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selenie
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4,0
Publiée le 7 juin 2023
Le récit débute vite et entre dans le vif du sujet aussitôt. Une ouverture efficace qui mène à une ellipse par contre un peu trop expédié, où comment la jeune femme survivante passe de son sauvetage à son nouveau travail en aussi peu de temps qu'il faut pour le dire. Le réalisateur impose une atmosphère pesante, mystérieuse hantée par une musique d'orgue envoûtante mais qui est aussi parfois assez irritante car trop omniprésente et surtout sans inspiration mélodique. Le plus épatant dans ce film est qu'il n'use pas des éléments habituels du film d'horreur. Ainsi, pas de porte qui grince, pas de Jump Scare, encore moins de sang ou de violence. Juste quelques apparitions plus ou moins énigmatiques et plus ou moins brumeuses, une paranoïa (ou non !) de la jeune femme, dans une ambiance à la fois mystique (orgue, église, prêtre) et très terre à terre (co-locataire dragueur, rappel de la loi), et une récit dont on attend logiquement le twist. Plus thriller psychologique que film d'épouvante on note en tous cas un certain génie avec une optimisation malgré un budget ridicule. Pas étonnant que ce film ait inspiré quelques grands noms du cinéma. Site : Selenie.fr
« Le carnaval des âmes » est indéniablement devenu un film culte. Sorti en 1962 et réalisé par Herk Harvey dont ce sera l’unique réalisation pour un budget dérisoire, il est vu par beaucoup comme l’annonciateur du film de zombie, six ans avant que George A Romero ne popularise de manière définitive le genre. Le film très peu bavard, rappelant modestement par l’atmosphère qu’il diffuse le sublime et inquiétant « Vampyr » (1932) de Carl Theodor Dreyer, tire tout son intérêt de son aspect amateur (le film a été tourné en 2 semaines près de Salt Lake City, aux abords du parc de loisirs Saltair à l’abandon) qui par la sincérité qu’il dégage, installe une proximité avec le spectateur assez rapidement desservie par une intrigue plus qu’atone. Heureusement le réalisateur a eu l’excellente idée d’aller dénicher Candice Hilligoss à New York qui tient tout le film sur ses épaules comblant par l’expressivité de son visage, dont la ressemblance avec celui de Rosanna Arquette est assez frappante, les vides scénaristiques. Ce voyage d’avant la mort vaut tout de même largement le détour même si l’engouement qu’il suscite peut paraître tout de même un peu exagéré.
Une jeune femme survit miraculeusement à un accident de voiture. Après cela, elle décroche un emploi d'organiste dans une église, et va commencer à avoir des visions sordides. Passé complètement inaperçu à sa sortie, "Carnival of Souls" est désormais considéré comme un petit classique du cinéma d'horreur des 60's. Le film a bénéficié d'un très faible budget, ce qui n'empêche pas Herk Harvey de faire preuve d'inventivité dans sa réalisation et dans l'utilisation de ses décors. On a ainsi le droit à plusieurs plans ou scènes très sobres mais anxiogènes, au ton surréaliste, qui font parfois penser à un embryon des films fantastiques de David Lynch. Côté acteurs, Candace Hilligoss est plutôt convaincante en héroïne déboussolée, tandis que Herk Harvey lui-même campe un mystérieux esprit glaçant. On regrette en revanche une intrigue limitée, qui se contente d'aligner les séquences étranges sans proposer de vrais enjeux. Néanmoins, le final est original pour l'époque. Du bon cinéma d'horreur des 60's.
