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gimliamideselfes
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5,0
Publiée le 21 octobre 2010
J'ai terminé le second volet, j'ai donc vu la trilogie dans son entier, je ne saurai pas dire lequel est le meilleur, j'ai peut-être tendance à surévaluer la vie moderne car c'est le premier que j'ai vu, et donc il y a un choc d'autant plus grand. Mais c'est clairement une trilogie importante pour le cinéma et pour le monde paysan. Je la place volontiers dans mes trilogies préférés à côté des 3 couleurs et de Pusher. Le quotidien est plus beau visuellement que son aîné, plus de plans sur le paysage magnifique, Depardon ose enfin poser des questions, plutôt que de filmer son sujet sans intervenir (il le faisait aussi un peu à la fin du un), c'est pas mieux, c'est juste différent. J'aime ce film et cette trilogie, mais pas d'un amour comme on pourrait aimer un film, mais comme si c'était une personne vivante, voir ces corps vieux, malades, abîmés, meurtris, pudiques, ça me touche au plus haut point, lorsque un paysan pleure en évoquant sa maladie, c'est juste beau, on a de l'humain en face de nous, quelque chose qui vie, qui a peur, ils ne simulent pas leurs émotions, c'est quelque chose de grandiose. Depardon voulait finir son film sur une note positive, sans doute pour contraster avec la fin du premier volet, il n'aura guère plus qu'une petite lueur d'espoir, et c'est déjà beaucoup. Les moments que je préfèrent sont lorsque les plus vieux ont la parole. J'aurai aimé voir une dernière fois la Marcelle, comme pour dire adieu à une personne qui m'a été chère, même si je ne l'ai pas connue.
Le Quotidien (2005) est le second volet de la trilogie “Profils paysans” où cette fois-ci, le réalisateur s’intéresse à la nouvelle génération, ces jeunes agriculteurs qui décident de s’installer dans ces régions de hautes montagnes, avec plus ou moins de difficultés. Et dans le même temps, les agriculteurs déjà en place qui se retrouvent confrontés avec des exploitations qui ne trouvent pas de repreneurs ou qui sont tout simplement transformées en résidences secondaires.
Raymond Depardon s’évertuent à rendre hommage aux petites gens, ces agriculteurs issus de petites exploitations agricoles, oubliées de tous, surtout face aux grosses exploitations intensives situées dans les plaines. Ils sont en voie de disparition, raison pour laquelle l’arrivée de la nouvelle génération est importante, pour assurer la survie des exploitations déjà en place.
Assurer la transmission entre la nouvelle génération et les vieux qui se meurent dans l’indifférence la plus totale (et où le célibat est trop souvent monnaie courante), voilà le coeur du sujet de ce deuxième opus, toujours empreint d’émotions.
Profils paysans, chapitre 2 : le quotidien apparait d'emblée comme plus sensible, plus mélancolique et plus touchant que L'Approche. Voir ces hommes et ces femmes qui ont travaillé durant des décennies sans interruption et ne pas savoir si le fruit de leur travail aura finalement servi à quelque chose si la ferme n'est pas reprise nous touche tout particulièrement. Lui-meme fils d'agriculteurs, Raymond Depardon réalise un film toujours sobre et d'une sensibilité à fleur de peau qui a été présenté en sélection officielle au 55e Festival de Berlin. Le deuxième chapitre est donc consacré à la transmission du patrimoine et aux sacrifices que ces hommes et ces femmes ont réalisé pour leur travail. Bien que la réalisation de Depardon soit comme souvent fixe, on est littéralement fasciné par ce documentaire sans tambours ni trompettes. Les intervenants se révèlent etre de grands comédiens mais surtout de fortes personnalités dont les traits évoquent les aléas liés à cette catégorie socio professionnelle. Un film authentique, personnel, cher au réalisateur qui respecte l'intimité de ses "héros" tout en en révélant suffisamment sur eux. La caméra se fait oublier et que ce soit Marcel ou Raymond Privat, Amandine Gagnaire ou Paul Argaud, tous se livrent sur leurs inquiétudes quant à l'avenir du métier. On attend avec impatience le troisième et dernier volet en 2009.
Un second film toujours aussi superbe, toujours dans le vrai. La réalisation et notamment le choix des prises de vue sont là pour confirmer cet élan de sincérité que Raymond Depardon veut nous transmettre avec ces rencontres. Rencontres qui quant à elles dressent le tableau d'une partie de notre patrimoine qui petit à petit tend à s'effacer, malgré l'espoir et la motivation des trop rares repreneurs d'exploitation.
Beau portrait de la France paysanne en mutation. Ce documentaire, austère, à l'image de la vie paysanne, a un caractère historique de témoignage de cette France, en 2005.
Une fois de plus je reste sans voix face à ces plans tellement humains, tellement vrais. Les longs plans séquences semblent parfois trop longs mais c'est pour mieux laissé la place au réel. La position du réalisateur trace ici, une fois encore, le quotidien des paysans sans jamais tomber dans l'artificiel. Une leçon d'humilité. A voir et revoir. A voir et à avoir !!
Aprés un Depardon, je ne peut m'empécher de croire que la nature humaine est formidable et intéressante, pour un peu je deviendrais presque un humaniste. Le documentaire de Depardon aborde la suite de son tryptique sur le monde paysan en rentrant un peu plus dans le détail avec mesure et circonspection pour éplucher la nature de ces hommes et femmes de nos campagnes comme des oignons. Effet, garantie on pleur,on rit, on réfléchie, bref on vit une autre vie devant les documents de Depardon et je vous le demande qu'elle est le meilleur moyen de comprendre une situtation que de la ressentir soit même. Voilà ce que c'est de regarder Depardon.A...voir et partager.