AlloCiné
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C'est vrai que l'on peut faire deux reproches de taille à ce "Knock". Le premier est que le film est quand même très théâtral, pour ne pas dire entièrement. Le deuxième, découlant du premier, la réalisation est tout ce qu'il y a de statique. Mais ça n'empêche pas le tout d'être incroyablement réjouissant. Parce que les atouts ne manquent pas. Tout d'abord, et c'est à Jules Romains qu'on le doit, le ton est résolument cynique, la critique de la médecine passe après. Ensuite, ce cynisme est conservé jusqu'à la fin. Lefranc n'a pas édulcoré le propos. Les dialogues ? Ils envoient le pâté en croûte. C'est un autre style qu'Audiard, mais quel orgasme auditif. Encore une fois, merci Jules Romains. Et "Knock", c'est aussi un acteur. Un acteur qui n'est autre que Louis Jouvet et qui est l'auteur d'une performance juste démentielle. Du très bon cinéma et pleinement fidèle à son support écrit.
Un film français bien de son temps, un peu prévisible et répétitif. Les scènes durent souvent trop longtemps et donnent l’impression d’être au théâtre plus qu’au cinéma. Mais malgré ces petits défauts, ça fonctionne, grâce à un comique de situation très efficace, des dialogues parfaitement écrits et, surtout, des numéros d’acteurs mémorables. Un bon divertissement.
J'en étais resté à une première vision du film et à l'incarnation géniale de Jouvet dans son plus célèbre rôle au cinéma. En revoyant le film de Guy Lefranc, je redécouvre le texte drôle de Jules Romain, à travers lequel l'auteur se laisse aller à une caricature satirique et féroce de la campagne française et de ses habitants, bourgeois, paysans et ouvriers confondus. Certes, Knock est un escroc mais il aurait tort de se gêner, insinue Jules Romains, tant ses patients sont avaricieux, crédules, stupides, peureux. La charge est cruelle et son cynisme rappelle celui d'un Marcel Aymé.
spoiler: Ainsi Knock s'enrichit-il aux dépens d'une population pingre ques ses consultations gratuites ont alléchée et que ses sombres diagnostics ont alitée...Successivement les habitants du canton seront déclarés malades et persuadés de l'être.
Car Knock est un envouteur et comment ne pas être fasciné par le personnage quand son interpréte est à ce point fascinant. Le spectateur lui-même pourrait se laissé abuser par la professionde foi quasi surréaliste du mystérieux docteur Knock. Indépendamment du mythe Jouvet, il faut absolument (re)voir cette pièce de théatre, filmée comme telle, et savourer son texte et ses subtilités, la richesse des échanges entre les personnages.
spoiler: Ainsi Knock s'enrichit-il aux dépens d'une population pingre ques ses consultations gratuites ont alléchée et que ses sombres diagnostics ont alitée...Successivement les habitants du canton seront déclarés malades et persuadés de l'être.
Car Knock est un envouteur et comment ne pas être fasciné par le personnage quand son interpréte est à ce point fascinant. Le spectateur lui-même pourrait se laissé abuser par la professionde foi quasi surréaliste du mystérieux docteur Knock. Indépendamment du mythe Jouvet, il faut absolument (re)voir cette pièce de théatre, filmée comme telle, et savourer son texte et ses subtilités, la richesse des échanges entre les personnages.
Adaptation fidèle et réussie de la pièce de Jules Romains, la mise en scène peu inventive est sauvée par l'incroyable prestation de Louis Jpuvet, irrésistible en médecin voulant récupérer le plus de malades possible. Au fait, "ça vous chatouille ou ça vous gratouille ?"
Troisième adaptation cinématographique de la pièce de Jules Romains Knock ou le Triomphe de la médecine (1923), superbement porté par un Louis Jouvet qui avait déjà créé le rôle au théâtre, ce film est d'une drôlerie absolue – les dialogues sont absolument délicieux, et beaucoup d'entre eux sont devenus cultes – mais aussi d'une terrible actualité. En effet, l'histoire de ce médecin de campagne dont les patients ressortent plus malades qu'ils ne l'étaient en entrant évoque un aspect du monde d'aujourd'hui, dans lequel chaque être humain est un potentiel client et une possible vache à lait, dès lors que l'on fait naître en lui le besoin, la peur ou le désir. Le long-métrage est aussi une superbe réflexion sur le charlatanisme, les mouvements sectaires et décrit avec une grande intelligence la mise en place d'un système autocratique et les nécessaires complicités, plus ou moins conscientes, pour l'établissement de folles dérives. Brillant.