Unique oeuvre d'Herk Harvey, "Carnival of Souls" est ce qu'on peut appeler film résolument culte, ne serait-ce que par son parcours. Tourné en quelques semaines avec un budget dérisoire, connu de par ses diffusions à la télévision, le film, devenu vite introuvable circula par la suite sous les manteaux en copies pirates. Prenant pour objet de départ un parc d'attractions hanté, le cinéaste nous emmène au sein d'un univers fascinant de poésie macabre. Ses fantômes distillent des images marquantes, voire inoubliables, renforcées par sa musique glaçante composée uniquement à l'orgue. Même si celle-ci se trouve aujourd'hui oubliée et quelque peu malmenée, le film a malgré tout laissé son empreinte dans le coeur des cinéphiles et des maîtres de l'horreur. Bon nombre, tels George Romero ou Wes Craven ont d'ailleurs avoué ce qu'il devaient à l'oeuvre d'Harvey. En définitive, ce que l'on peut regretter au sein de "Carnival of Souls", c'est l'absence d'un fond suffisamment étoffé ; le cinéaste aurait pu développer davantage sa mythologie horrifique autour du parc d'attraction ou creuser un peu plus certains personnages comme le voisin dragueur qui ne sert pas à grand chose au final. "Carnival of Souls" reste une petite curiosité à découvrir et dont on ne regrettera jamais la vision.
Mary, jeune organiste travaillant dans des églises, est la seule survivante d'un tragique accident de voiture. Mais dès lors, il lui arrive des tas de choses qui mettent en danger son équilibre mental. Elle a des visions et se sent attirée par les lieux d'une fête foraine abandonnés depuis longtemps... Tourné avec peu de budget et réalisé en très peu de temps, "Le carnaval des âmes" a beau être une série B, elle n'en reste pas moins réussie et l'influence qu'il a eu sur certains cinéastes comme David Lynch est indéniable. Si en revoyant le tout aujourd'hui, le film a peu perdu de sa force, certains moments sont tout de même franchement réussis, parvenant à troubler la frontière entre le réel et l'imaginaire avec très peu de moyens. Ce n'est pas devenu culte pour rien et dans quelques plans transparaît l'habile savoir-faire de Herk Harvey dont ce sera le seul et unique film, porté par une très séduisante Candace Hilligoss.
Un petit thriller psychologique/film de revenants aux acteurs mauvais, aux dialogues mal écrits et à la réalisation très inégale, avec une caméra le plus souvent mal placée, trop proche ou trop distante. Tout repose sur une série d’apparitions inquiétantes censées nous faire frissonner, mais comme tout ça a sérieusement vieilli, on reste indifférent (quand on n’est pas tenté de rire). Il y a quelques belles images et un côté série B qui peut avoir son charme, mais rien qui suffise à empêcher de bâiller.
Il faut avouer que le film n'est pas mal fait, mais qu'il n'arrive pas à passioner son spectateur, les personnages sont sympathiques mais restent souvent stéréotypés. La fin est attendue, mais elle fait toujours froid dans le dos.
Excellent film d'épouvante, qui repose sur un thème fantastique mené avec une grande cohérence et une parfaite économie de moyens dans l'angoisse et l'épouvante. On peut aussi spéculer sur la psychologie de l'héroïne, jeune femme solitaire, associable, qu'on peut penser victime d'une névrose. Au cinéma comme en littérature une oeuvre peut consister en un unique coup de génie et rien d'autre.
