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stans007
25 abonnés
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2,5
Publiée le 5 juillet 2021
« … ou l’histoire de l’infortuné Khmyr, de sa femme-cheval Anna, de son opulent voisin Foka et aussi du Pope, de la bonne-sœur et autres épouvantails… » comme se définit lui-même ce film au montage hasardeux, aux effets spéciaux et situations comiques chaplinesques, également critique de la société russe en mutation: « Vivre comme avant je ne peux pas, vivre comme maintenant je ne sais pas. » Intéressant.
Film Soviétique des années 30, muet et de propagande soviétique. Le réalisateur arrive à se sortir du simple film de propagande en livrant une œuvre à la fois personnelle mais surtout terriblement moderne. Ce paysan paresseux qui recherche le bonheur n'est en aucun cas le héros habituel du film de propagande, au contraire il est simple, un peu bête et maladroit, mais c'est quand même son aventure que l'on va suivre. Tout d'abord sous le régime du Tzar puis dans un Kolkhoze. Le film possède des moments réellement drôle, notamment lorsqu'il se moque du régime tsariste. C'est de la conviction communiste réelle et profonde de Medvedkin qu'en sort un film aussi atypique, car son idéal n'est pas dans l'urss, mais dans le communisme.
C'est vraiment difficile d'évaluer un film ainsi tellement il ne correspond plus à ce qu'on voit aujourd'hui. Ce n'est pas simplement le fait que ça soit en muet, par exemple c'est plus simple d'évaluer un Chaplin je trouve, mais c'est qu'il ne correspond vraiment pas au cinéma qu'on voit maintenant ou du moins que je regarde et du coup c'est difficile de savoir ce qui est bien - ou pas - dans le film. Alors je vais juste en faire une critique rapide sur des impressions fugaces : le propos est vite lassant, l'humour ne m'a pas du tout parlé et la mise en scène n'est pas inoubliable.
Film muet soviétique teinté de propagande, Le Bonheur se révèle être plus que ça. Medvedkin arrive à s’éloigner un peu de la propagande pure et dure pour signer une œuvre atypique et ma foi plutôt drôle. Les péripéties de ce paysan peu malin et à qui il arrive plein de malheurs sont cocasses et c’est de la mise en scène du cinéaste que nait l’humour. En effet Medvedkin se permet des choses folles visuellement parlant, des situations excentriques qui provoquent le rire. Ce cheval qui s’évade en grimpant sur un toit et qui est porté sur les épaules de la femme du paysan qui prend véritablement la place de l’homme en est un bon exemple. Le comique de situation y est très largement utilisé et c’est un réel plaisir. Les personnages sont un bon point de ce film également même si ils sont assez représentatifs du message propagandiste balourd transmis par le film. Le riche est bien sûr le méchant du film, les religieux ne sont pas des saints non plus mais là j’ai davantage aimé, j’aime qu’on bouscule un peu l’Eglise. Par contre le scenario est un peu con-con, bon en même temps c’est de la propagande soviétique, un des pires régimes politiques qui ait pu exister. Les gens qui trouvent le bonheur dans un kolkhoze il y a quand même pas plus con quand on connait la vérité des kolkhozes avec l’exploitation de la main d’œuvre accentué d’un mépris total de l’être humain, où des gosses dénonçaient leurs parents si ils volaient des ressources. Bref ne nous attardons pas sur l’histoire, après tout il faut prendre ce film un peu comme un témoignage d’époque. J’ai quand même apprécié ce film, plus pour sa forme et son côté drôle (volontaire et involontaire également) que pour son fond. Sympathique sans plus.
Film muet de 1934. Les aventures comiques d’un petit paysan feignant sous les tsars et au kolkhoze à la recherche du bonheur. Montage rapide et défi à la gravité. Scène très drôle avec le cheval blanc à pois noirs se retrouvant sur le toit de la maison au toit de chaume. Critique des ecclésiastiques avides et voleurs. Etonnantes religieuses seins nus à travers un corsage transparent en 1934 alors que le code d’autocensure morale vient d’entrer en application aux États-unis... La femme plus courageuse que l’homme qui remplace le cheval et tire la charrue dans la première partie puis qui s’épanouit sur le tracteur du kolkhoze dans la seconde. Angles de vues qui suggèrent la supériorité de la femme
Un paysan naif à la recherche du bonheur dans la Russie tsariste, puis dans la Russie soviétique.
Film muet assez satirique qui dans ses meilleurs moments fait penser à du Chaplin, il mele habilement le pamphlet à la comedie. Un grand sens du rythme, la farce se double d'un art du plan très moderne(1934). Meme si idéologie oblige le scénario tape sur le pouvoir tsariste, il n'idéalise pas le paysan qui reste un homme naif et faignant! Eisenstein trouva le film assez formidable lors de sa sortie.
Le cinéma soviétique a quelque chose de très dépaysant et donc curieux. Et assez vite je me suis dit que c'est un super film d'un point de vue de la durée (une heure de temps pour un film c'est franchement pas désagréable); d'un point de vue de la richesse (chaque plan propose quelque chose de toujours très créatif et intelligent); et d'un point de vue théâtrale, même si le film est ancien, il se passe pleins de choses et on a pas le temps de s'ennuyer. Tout cette analyse je la tient pour moi. J'admet que ça a prit un sacré coup de vieux. Maintenant à comparé, je m'ennuie moins devant ce film que devant du genre Le Corbeau. Bref, selon mes goût c'est du cinéma très accessible qui ne prend pas la confiance. Être accessible c'est une immense qualité, surtout dans le temps.
Je n'ai strictement rien compris à ce film, devant lequel j'ai failli m'endormir tellement je me suis emmerdé : sans DECONNER, qu'est-ce que ce film (enfin film pour donner un nom à cette succession ubuesque et incohérente d'image sans lien ou histoire) ?!?! Il n'y a pas de scénario propre, tel qu'il l'est dit dans les critiques.... Ca doit pour ça que ce film est ennuyant, très mauvais, sans aucune espèce intérêt.
Un film à voir pour les passionnés, ou pour le devenir. Histoire avec une touche de comique fantastique proche de la BD ou du conte. L'aspect politique en est relégué au second plan: Medvedkine, à l'instar d'Eseinstein, nous démontre comment garder sa liberté artistique malgré le dictat de la propagande Stalinienne. Du grand art!
Un film muet, mais qui a des choses à dire. Khmyr, paysan, part à la recherche du bonheur. En voyant son voisin, un Tsar, riche, servit et comblé, il se dit que le bonheur c'est ça. Alors il part et rencontre un arbre, qui lui fait choisir un chemin. Puis il trouve de l'argent, s'ensuit nombreuses aventures, qu'elles soient tristes ou heureuses. Pendant la moitié, voir le 3/4, du film, j'ai admiré la critique de la société Russe (ou même de la société en générale): matérialisme, division de la société (travailleur et profiteur), religion, etc ... Pas forcément très subtil, mais tout de même recherché. Quelques gags au milieu de tout ça, plutôt de bon gout. Par contre j'ai trouvé la fin un peu mollassonne et, même, je ne suis pas fan de la dernière scène et donc de la morale à en tirer. Dans l'ensemble c'est bon et original.