Chris Colombus recommence à la lettre ce qui fit le succès de Maman j’ai raté l’avion, le petit Kevin, seul, les deux cambrioleurs toujours aussi stupides, mais cette fois, tout ce petit monde se retrouve à New-York. Oui, inutile de dire que si vous avez aimé ou détesté le premier volet, vous ne serez ici pas dépaysé, dans le sens ou vous n’obtiendrez rien de nouveau à mettre au profit de cette franchise comique qui traverse mine de rien les âges. Le film est ici plus long, ce qui ne signifie pas pour autant plus amusant. Ci Noël n’était qu’un fond sur Maman j’ai raté l’avion, l’évènement prend ici plus d’ampleur, avec lui, une morale grasse de bonnes mœurs et quelques discours soporifiques sur la famille et la solitude. Oui, le brave Kevin, après avoir égaillé les jours de son vieux voisin austère, s’affaire à redonner goût à la vie à une SDF finalement bien sympathique.
Mais ce qui nous intéresse n’est pas tant Kevin et ses actes bienveillants de petit ange, non, mais une fois de plus, c’est la confrontation des malices du petit et des deux voyous fauteurs de trouble, pillant une magasin de jouets pour finir par traquer le petit jusque dans un repaire truffé de pièges à con de son cru. Là encore, nos deux malfaiteurs préférés finissent brûlés, peinturés, électrifiés, écrasés et poisseux. C’est là encore le seul réel intérêt de Maman j’ai encore raté l’avion, revivre le démentiel parcours du combattant des deux crétins en vue de mettre la main sur le petit malin. Il y a cependant que subterfuges comiques, là encore similaire au premier opus, la vidéo enregistrée, la maladresse du dénommé Marvin qui viennent combler la période précédant le moment attendu.
Ici, rien de nouveau, l’on se demande même si Colombus a travaillé un tant soit peu afin de développer son deuxième volet, démontrant que la machine hollywoodienne ne se contente jamais d’un acquis mais préfère continuer sur ses lancées pour amasser, et encore amasser. Oui, un film qui tient lieu de copier-coller en égard au film original. Si cela n’est pas en soi un gros défaut, ce deuxième opus fonctionne parfaitement, il démontre tout de même la minimalisme de la démarche, alors même que le petit Macaulay Culkin toucha du haut de ses 10 ans et quelques un cachet faramineux de 8 millions de dollars pour endosser une seconde fois le rôle du petit Kevin McCallister.
Une copie conforme du premier opus, donc, qui ne gêne pas outre mesure, qui amuse et qui rappelle que la comédie, il y a maintenant une quinzaine d’année, était toute autre que celle actuelle, en mieux ou en moins bien. Un film d’un autre temps qui voyait un enfant maltraité des mauvais garçons, eux bien adultes, alors qu’une famille indigne, faut avouer, l’oubliait à chaque départ de vacances. Sincèrement, à part en rire, l’on aurait bien envie de distribuer des claques à toute la famille McCallister, à la maman poule de dernière minute en premier. 10/20