Carnival of Souls est le genre de film quil ne faut pas rater. Parce quil est à la fois original et précurseur (pour lépoque). Réalisé avec très peu de moyen et en noir & blanc, Harold Arnold Harvey nous plonge au cur dun thriller fantastique où le mystère plane tout au long du film. Lors dune course de voiture entre deux groupes, les garçons dun côté, les filles de lautre, la voiture de ces dernières fait une embardée et franchie les barrières de sécurité dun pont qui se trouve juste au-dessus dune rivière. La voiture plonge dans une eau sombre et boueuse, ne laissant peu de chance aux jeunes filles de pouvoir sen sortir. Pourtant, une seule en sortira indemne, il sagit de Mary Henry (Candace Hilligoss). Contre toute attente, elle décide de continuer sa route, comme si de rien ne sétait passé, et trouve un travail dans un petit patelin. Elle est organiste dans une église. Quand elle pense pouvoir à nouveau tout recommencer à zéro et se donner à fond dans son travail, elle a tout à coup des horribles visions. Toujours ce même personnage à lallure cadavérique qui vient leffrayer chez elle ou dans la vie de tous les jours. Carnival of Souls est un film à suspens, où le mystère laisse place à de nombreuses zones dombres, comme le faisait si bien Alfred Hitchcock, laissant le spectateur planer dans un univers étrange et effrayant ! Harold Arnold Harvey, un réalisateur méconnu et pour cause, Le Carnaval des Ames (1962) est hélas, son seul et unique uvre. Un réalisateur qui peut toutefois, se targuer davoir influencé des réalisateurs de renoms tels que David Lynch ou encore George Romero.
Film unique dans tous les sens du terme, unique pour son réalisateur, quasiment unique pour l'actrice principale, unique et totalment novateur à l'époque, on comprend en le voyant aujourd'hui comment il a pu inspiré des gtands cinéastes comme Romero ou David Lynch. Encore fascinant près de 50 ans plus tard.
C'est un film culte du cinéma américain des années 60. Un film qui par bien des aspects fait penser à La Nuit des Morts Vivants de Roméro, tourné à la même époque. Il est question d'une jeune femme qui a un accident d'automobile avec deux amies. Elles tombent dans un fleuve. Mais, alors que les recherches laissent peu d'espoir, elle réaparait subitement, tout juste commotionée. A partir de là, on comprendra petit à petit qu'elle ne fait plus tout à fait partie de notre monde : elle a des visions inquiétantes, est attirée par un endroit où rodent des présences humaines étranges, a parfois l'impression de ne plus exister aux yeux des autres. Ca c'est le scénario. Mais ce qui fait tout le prix du film, c'est le côté purement expérimental : musique extrêmement signifiante, gueules bizarres, années 60 et ses juke boxes, et surtout d'inquiétantes scènes où apparaissent des revenants. Avec peu de moyens, le film crée une ambiance à la fois inquiétante et envoutante. Entre "I walked with a Zombie" de Tourneur et le déjà cié Nuit des morts vivants. A découvrir sans tarder.
L’agonie d’une jeune femme victime d’un accident, son départ vers l’au-delà, prétextes à analyser sa personnalité. Photo superbe, scénario créatif, mise en scène inventive, un des deux seuls films de Candace Hilligoss parfaite dans ce rôle et des scènes très réussies (les orgues, l'exploration du parc d’attraction) le tout baignant dans une atmosphère étrange, inquiétante, oppressante. Une belle réussite.
Fantastique film ( & classique…) ayant d’autre part tant influencé tant de ces séquelles si variés, il est difficile de passer à coté de cette œuvre - & puis évitant par ailleurs ces trop nombreuses voix uniques - ; que l’on pourrait comparer d’autre part au « Répulsion » de Polanski; et enfin infiniment rempli d’explications suffisamment plausibles pour être vrais , dont cette fameuse psyché visiblement très perturbée contenue dans l’extraordinaire représentation de cette "fête foraine" !
Un film d'horreur interéssant, premièrement par quelques scènes vraiment bien faites, qui ont inspiré beaucoup de films de genre postérieurs, et après par son thème bien exploité. L'idée de nous montrer le chemin d'une âme pendent qu'elle meurt est assez interéssant, et surtout très bien mise en scène dans le film. L'ambiance est bien faite, assez inquiétante pour nous maintenir en halaine. Une scène m'a particulièrement marqué, celle où Mary joue dans l'église, que j'ai trouvée vraiment géniale. Le Carnaval des âmes est donc un classique de l'horreur, qui a certes un peu vieilli, mais quon peut bien voir pour son thème interéssant, et pour enrichir sa culture cinématographique.