Inférieur au premier Gremlins, ce film est toutefois très honorable. Quelques scènes sont vraiment énormes et la méchanceté est peut-être encore plus présente que dans le premier. Bons interprètes, notamment Christopher Lee dans un second rôle. Pas mal du tout.
Après l’excellent premier chapitre (1984), Joe Dante revient six ans plus tard avec un second opus intitulé Gremlins 2 - La nouvelle génération (1990). Au programme, on retrouve une fois de plus le tandem Zach Galligan & Phoebe Cates au côté de Gizmo, sans oublier la touche d’humour obligatoire, entre horreur et loufoque. Toujours aussi hilarant et enfantin, on a aussi l’agréable surprise de retrouver Christopher Lee et aussi bizarre que cela puisse être, on trouve aussi le célèbre catcheur Hulk Hogan (avec son fameux tee-shirt jaune qu’il déchire bien évidemment de ses propre mains ! On ne passe pas à côté du mythe). On appréciera tout particulièrement les séquences avec le Gremlins idiot, le travelo, l’exhibitionniste et enfin, celui qui pour la première fois prend la parole (il faut le voir pour y croire) ainsi que, la courte séquence où Gizmo se remémore Rambo et décide de se prendre pour Rocky en soulevant une altère, en s’essayant à la boxe ou en se confectionnant un arc (fous rires assurés) ! Verra t-on un jour un troisième opus ?
Une déception comparé au premier opus... A vouloir faire encore plus absolument le scénario s'engouffre dans le n'importe quoi de bout en bout (Gremlins plus laids mais aussi plus marrants), césure (les gremlins sortent de l'histoire) en plein film qui casse littéralement le rythme jusque là assez soutenu. Déception de voir le mythique Christopher Lee en personnage de troisième zone et si peu important. Heureusement le film surnage grâce à la folie ambiante qui fait de ce film un OFNI peu cohérent avec le premier mais qui a le mérite d'en mettre plein la vue.
La nouvelle génération est plutôt une bonne suite du premier Gremlins déjà on retrouve les acteurs principaux et le même réalisateur après le problème c'est que l'effet de surprise est passé. Vu que l'on passe d'une petite ville à New York on devine que cette suite veut en faire beaucoup plus ; la première heure est sans doute la meilleure partie du film, bien rythmée allant à l'essentiel tout en sachant présenter ses personnages on sent de la part de Joe Dante une volonté de critiquer une société moderne qui au profit de l'efficacité perd de son humanité, le nouveau personnage de tycoon incarné de manière savoureuse par John Glover apporte du sel à ce film oscillant comme le précédent entre de l'horreur gentillet et de l'humour bien présent tout au long du métrage, on regrettera peut-être que la mignonne Phoebe Cates soit mis en retrait car justement les gremlins prennent énormément de place à telle point que même l'adorable Gizmo n'est pas assez vu dans cette suite. Les dernières minutes du film manquent parfois de charme mais c'est compenser par un joyeux bazarspoiler: Joe dantesque quoiqu'il en soit Gremlins 2 est une suite plus que convenable dont les effets spéciaux restent encore corrects de nos jours (malgré la raideur de certaines marionnettes mais on remarquera une amélioration de celle de Gizmo entre le 1er et le 2ème film). Voici donc un film toujours divertissant.
Je suis en général très sceptique à l’égard des suites, notamment de ce genre de spectacles qui, bien qu’il soit à la base assez borderline, a su séduire le plus grand nombre. Pourtant non, c’est toujours Joe Dante qui est aux commandes de cette suite et, loin de se répéter, il parvient à donner une nouvelle dimension à son univers en entrant, chose surprenante, dans le monde de l’entreprise. Mais bon, c’est justement la force de cette saga, de nous surprendre. Pour moi ça fonctionne, c’est con à dire mais moi ça m’a fait rire. Au final j’adore.
J'avais beaucoup aimé le premier volet des affreuses petites bêtes grâce à ces dernières bien sûr mais aussi grâce à un scénario efficace et satiriquement féroce... Ce deuxième volet n'apporte rien de vraiment nouveau, et si la férocité satirique est toujours présente le scénario croule sous un trop nombre de bonnes idées mais jamais pleinement exploitées pour qu'elles soient efficaces (à l'instar du gag averyen du milieu qui se déroule hors du film mais dans le film qui tombe comme un cheveu dans la soupe car pas particulièrement à un endroit de l'histoire qui exigeait cela ou encore le personnage sous-employé de scientifique un brin fêlé joué par un Christopher Lee !!!). La partie la plus drôle du film est sans conteste le début avec Daffy Duck (quand au générique de fin, cela aurait été plus efficace si le canard intervenait plus souvent !!!). De bons effets spéciaux tout de même, beaucoup de références cinéphiles et quelques Gremlins bien imaginés comme celui intello ou celui chauve-souris, mais une pointe de déception règne malgré tout au final surtout en comparaison du premier et réussi "Gremlins".
