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Alolfer
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3,5
Publiée le 20 novembre 2024
Le cinéma japonais dans toute sa splendeur ! Un film de Samouraï reconnu ! "La Lame Diabolique" s'agit d'un film d'une trilogie qui se nomme "la trilogie du sabre" réalisé par Kenji Misumi. Ce film est le dernier de la trilogie. Même si j ai commencé par le dernier (meme si je pense que cette trilogie ne se suit pas), j'ai été stupéfait par la mise en scène ! D'une modernité incroyable et une succession de plans magnifiques, le récit que l'on suit s'alimente à merveille dans ce film. Les scènes de sabre sont bien exécutés pour l'époque et l'histoire se suit à merveille. Une belle découverte
Troisième volet (1965) de " la trilogie de la lame" et nouvelle réussite de K.Musimi spécialiste du film de sabre.
Le titre fait l'objet d'une ressortie en salle ( après une rétrospective de la filmographie du cinéaste à la cinémathèque française) dans une copie rééditée de façon formidable.
Comme toujours chez Misumi, il y a plusieurs niveaux de lecture. La première, celle d'un jeune homme dont on ignore l'identité de son père.
Moqué, méprisé par son entourage, il devient un expert dans la pratique du combat au sabre et fait preuve d'une rapidité exceptionnelle à la course.
Comme dans " Tuer" notamment ( premier volet de la trilogie), on a ici affaire à une réflexion sur la résilience. Les moqueries dont est victime le personnage principal représentent finalement la source de son dépassement.
Comme dans " tuer", le scénario utilise la forme de l'ellipse pour se concentrer sur les scènes où l'action est omniprésente. Le corollaire de cette façon de conter est le rythme toujours rapide qui se construit tout de même contre la fluidité.
Les jeux sur les couleurs, la photo, la créativité dans la construction des plans, le placement de la caméra, sont dignes d'un grand cinéaste.
Dans la trilogie, chacun des héros successifs est dans un parcours de vie dominé par la souffrance ( le personnage principal ne se plaint jamais) ou l'amour croise, mais de loin, son chemin.
Vision sombre de l'existence, dont le metteur en scène ne permet aucun espoir. Raizo Ichikawa, acteur majeur de la Daie, dont on comprend le succès qu'il remporta à l'écran ( finesse, sympathie, harmonie des traits) disparaîtra malheureusement bientôt, emporté par la maladie.
Grand spécialiste du film de chambara (sabre) japonais, "La lame diabolique" est un film noyé dans l'énorme production du réalisateur qui travaille pour le studio Daiei. En 1965, l'année de ce film, le cinéaste tournera 5 films ! Ce qui est presque sa moyenne au fil de ses années d'activité. A la vue du film, on reconnait bien le style du cinéaste et du studio Daiei, livrant sans relâche des films de samouraïs grand public aux japonais, où la reconstitution historique peut côtoyer l'invraisemblance pour plaire au public. Ainsi la capacité du héro de ce film (Henpai) à courir plus vite qu'un cheval, grâce à un montage de plans très astucieux, n'est guère plus surprenant que le personnage de "Zatoichi", un samouraï aveugle, dont le réalisateur tournera le film pilote de la franchise ainsi que de nombreux autres. Toujours est-il que Henpai se démarque par sa modestie tel un anti-héros face aux films du genre mettant plus souvent en scène des héros virils rendant la justice.
"La lame diabolique" conclut la trilogie du sabre de Kenji Misumi. Dans l'ensemble, on a affaire à un bon chanbara avec une bonne dose d'action mais une intrigue peu recherchée. Classique mais efficace.