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AMCHI
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1,5
Publiée le 8 mai 2013
L'ambiance de l'époque est plutôt bien reconstituée et ce polar dégage un certain malaise. Pourtant Coeurs perdus bien que malsain manque de noirceur, l'image est parfois trop belle ; au niveau de l'interprétation rien à dire surtout pour Salma Hayek (par contre physiquement elle est à l'opposé de la vraie Martha Beck) et Jared Leto. Mais le film s'égare parfois, je pense notamment aux scènes avec le fils de Robinson (John Travolta) qui n'ont aucun intérêt dans le déroulement de l'histoire. Je ne suis pas fan de Les tueurs de la lune de miel (films des années 70 sur ce couple meurtrier) mais il est toujours plus intéressant à découvrir que ce décevant Coeurs perdus.
Petit film policier assez classique sur un couple d'assassins filant à travers l'Amérique, et poursuivis par un flic dépressif en quête de questions. Rien de bien spéciale, pour ce film, si ce n'est son univers 40's et le thème central qui rapproche les deux camps.
Mamamia... Mais quel navet! Bon Dieu, ça doit bien valoir quelques années derrières les barreaux que d'oser accoucher d'une telle nullité. Un film usant comme pas deux, long, soporifique, dénué d'ambiance, d'atmosphère, de suspense, d'intrigue, de toute psychologie des personnages. Malgré une sacrée brochette d'acteurs, ils jouent tous comme des acteurs de théâtre, en font des tonnes jusqu'à insupporter. On comprend que la femme de l'inspecteur se soit fait sauter la cervelle, vu que Travolta fait sa gueule de chien battu durant tout le film (mono-expressif). Une sorte de sous-m***** à la sauce années 50 et Bonnie & Clyde, dans sa version téléfilm allemand. À éviter par tous moyens.
Film pas si mal. L'histoire est plutôt intéressante et le casting tient la route. La mise en scène est assez inégale et ne tient pas toujours le spectateur en haleine mais le film fait le job.
Un casting de haut vol qui se met au service d'une histoire tirée d'un fait divers. On voit l'ascension de ce couple de psychopathes, lui petite frappe, qui arnaque les femmes pour leur soutirer leurs maigres économies, et elle qui vient à lui, et libère les démons qui n'avaient pas encore fait surface. Couple toxique dont la folie les fera très vite tomber dans la violence extrême. Intéressant de voir la manière dont l'enquête est menée à cette époque, aucun acteur n'essaie de passer au delà de l'histoire pour faire briller son étoile, le couple de psychopathe mais magistralement interprété et notamment par Salma Hayek, séductrice vénéneuse, presque vamp, bien loin physiquement de la tueuse originale. La violence reste maitrisée, mais monte tout de même de manière subversive, des éclats de fureur aussi fulgurant que la descente aux enfers de ces deux tourtereaux, jusqu'à la scène finale. Une belle distribution, dans une belle reconstitution, un film méconnu et qui pourtant est traité de manière sobre et efficace.
Jared Leto dans la peau du mal être. Un film policier très vif et dur, casting costaud avec des prestations excellente de J.Travolta, J.Gandolfini, Salma Hayek et surtout Jared Leto qui tient là un rôle ou il est difficile de ne pas le suivre. Salma Hayek qui est dans la peau d'une femme torturée dans l'esprit et dangereuse, très très possessive, jalouse également, elle n'hésite pas à tuer ses victimes. Bon bonus de voir jouer l'actrice talentueuse Laura Dern que j'adore. Je reproche quand même la photographie un peu trop appuyer sur les couleurs, il manque du sombre.
Un très bon casting... c'est tout! Pour le reste il faudra repasser un peu plus tard ou aller voir ailleurs. Un film qui ne tarde pas à rejoindre le panthéon des productions rasantes qui n'ont été réalisées que pour capitaliser sur la popularité de leur tête d'affiche.