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4,0
Publiée le 30 octobre 2021
Bien-sur le premier film est meilleur mais Gremlins 2 : La Nouvelle Génération est une suite très divertissante qui est de loin l'une des meilleures suite qui existent. Je pense qu'il s'agit davantage d'une comédie que le premier film l'original qui comportait beaucoup de comédie et d'horreur et réussissait dans les deux domaines. L'intrigue n'est pas aussi intelligente ou aussi merveilleusement simple que celle de l'original et un ou deux moments ne fonctionnent pas vraiment. Néanmoins le film est très drôle grâce à un bon scénario et à une réalisation efficace et le temps passe très vite en le regardant. Et bien sûr les Gremlins volent la vedette et ils le font très bien. Ils sont brillamment conçus même s'ils ne sont pas aussi effrayants et le casting vocal est bon. Les acteurs humains font un excellent travail avec Zach Galligan plus attrayant alors qu'il était un peu fade dans l'original et Keye Luke est tout simplement génial dans son rôle de M. Wing. Christopher Lee est un acteur exceptionnel et il s'en sort également bien dans le rôle du Docteur Catheter. Et la musique de Jerry Goldsmith est à nouveau très impressionnante. Je pense que cette suite est sous-estimée elle n'est pas parfaite mais elle vaut vraiment la peine d'être regardée...
Après le succès du premier film, Joe Dante a attendu un moment que la technologie puisse lui permettre de mieux faire bouger les gremlins avant de se lancer dans une suite. Celle-ci lui permet en effet de laisser libre court à son imagination débridée, toujours proche du cartoon pour une suite totalement délirante où le scénario n'est qu'un prétexte à une succession de scènes jouissives où les des Gremlins tous plus fous les uns que les autres mettent un joyeux bordel dans un building. Changement de décor donc : au lieu d'une petite ville paisible, c'est dans un gratte-ciel appartenant à un milliardaire (qui n'est pas sans ressembler à Donald Trump) que les Gremlins s'en donnent à cœur joie. C'est l'occasion pour Joe Dante de critiquer vivement l'Amérique des années 90 où la productivité du travail et la technologie sont mises à l'honneur en dépit de l'humain. Si le scénario ne repose plus vraiment sur l'effet de surprise, on est franchement gâtés en terme de séquences humoristiques. Non seulement les créatures sont terriblement hideuses et mieux animées qu'en 1984 mais les références pleuvent, jusqu'à aller à une mise en abyme complètement improbable. Le bestiaire est hideux, l'humour est corrosif et délirant, autant dire que l'on s'amuse comme des fous devant toute cette surenchère.
Gremlins 2 est tout de même résolument moins réussi que le premier. Non pas qu’il soit mauvais, loin de là, non pas qu’il soit ennuyant, mais il est surtout moins maitrisé que le 1. Il y a tout de même l’interprétation qui fait plaisir ici. On retrouve notamment le toujours très intéressant duo Galligan-Cates qui fonctionne bien, même s’il n’a plus la même fraicheur que dans le premier épisode. Il y a un coté plus « routinier » dans leurs prestations, apparaissant davantage comme des professionnels abattant leur travail, que comme les acteurs décontractés et franchement naturels dans le premier épisode. Pour autant ils sont bien appuyés par des acteurs du reste très solides. On retiendra particulièrement, au milieu d’un ensemble de qualité, Christopher Lee bien sur, qui nous gratifie d’une présence assez courte mais toujours charismatique et mémorable, et John Glover totalement excellent dans son rôle et qui s’avère un des grands intérêts de cette suite. Le scénario est moins maitrisé que le 1. Il part un peu dans tout les sens, fini souvent par être « bordélique » avec des Gremlins dans tous les coins faisant leurs numéros, et les idées farfelues sont trop nombreuses pour être contenues dans un film d’une durée trop courte par rapport à la quantité. Par ailleurs tout est plus gros, plus excessif, et du coup aussi souvent plus balourd que dans Gremlins 1 (à l’image d’une reprise de New York New York, ou du final assez surprenant !). Alors certes c’est rythmé, certes il y a des passages très drôles, mais il y a moins de finesse, moins de naturel et le spectacle est moins fun. Visuellement le résultat est très convenable. Joe Dante livre une mise en scène tout à fait plaisante, offrant un spectacle rythmé, soigné, et dans l’ensemble très maitrisé. Il exploite de surcroit très bien le cadre du film (un building ultramoderne), et il y a parfois des cotés Piège de cristal dans cette manière excellente de s’emparer des lieux. Le cadre est d’ailleurs un bon point pour Gremlins 2, changeant radicalement du 1 et permettant d’éviter trop de redondances avec ce-dernier épisode. Je note encore une photographie de qualité, qui s’explique aussi par le fait que Gremlins 2 a bénéficié d’un budget tout à fait conséquent (surtout pour l’époque). Ce budget a d’ailleurs servi aussi pour les effets spéciaux, avec des créatures réussies (mais pas forcément nettement mieux que le premier film), et quelques ratés (la créature volante pas crédible du tout). Pour le reste comme souvent dans ce type de suite le thème principal est conservé, et agrémenté de quelques autres musiques qui ne sont pas d’un intérêt énorme. Au bout du compte Gremlins 2 est une suite tout à fait honorable et globalement plaisante. Elle a de belles qualités à offrir, notamment au niveau technique, et elle bénéficie d’une interprétation enthousiasmante. Le scénario propose de bonnes choses, il ne faut pas se le cacher, mais ca sent la grosse production qui soit écouler son budget, ca sent la volonté d’aller toujours plus loin, toujours plus haut, et Dante finit un peu par se perdre dans une débauche de gags, de références, et d’effets en tout genre peu dans l’esprit du 1. Je lui donne quand même 4, car le 1 méritait un bon 5, et cette suite, si elle lui est inférieure tient quand même la baraque.