Knock au l'art de persuader des gens bien portant qu'ils ne le sont peut etre pas tant que ca !!! La gigantesque performance de Mr Jouvet vaut a elle seule le déplacement ,il EST le docteur Knock autant par sa gestuelle et son impressionnante presence physique que par sa formidable et inimitable diction qui le rend des plus charismatique.Rendons grace au talent et a la prose de Jules Romains qui a su brosser le portrait de ce sympathique charlatan exerçant une médecine bien particuliere.Cette (2eme) version ciné souffre neamoins d'un profond deficit de rythme une fois passé les 1eres consultations (apres environ 1 heure) trahissant ses origines theatrales que le jeu quelque fois "exageré" d'excellents comediens (dont un certain debutant nommé Jean Carmet) avait deja mis en lumiere.La mise en scene relativement plate n'arrange rien a l'affaire ,il reste heureusement les subtiles dialogues de Romains qui demeure un bonheur dans la bouche du maestro.
Cette adaptation de la pièce de Jules Romains est assez pauvre sur le plan cinématographique, l'intérêt étant plus porté sur les répliques et les acteurs, tous absolument formidables, Louis Jouvet en tête. Il faut dire que ce dernier à déjà interpréter le personnage sur scène. A la fois cynique et manipulateur, il dirige comme il veut les habitants naïfs de la commune de Saint-Maurice, tous malades "sans le savoir". On passe un très bon moment devant ce film tiré d'une pièce devenu un vrai classique.
Cette adaptation doit d'une part beaucoup au texte parfaitement ciselé et à l'interprétation de Jouvet sans doute un de ses meilleurs roles.
Tout cela fait facilement oublier le coté théâtrale de la mise en scène, Jouvet n'a d'ailleurs jamais caché sa préférence pour le théâtre.
Tout cela fait facilement oublier le coté théâtrale de la mise en scène, Jouvet n'a d'ailleurs jamais caché sa préférence pour le théâtre.
Caine78
D'un point de vue cinématographique, il est indéniable que ce Knock n'apporte pas grand chose d'un point de vue cinématographique (c'est du théatre filmé assez basique), il faut reconnaitre qu'il nous arrive à plusieurs reprises de nous régaler devant le formidable texte de Jules Romains, et quelques numéros d'acteurs absolument formidables. Quant à Louis Jouvet, il faut reconnaitre que ce dernier crève tout de même littéralement l'écran, et certains numéros avec les dits-malades sont tout de même très bons. Bref, pas du grand cinéma, mais il est vrai que rien que de (re)découvrir la pièce de Jules Romains est un plaisir. Et c'est déja pas mal.
Il y a beaucoup de concessions à faire dans la profession médicale. D'abord les sociétés pharmaceutiques ont besoin du soutien continu des médecins pour faire approuver leurs médicaments. Ensuite les médecins ont besoin de patients qui les enrichissent eux et les sociétés pharmaceutiques. Enfin il y a les gens ordinaires comme vous et moi qui se font continuellement berner par de faux médecins en croyant que leur santé ne va pas bien. C'est précisément cet effet qui a été saisi en 1923 par le célèbre dramaturge français Jules Romains dans sa pièce satirique Knock ou le Triomphe de la médecine. Et c'est le triomphe de Louis Jouvet. Le metteur en scène ne pouvait être n'importe qui Il suffit d'apprécier comme il se doit les fabuleuses intonations de Louis Jouvet ses subtiles grimaces et son extraordinaire présence pour s'en rendre compte...
"Knock" ou l'histoire du docteur Knock tentant par tous les moyens d'avoir de nouveaux patients en inventant une multitude de symptômes imaginaires à ses patients. Très finement joué par Louis Jouvet qui crève littéralement l'écran, les dialogues sont drôles, un bon moment de cinéma dont on regrettera malheureusement une mise en scène un peu trop théâtrale par moment.
Un superbe film avec Louis Jouvet, excellent comme à son habitude, entouré de très bons seconds rôles (dont Jean Carmet quasi-débutant). Il raconte l'histoire d'un médecin, sans clientèle à son arrivée, qui réussit à fiare croire à tous ses compatriote qu'ils sont malades.
Reprise très théâtrale d’une pièce de Jules Romain, intéressante par son regard anticipateur sur le marketing médical, mais qui n’apporte pas grand-chose du point de vue cinéma ; la mise en scène est peu inventive est sauvée par la prestation de Jouvet, parfaitement dans son personnage par sa voix, sa stature, son regard qui créent une manière d’être totalement crédible face à ses patients et imposent le respect à ses malades imaginaires.