Avec ce film Todd Robinson a réalisé un polar dans le plus pur style des années 40/50. Tout y est : les flics durs et obsessionnels au passé douloureux, la femme fatale manipulatrice une cigarette fumante au bout des doigts, le petit escroc minable manipulé mais très dangereux, la musique de fond jazzy et la mâle voix off qui narre les événements. Bref tout le décorum du polar noir le plus cliché. Tout cela n'est pas original, mais au fond pas désagréable non plus ; encore faut-il que l'intrigue suive... Or, ici, cette histoire de couple d'arnaqueurs meurtriers, sans être inintéressante pêche par son rythme trop lent qui dans les années 40/50 pouvait passer, mais qui au XXIème siècle donne une histoire un peu molle qui peine à intéresser. En outre, cette intrigue aux péripéties un peu rebattues n'est pas secondée par un volet psychologique (le flic essaie de se reconstruire et de reconstruire sa relation avec son fils après le suicide de sa femme) pas suffisamment creusé et un peu convenu. Tout ceci donne un film de presque une heure cinquante qui aurait gagné à être resserré pour gagner en force dramatique et a au contraire un aspect un peu languissant qui ennuie passablement sur la longueur ; surtout en la déprimante compagnie de tous ces êtres endommagés par la vie. Un polar dans la grande tradition de ceux des années 40/50 qui peine à offrir autre chose qu'un “à la manière de” assez insipide où ne surnage que l'interprétation vénéneuse de Salma Hayek. Peu intéressant, mais passablement distrayant faute de mieux.
J'ai souvent parlé ici du rapport en trompe-l'oeil de la bande-annonce avec le film lui-même. Celle de "Coeurs Perdus" m'avait attiré, parce qu'elle laissait entrevoir une intrigue solide et originale, avec un traitement classique mais soigné, le tout porté par une distribution alléchante : Jared Letho en gigolo moumouté, Selma Hayek en garce fatale, et Travolta en justicier monolithique. Clairvoyance ou malhonnêteté des auteurs de la bande-annonce ? Toujours est-il qu'ils en ont éliminé tout ce qui me déplait dans ce film : une succession de clichés et une idéologie sous-jacente nauséabonde.
Côté clichés, on en déniche autant dans la caractérisation des personnages, dans le scénario et dans la mise en scène. Elmer Robinson-Travolta est un concentré de la psychologie sommaire des justiciers-maltraités-par-la-vie-et-rongés-par-la-culpabilité, son fils lui en veut de la mort de sa mère, et son amie, la lynchienne Laura Dernn égarée dans ce salmigondi, souffre de ne pouvoir ni effacer le souvenir de la morte, ni supplanter l'enquête. Les relations entres les flics sont caricaturales, avec une opposition violente entre les cyniques grossiers et les idéalistes qui le cachent bien. Todd Robinson a confondu hommage et pâle plagiat : ses personnages fument cigarettes sur cigarettes comme plus personne ne le fait depuis Bogey.
Mais le pire réside dans la glorification de la peine de mort, avec un réalisme qui évoque celui de "La Ligne Verte", mais avec un propos opposé : si les héros montrent leur malaise au moment de l'exécution, c'est juste pour souligner leur grandeur d'âme, et en aucun cas pour remettre en cause la barbarie de la mise à mort. Le seul intérêt de ce polar mollasson, c'est la composition de Selma Hayek, qui réussit à rendre crédible ce personnage de Bonnie Parker en bas résilles, et qui se montre capable d'insuffler de la fragilité jusque dans ses actions criminelles, et une pointe inquiétante de menace dans ses moments d'humanité. C'est peu, et bien insuffisant pour faire de "Coeurs Perdus" autre chose qu'un téléfilm à l'image trop bien léchée.
Qu'est-ce que c'est que ce titre ?! Un titre à l'eau de rose pour la virée dans l'horreur d'un couple amoureux ?!... Bon film même si le but de faire un film des années 50 est plutôt juste. L'esprit y est mais l'ambiance est plutôt superficielle. Salma Hayek est superbe mais Jared Leto fait un peu trop jeunot pour qu'on puisse croire à leur passion meurtrière. La dépression de Travolta est surjoué et plombe le scénario car on a du mal avec la tentative de parallèle entre la vie de l'inspecteur et le quotidien criminel du couple en cavale. Heureusement même si les parties avec les inspecteurs est ennuyeuse celles avec le Salma et Jared est beaucoup mieux réussi.
Il n'y a pas grand chose d'original dans ce film policier : le flic rongé par le suicide de sa femme et le couple de tueurs amoureux, l'un enquêtant avec son partenaire sur les meurtres des autres. Rien d'original donc mais l'ensemble est tout de même de qualité, de la reconstitution aux costumes en passant par les décors, l'atmosphère des années 40 est très bien reconstituée. Et puis en couple de tueurs, Jared Leto et Salma Hayek surprennent, l'un par sa capacité à s'enlaidir pour camper un séducteur manipulateur soumis, l'une pour sa composition de femme jalouse aussi séduisante que glaciale. C'est eux les personnages les plus intéressants, volant la vedette à un John Travolta pourtant touchant en policier brisé.