La trame principale du scénario est identique au premier opus, seuls les détails différent et comme il faut malgré tout étonner le spectateur, ça fait dans la surenchère ! Mais trop c'est trop, et trop ce n'est pas bien. S'ajoute la présence de Christopher Lee (qui semble perdu) et de Dick Miller (Murray Futterman, qu'on croyait mort dans le premier opus, et qui a du ressusciter entre les deux films et dont le rôle est insupportable) ! Si le film ne se prend jamais au sérieux et va jusqu'à nous le dire, on a quand même droit a un refrain de moralisme sur la fidélité en couple (agaçant) et a un doigt de critique sociale sur le flicage en entreprise (bien vu). Tout cela est trop long, trop chargé, trop lourd, trop répétitifs. La toute dernière scène vaut quand même son pesant de cacahuètes, mais le film tout en se laissant voir, reste moyen.
Les gremlins 2 : Une suite tout aussi divertissante que le premier mais si les enjeux sont les mêmes. Ce qui a de bien avec ce nouveau opus, c’est que on a le droit a un grand nombre de nouveau gremlines, plus variés et surtout plus délirant. Oh oui, cette suite est plus basé sur le délire et l’humour qui va assez loin, c’est même un peu tiré par les cheveux et ça enlève de la crédibilité et de la noirceur que on avait dans le premier. Après, l’autre point positif ou négatif, c’est que leur terrain de jeu a augmenté mais de façon « caché » car enfaite, tous ce passe dans l’immeuble alors qu’avant, on avait comme même tous les maisons et la ville, c’est assez frustrant. De plus, c’est pu les mêmes personnages, ou plutôt acteurs donc pour une suite, c’est dommage. Bon après, la réalisation est toujours aussi efficace ainsi que les effets spéciaux et l’animation des gremilins qui est vraiment bonnes, très bonnes. Donc voila, une bonne suite, pas aussi surprenant et maitrisé que le premier mais on est toujours dans le délire.
Immédiatement sollicité par la Warner après le succès de « Gremlins » pour mettre en chantier une suite, Joe Dante refuse ayant d’autres projets en tête et pensant que le premier opus ayant une fin définitive cohérente se suffisait à lui-même. Warner tentant sans succès de monter un projet avec d’autres réalisateurs et scénaristes revient vers Dante qui pose ses conditions de liberté artistique et de budget. Chris Columbus est de nouveau à l’écriture de cette nouvelle aventure qui ne sera que l’aboutissement paroxystique de la catastrophe survenue dans le premier épisode. Cette fois-ci, Joe Dante qui a depuis acquis une solide réputation de faiseur ne s’en laisse pas conter et offre à ses Gremlins la destruction totale du siège social d’un empire de la high-tech présidé par un PDG complètement hors-sol interprété par l’excellent John Glover qui constitue la très bonne surprise du film avec la présence à ses côtés ou plutôt sous ses ordres d’un Christopher Lee visiblement content d’être de la partie. Les thématiques du premier opus liées à l’aveuglement de l’homme toujours mû par sa volonté irrépressible de dominer tout ce qui l’entoure, sont encore présentes mais cette fois-ci martelées au bulldozer. On ressort un peu lessivé après la vision « Gremlins 2 » mais on peut penser que Joe Dante s’est bien amusé à orchestrer cette petite fin du monde pour rire.