrir de lui par la suite malgré un Flight plutôt sympathique. Ici, il adapte très librement une légende nordique et choisit de la mettre en scène via le procédé de la Performance Capture.
Sur le coup je n'ai pas vraiment compris l'utilisation de ce procédé, malgré quelques rares effets de mises en scènes sympas, je ne trouve pas ça vraiment beau et j'ai surtout eu la sensation de me retrouver au coeur d'un jeu vidéo qui aurait mal vieilli. Excepté cela, l'histoire est plutôt intéressante et Zemeckis l'exploite plutôt bien, sachant rendre ces vieilles légendes nordiques fascinantes, bien qu'elles le soient déjà à la base. De plus, il n'hésite pas à y distiller une bonne dose de fantastique et de mystère, surtout autour du monstre et son origine, et c'est finalement tant mieux tant il montre un vrai savoir-faire.
L'ensemble se regarde tout le long avec plaisir, c'est assez bien rythmé et il y a pas mal de bonnes idées. J'ai bien aimé la façon dont Zemeckis s'attaquait à l'humain, sa vanité, cupidité et la façon dont les actes sont guidés par des motivations individuelles, ici le désir et l'ambition, thème vraiment intemporel et que l'on retrouve, sous différentes formes, lors de toutes les époques. Il s'éloigne d'ailleurs de l'image du héros invincible et prêt à se sacrifier pour le bien d'autrui et pour tout cela, il montre un vrai savoir-faire, sans jamais que ça ne prenne le pas sur l'histoire ou l'ambiance mystérieuse. Après, et ce malgré quelques séquences plutôt marquantes, ça n'empêche pas La Légende de Beowulf d'enchainer quelques petites maladresses, que ce soit dans le traitement de certains personnages ou le manque d'intensité et de puissance dans les moments forts.
D'abord, merci à Sparowtony pour la découverte d'un film dont je ne pense pas que j'aurais moi-même fait le premier pas pour le voir, et ensuite c'est finalement une bonne surprise, notamment grâce à la fascination et l'attrait que peuvent provoquer ces légendes nordiques, malgré l'impression d'une technique de Performance Capture qui ne sert à rien, ainsi que quelques, légères, maladresses.