Le journal d'un médecin de campagne...charlatan.
1923, Saint-Maurice. Le docteur Parpalaid attend sur le quai de la gare son successeur. Puisque ses habitants sont des malades qui s'ignorent, il préfère délaisser son cabinet pour tenter sa chance ailleurs. Le "docteur" Knock prend place dans sa torpédo, apparemment indispensable pour l'exercice de cette profession. Heureusement qu'il le prévient car on a l'impression qu'ils y arriveraient plus vite à pied ! Sur le chemin, Parpalaid apprend que son "confrère" a appris le métier grâce à une mémoire infaillible de diverses posologies. Finalement, on est commercial dans l'âme ou on ne l'est pas... Se bousculant au portillon, le triomphe de son "fond de commerce" est au-delà de toutes les espérances (de vie !)... "Knock" de Jules Romain, surnommé à juste titre "Le triomphe de la médecine", est un petit bijou virulent sur un toubib malicieux et pernicieux qui trompera toute sa clientèle (son prédécesseur compris). Si cette nouvelle version de Guy Lefranc n'apporte rien de nouveau par rapport à la pièce de théâtre, elle mérite le détour pour la composition phénoménale de l'atypique Louis Jouvet (qui demeurera son dernier grand rôle avant sa disparition à l'âge de 63 ans). Avec la sévérité naturelle qui est la sienne, sa stature filiforme au regard autoritaire fait le reste pour imposer le respect et flouer ses malades imaginaires. Au fait; est-ce que ça vous chatouille, ou est-ce que ça vous gratouille !?
1923, Saint-Maurice. Le docteur Parpalaid attend sur le quai de la gare son successeur. Puisque ses habitants sont des malades qui s'ignorent, il préfère délaisser son cabinet pour tenter sa chance ailleurs. Le "docteur" Knock prend place dans sa torpédo, apparemment indispensable pour l'exercice de cette profession. Heureusement qu'il le prévient car on a l'impression qu'ils y arriveraient plus vite à pied ! Sur le chemin, Parpalaid apprend que son "confrère" a appris le métier grâce à une mémoire infaillible de diverses posologies. Finalement, on est commercial dans l'âme ou on ne l'est pas... Se bousculant au portillon, le triomphe de son "fond de commerce" est au-delà de toutes les espérances (de vie !)... "Knock" de Jules Romain, surnommé à juste titre "Le triomphe de la médecine", est un petit bijou virulent sur un toubib malicieux et pernicieux qui trompera toute sa clientèle (son prédécesseur compris). Si cette nouvelle version de Guy Lefranc n'apporte rien de nouveau par rapport à la pièce de théâtre, elle mérite le détour pour la composition phénoménale de l'atypique Louis Jouvet (qui demeurera son dernier grand rôle avant sa disparition à l'âge de 63 ans). Avec la sévérité naturelle qui est la sienne, sa stature filiforme au regard autoritaire fait le reste pour imposer le respect et flouer ses malades imaginaires. Au fait; est-ce que ça vous chatouille, ou est-ce que ça vous gratouille !?
Un grand classique français comme je les aime, un chef d'œuvre a part entière... bref. tout ce qu'il faut pour être heureux. L'interprétation de Louis Jouvet est d'une perfection légendaire, ce grand acteur rentre a merveille dans la peau du célèbre Docteur Knock (J'avais appris cette piece lorsque j'étais en troisième, mais comme bien souvent je n'était pas attentif, mais c'est avec un plaisir inouï que les résidus de phrases n'ayant pas correctement fait le chemin d'une oreille a l'autre sont revenus a ma mémoire !!). La mise en scène est excellente et se veut fidèle a la pièce, car, en effet, il s'agit simplement de théatre filmé; que ce soit dans le jeu des acteurs ou bien dans les décors, tout est simple et théâtral... et tres agréable ! Certains considèreront cette figure de style originale comme un défaut, moi bien au contraire je la met en avant, c'est très différent de ce que l'ont peux avoir l'habitude de voir dans la plupart des films... a cela j'ajoute que les acteurs ont beau interpréter des personnages caricaturaux, ils n'en sont pas moins géniaux ! A noter la participation de Louis De Funes (que je n'ai pas remarqué tout de suite, j'ai du passer le film au peigne fin pour le repérer) qui n'apparait que 2 secondes, le temps de dire "j'ai perdu 100 grammes !!" mais qui le fait de manière tellement drôle !
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